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RAPPORT ANNUEL 2006

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Page 1: 2006 RAPPORTANNUEL RAPPORT ANNUEL 2006 - Universidad de …sibdi.ucr.ac.cr/ICONOS/CEA-Rapport-Annuel-2006.pdf · 2019-06-04 · un portefeuille de plus de 5 000 brevets que gère

RAPPORT ANNUEL2006

RAPPORTANNUEL

2006

Commissariat à l’énergie atomique

91191 Gif-sur-Yvette Cedex

www.cea.fr

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9centresderecherche

15 332 salariés

346 dépôts de brevets prioritaires

1 389brevets prioritaires* (ou inventions) délivrés et en vigueur en portefeuille

97nouvelles entreprises créées depuis 1984dans le secteur deshautes technologies

65laboratoires de recherchecorrespondants(LRC) 65

unités mixtes de recherche(UMR)

Direction des applicationsmilitaires : 4 500personnes

3,3milliards d’euros de budget

Direction de l’énergie nucléaire : 4 495 personnes

Direction de la recherchetechnologique : 2 213 personnes

Direction des sciences de la matière : 2 335 personnes

Direction des sciences du vivant : 1 053 personnes

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LE CEA,ORGANISMEPUBLIC DE RECHERCHETECHNOLOGIQUE

Acteur majeur en matière de recherche, de développement et d’innovation, le CEAintervient dans trois grands domaines :l’énergie, les technologies pour l’information et la santé, la défense et la sécurité ; en s’appuyant sur une recherche fondamentaled’excellence.

Fort de ses 15 332 chercheurs et collaborateursaux compétences internationalement reconnues,le CEA constitue une force d’expertise et de proposition pour les pouvoirs publics. Implantésur 9 centres répartis dans toute la France,le CEA bénéficie d’une forte insertion régionale et de solides partenariats avec les autres organismes de recherche.

Reconnu comme un expert dans ses domaines de compétences, le CEA s’insère pleinement dans l’espace européen de la recherche et accroîtsans cesse sa présence au niveau international.

* Ce décompte est conforme aux usages internationaux en vigueur. Par ailleurs, l’Observatoire des sciences et des techniques (OST) a conduit une étude comparative (au 31/12/01) des principaux organismes publics de recherche, basée sur le décompte des brevets en vigueur (pas nécessairement prioritaires). Compte tenu des extensionsà l’étranger (en moyenne 5 par brevet prioritaire), c’est un portefeuille de plus de 5 000 brevets que gère le CEA.

2 AVANT-PROPOS DE L’ADMINISTRATEUR GÉNÉRAL

3 AVANT-PROPOS DU HAUT-COMMISSAIRE À L’ÉNERGIE ATOMIQUE

4 ORGANISATION DU CEA

10 DÉFENSE ET SÉCURITÉCAHIER RECHERCHE DE BASE

16 ÉNERGIECAHIER RECHERCHE FONDAMENTALE

24 TECHNOLOGIES POUR L’INFORMATION ET LA SANTÉCAHIER RECHERCHE FONDAMENTALE

32 LES TRÈS GRANDSÉQUIPEMENTS D’ACCUEIL

34 BILAN SCIENTIFIQUE

38 ACCOMPAGNEMENT DES PROGRAMMES

> SOMMAIRE

DE LA RECHERCHE ÀL’INDUSTRIE

01RAPPORT ANNUEL CEA 2006

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AVANT-PROPOS DEL’ADMINISTRATEURGÉNÉRAL

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2006 ? Année exceptionnelle pour le CEA ! Non seulement l’organismefranchit une nouvelle étape de sontableau de marche, conforme auplan à moyen et long terme de2004, et affirme son ambition depremier organisme de recherchetechnologique en Europe, mais ilmet en place les fondements de son développement futur.

Le tableau de marche, c’est d’abordet en dépit des fortes contraintesbudgétaires, l’amélioration de nosperformances en termes de sûretéet de sécurité, un niveau record

d’investissement à 572 millionsd’euros, l’entrée en serviced’infrastructures de recherche aumeilleur niveau mondial, commeMinatec, NeuroSpin, Soleil, Ter@tec,ou incontournables pour undéveloppement durable desactivités nucléaires comme Cedra.C’est aussi un programme dedémantèlement des anciennesinstallations nucléaires à maturité,aux plans financier, technique,contractuel comme au plan de lagouvernance ; plus de 450 millionsd’euros de travaux en 2006. C’est enfin des gestes forts pour lefonctionnement de notre maison : la signature du Contrat d’objectifsavec l’État, le transfert du siège àSaclay en juin et l’engagement ennovembre de la dernière étape duprojet PEPS Managementd’amélioration de la fluidité desprocessus et de l’efficacité.

La préparation du septièmeprogramme cadre de recherche etdéveloppement, le rôle primordialjoué dans la préparation d’uneplate-forme fission et dans ladéfinition de la nouvelle politiqueénergétique européenne,l’accroissement significatif desressources financières enprovenance de l’Union européennesont autant de marques de la placemajeure du CEA dans le paysage de la recherche européenne. J’y ajouterai également ledéveloppement de partenariatsprivilégiés avec nos grandshomologues européens, faisantémerger de véritables réseauxtransnationaux complémentaires,par exemple dans les Nouvellestechnologies de l’énergie (NTE) oules technologies pour l’information.

Mais 2006 a vu aussi la préparationdu développement futur. En France,le CEA s’est totalement approprié

RAPPORT ANNUEL CEA 2006

02

les nouveaux outils de recherchemis en place par la loi ; RTRA,CTRS, Instituts Carnot, ANR, qui sesont ajoutés aux pôles de compéti-tivité. Nous sommes présents, etactifs, autour de nos centres com-me au niveau national. Développe-ment international avec la mise enplace des représentations à Berlinet à Budapest et en préparation àHelsinki, New Delhi et Londres,avec un rôle accru dans le forumGénération IV, avec un soutien effi-cace au démarrage du projet ITER.

L’amélioration des synergies inter-nes s’est traduite par la création de cinq programmes transversaux.Dans le domaine de la Défense, les jalons majeurs franchis par lesprogrammes laser Mégajoule(LMJ), Tera ou TNA commel’engagement, si important, duprogramme Barracuda de sous-marins d’attaque futurs, donnentune grande visibilité à la Directiondes applications militaires.

Dans le domaine social, la moderni-sation de notre politique de ressour-ces humaines a été entreprise.Jointe à une politique de rémunéra-tion que je souhaite la plus moti-vante possible dans les contraintesactuelles, elle nous permettrad’affronter les défis de demain et enparticulier celui que représente larenaissance du nucléaire en termesde compétence et de formation.

Le dernier mot, peut-être le plus important, c’est celui del’excellence. La qualité, l’originalitédes résultats scientifiques ettechnologiques de l’année écouléedonnent un sens à tous les effortsentrepris et en sont la meilleurerécompense.

Alain BugatAdministrateur général

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AVANT-PROPOS DUHAUT-COMMISSAIRE À L’ÉNERGIEATOMIQUE

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ès sa création, le CEA a fondé sa stratégied’excellencescientifique et

technologique au service desmissions qui lui sont confiées, surune double culture de recherchefondamentale et d’ingénierie deprojet. L’ensemble des travaux ainsi conduits a permis de répon-dre avec un remarquable taux desuccès aux objectifs assignés.Force est de constater la pertinencede cette alchimie qui permet auCEA, en coopération étroite avec de

prestigieuses institutions françaiseset étrangères, de relever des défistoujours plus ambitieux. Ce rapportd’activité 2006 en témoigne brillam-ment. Le mérite en revient à tousles chercheurs, ingénieurs ettechniciens du CEA à qui je souhaiterendre, cette année encore, unhommage appuyé. Les quelquesexemples qui suivent illustrentl’excellence des travaux 2006. En matière nucléaire, le Présidentde la République a confié au CEA laresponsabilité de la conception d’unprototype de réacteur à neutronsrapides avec des objectifs élevés entermes de sûreté, de compétitivitééconomique, d’opérabilité et decalendrier de déploiement. La mobilisation immédiate et lerenforcement des équipes du CEAsur ce nouvel objectif ont permisd’identifier les pistes les plusprometteuses à explorer dans lesprochaines années. En cohérenceavec cet objectif, la nouvelle loirelative à la gestion durable desdéchets radioactifs a intégré lesavancées majeures obtenues enmatière de conditionnement desdéchets de haute activité, deséparation et de transmutation des actinides mineurs offrant ainsiune vision globale des technologiesenvisageables pour les réacteurs et les cycles de 4e génération, dansdes conditions propres à répondreaux attentes les plus exigeantes de nos concitoyens.

En matière de fusion thermo-nucléaire, sur le chemin critique dela construction de ITER, l’avancéemajeure de 2006 porte sur lesmatériaux supraconducteurs dontles performances requises sont aux limites des savoir-faireindustriels actuels.

Les études pour les énergies nonémettrices de gaz à effet de serreont permis des progrès importantsdans la gazéification de la biomasseen vue de produire du biodiesel de synthèse, dans la production de silicium à coût réduit destiné à des cellules photovoltaïques, etdans la production d’hydrogène parélectrolyse haute température sansoublier le gain de fiabilité des piles à combustible.

La recherche dans le domaine des nanomatériaux est à la croiséede nombreuses technologies :dépistage des mutations de brinsd’ADN sur puces, mise en évidencedu comportement quantique d’uncircuit électronique miniaturisé,interconnexion de transistors CMOSpar des nanotubes de carbone…

S’appuyant sur les remarquablescompétences en instrumentationdes équipes du CEA, NeuroSpin estdevenue l’infrastructure de réfé-rence en neuro-imagerie cérébrale.

Le calculateur Tera 10, en asso-ciation avec la nouvelle machine duCCRT, dote le CEA d’équipementsde calcul haute performance parmiles plus puissants d’Europe, aptes à traiter, comme cela n’avait jamaispu être fait, de multiples questions(simulation des armes, astrophy-sique, génomique, imagerie destumeurs, climatologie,matériaux...).

Ces résultats, j’en suis convaincu,sont des étapes essentielles quipréparent notre pays à faire face aux défis de ce siècle.

Bernard BigotHaut-Commissaire à l’énergie atomique

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ORGANISATIONDU CEA

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GOUVERNANCED’ENTREPRISE(au 31 décembre 2006)

Un statut juridiqueclarifié

Avec la publication de la partielégislative du Code de la recherche(ordonnance n° 2004-545 du 11 juin2004 qui a abrogé l’ordonnanceconstitutive du 18 octobre 1945portant création du Commissariat à l’énergie atomique), le CEA a vuson statut clarifié. En tantqu’établissement de recherche à caractère scientifique, techniqueet industriel, il constitue à lui seulune catégorie distincted’établissement public de l’État,relevant de la classification desEPIC (établissements publics à caractère industriel etcommercial). Son statut et sesmissions sont désormais définispar les articles L. 332-1 à 332-7 du Code de la recherche.

Gouvernance d’entreprise

Tout en disposant d’un statutd’établissement public, le CEAveille à respecter les règles etbonnes pratiques du gouvernementd’entreprise. Cette politique setraduit par une attention accrueportée au fonctionnement de sesorganes de gestion et à la mise en place de systèmes d’évaluationdes risques et de contrôle interne.

Charte des administrateurs

Une charte des administrateurs a été mise en place par le Conseild’administration lors de la premièreséance de son nouveau mandat le21 juillet 2004. Cette charte préciseles droits et obligations desadministrateurs. Chaqueadministrateur s’engage à maintenirson indépendance de jugement et à participer activement aux travauxdu Conseil, grâce notamment auxinformations transmises parl’établissement public. Il informe le Conseil des situations de conflit

d’intérêt dans lesquelles il peut se trouver. Il exprime clairement son opposition éventuelle auxprojets discutés en Conseil. Chaque administrateur al’interdiction d’effectuer desopérations sur les titres dessociétés du groupe CEA/Areva ou de toute valeur mobilière s’y rattachant, ainsi que sur desopérations de même type, relativesà des sociétés sur lesquelles ildétient des informations du fait desa qualité d’administrateur du CEA.Le CEA est ainsi le premierétablissement public dont le Conseilest doté d’une telle charte.

Le Conseil d’administration

Ses missionsLe Conseil d’administration estappelé à délibérer sur les grandesorientations stratégiques, économi-ques et financières ou technologi-ques de l’activité de l’établissement,et en particulier sur le contratpluriannuel avec l’État. Le budgetannuel, l’arrêté des comptes, ainsique le rapport annuel d’activité et de

Pôle défense

AlainDelpuech

Pôle nucléaire

Philippe Pradel

Pôle recherchetechnologique

Jean Therme

Pôle recherchefondamentaleYves Caristan(DSM)André Syrota(DSV)

Pôle ressourceshumaines et formation

Jean-FrançoisSornein

Pôle stratégieet relationsextérieures

Olivier Caron

Pôle gestion et systèmed’information

Olivier Pagezy

Pôle maîtrisedes risques

Hervé Bernard

Administrateurgénéral

Alain Bugat

Administrateurgénéral adjoint

J ean-Pierre Le Roux

Haut-Commissaire à l’énergie atomique

Bernard Bigot

COMITÉDE DIRECTION(au 31 décembre 2006)

PÔLES FONCTIONNELSPÔLES OPÉRATIONNELS

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gestion sont soumis à sonapprobation. Il approuve égalementles programmes de recherche du CEA et les budgets nécessaires à leur réalisation.

Ses travaux en 2006Au cours des huit séancesintervenues durant l’année 2006, le Conseil d’administration aadopté, par voie de délibération,plusieurs décisions et orientationsimportantes :- transfert du siège à Saclay,- contrat d’objectifs Etat-CEA

2006-2009,- création de l’Agence ITER-France,- création des directions de

programme transversal oud’objectifs transversaux,

- échange de propriétés immobi-lières Pierrelatte-Marcoule,

- participation du CEA à différentesfondations de coopérationscientifique.

Il a, en outre, été informé del’évolution de projets scientifiqueset techniques majeurs :- projet d’Institut de chimie

séparative de Marcoule (ICSM),- segment de programmes

« Imagerie fonctionnelle etmédecine nucléaire »,

- segment de programmes« Sciences du climat et del’environnement »,

- projet d’aimant IRM à HautChamp Corps Entier « Inumac ».

Ses membresN.B. : le CEA est soumis auxdispositions de la loi n° 83-675 du 26 juillet 1983 relative à ladémocratisation du secteur public(loi DSP) ; le mandat de l’ensembledes membres du Conseil est de 5 ans, de date à date, à compter du 21 juillet 2004.

Représentants de l’État- M. Alain Bugat, Administrateur

général du CEA, Président - M. Emmanuel Caquot, Chef du

Service des industries manufac-turières et des activités postales -Direction générale desentreprises - ministère del’Économie, des Finances et de l’Industrie

- M. Gilles Bloch, Directeur généralde la recherche et de l’innovation- ministère délégué à l’Enseigne-ment supérieur et à la Recherche- ministère de l’Éducationnationale, de l’Enseignementsupérieur et de la Recherche

- M. Henri Guillaume, Inspecteurgénéral des Finances - Inspection

générale des Finances - ministèrede l’Économie, des Finances et de l’Industrie

- M. Guillaume Gaubert,Sous-directeur à la 3e Sous-Direction - Direction du budget -ministère de l’Économie, desFinances et de l’Industrie

- M. Bruno Sainjon, Chef du Servicedes programmes nucléaires et des missiles - Direction dessystèmes d’armes - Délégationgénérale pour l’armement

- M. Cyrille Vincent, Sous-directeurde l’Industrie nucléaire - Directiongénérale de l’énergie et desmatières premières - ministèredélégué à l’Industrie - ministèrede l’Économie, des Finances et de l’Industrie.

Personnes nommées ès qualité- M. Bernard Bigot,

Haut-Commissaire à l’énergieatomique

- M. Francis Hardouin, Déléguérégional à la recherche et à latechnologie pour la régionAquitaine

- M. Albert Ollivier, Président-directeur général de CDC PME

- M. Claude Jablon, Directeurscientifique - Total

- M. Laurent Stricker, Directeurdélégué de la Productioningénierie – EDF.

Représentants élus du personnel- M. Paul Auguste, Ingénieur à la

Direction de l’énergie nucléaire -CEA/Grenoble (CFDT)

- M. Jean-Charles Bellot, Ingénieur à la Direction desprogrammes/traitement etconditionnement des déchets -Cogema/La Hague (CFDT)

- Mlle Clarisse Bourdelle, Ingénieurà la Direction des sciences de lamatière – CEA/Cadarache (CGT)

- Mme Martine Dozol, Ingénieur -Assistante à la Direction duCEA/Cadarache (FO)

- M. Dominique Ghaleb, Ingénieur àla Direction de l’énergie nucléaire- CEA/Valrhô-Marcoule (CGT)

- M. Bernard Verrey, Ingénieur à laDirection des applications mili-taires - CEA/Valduc (CFE-CGC).

Assistent aux séances avec voix consultative- M. Serge Perez, Secrétaire du

Comité national - M. Jean-Marie Rossinot, Membre

du corps du contrôle généraléconomique et financier.

Secrétaire- M. Jean-Michel Bouldoires,

Chef de service à la Directionjuridique et du contentieux.

Invités permanents- M. Jean-Pierre Le Roux,

Administrateur général adjoint - M. Olivier Caron, Directeur du

Pôle stratégie et relationsextérieures

- M. Olivier Pagezy, Directeur du Pôle gestion et systèmesd’information

- M. Jean-François Sornein,Directeur du Pôle ressourceshumaines et formation

- M. Marc Léger, Directeurjuridique et du contentieux,Conseiller juridique auprès de l’Administrateur général.

Les Centres CEA

- CEA Cadarache, Pôle nucléaire :Serge Durand, Directeur

- CEA Cesta, Pôle défense : Pierre Bouchet, Directeur

- CEA DAM-Île-de-France, Pôle défense : Christophe Béhar,Directeur

- CEA Fontenay-aux-Roses, Pôle recherche fondamentalesciences du vivant : Maurice Mazière, Directeur

- CEA Grenoble, Pôle recherche technologique :Jean Therme, Directeur

- CEA Le Ripault, Pôle défense :Serge Dufort, Directeur

- CEA Saclay, Pôle recherchefondamentale sciences de la matière : Yves Caristan, Directeur

- CEA Valduc, Pôle défense : Robert Isnard, Directeur

- CEA Valrhô, Pôle nucléaire : Loïc Martin-Deidier, Directeur

- INSTN, Institut national dessciences et techniques nucléaires :Laurent Turpin, Directeur.

Le Comité d’audit

Ses missions Mis en place en 2002, le Comitéd’audit a pour missions : • d’examiner du point de vue

comptable et financier :- les projets de budget et de

comptes annuels du CEA,- le projet de contrat pluriannuel

avec l’État ainsi que le projet de plan stratégique,

- le bilan du contrat avec l’État,• de réaliser des études

ponctuelles à la demande duConseil ou de sa propre initiative,

RAPPORT ANNUEL CEA 2006

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• de contribuer à la définition desnormes comptables, financièreset déontologiques, compte tenude la spécificité des règlesapplicables au CEA, et des’assurer de la pertinence et de l’efficacité de ces normes,

• de donner un avis au Conseil surl’efficacité des procédures decontrôle interne,

• de donner un avis au Conseil lors du renouvellement du mandat du commissaire aux comptes.

Ses travaux en 2006Le Comité d’audit s’est réuni pour sa part à quatre reprises et a procédé, notamment, à l’examendes points suivants : - arrêté des comptes et rapport

des commissaires aux comptes, - projet de budget annuel et

reprévisions semestrielles, - projet de plan annuel d’audit.

Ses membres- M. Albert Ollivier- Mme Florence Fouquet

puis M. Cyrille Vincent- M. Guillaume Gaubert- M. Dominique Ghaleb- M. Paul Auguste- M. Jean-Michel Bouldoires,

secrétaire.

Invité permanent - M. Jean-Marie Rossinot.

Assistent aux réunions en tant que de besoin - MM. Thierry Blanchetier

et Laurent des Places,commissaires aux comptes.

Deux Comitésde surveillanceindépendants pour contrôler la gestion des Fondsdédiés aux dépenses à long termed’assainissement-démantèlement.

Les fonds civils et défense sontgérés par application d’une chartede gestion spécifique.

1 - Comité de surveillancedu Fonds dédié au finance-ment des dépenses d’assai-nissement-démantèlementdes centres civils

Ses missions Créé en 2001 et doté d’un Comitéde surveillance composé d’admi-nistrateurs ou de personnalités

externes, ce Comité a pourmissions : - d’examiner le plan pluriannuel

d’exécution des travaux et lebudget annuel des dépenses,

- d’examiner les comptes annuelsdu Fonds,

- de formuler des avis sur la politi-que de gestion des actifs financiersdu Fonds proposée par le CEA.

Ses travaux en 2006 Le Comité de surveillance du fondscivil s’est réuni quatre fois. Il anotamment examiné les pointssuivants : - examen des comptes 2005, - analyse de l’exécution du budget

2006,- examen de la politique de gestion

des actifs.

Ses membres- M. Henri Guillaume, Inspecteur

général des finances, Président- M. Philippe Jurgensen, Président

de l’ACAM- M. Guillaume Gaubert, Budget - M. Cyrille Vincent, DGEMP- M. Youenn Dupuis, Agence des

participations de l’État- M. Philippe Saint-Raymond,

Conseil général des Mines- M. Jean-Marie Rossinot, Mission

du service du contrôle généraléconomique et financier près le CEA

- M. Olivier Pagezy, Directeurfinancier CEA, Secrétaire

2 - Comité de surveillancedu Fonds dédié aufinancement des dépensesd’assainissement-démantè-lement des installationsde Marcoule et Pierrelatte

Ses missionsLe fonds défense a été créé ennovembre 2004 et s’appuie sur unComité de surveillance propre, dontles missions sont identiques àcelles du Comité de surveillance dufonds civil. Il a reçu ses premièresallocations des contributeurs duprogramme CODEM en décembrede la même année.

Ses travaux en 2006Le Comité de surveillance du Fondsdédié au financement des dépensesd’assainissement-démantèlements’est réuni quatre fois. Il a notam-ment examiné les points suivants : - examen des comptes 2005,

- analyse de l’exécution du budget 2006,

- examen de la politique de gestion des actifs.

Ses membres - M. Henri Guillaume, Président - M. Philippe Jurgensen,

Président de l’ACAM- M. Guillaume Gaubert, Budget- M. Philippe Saint-Raymond,

Conseil général des Mines- M. Jean-Baptiste Gillet,

ministère de la Défense- M. Cyrille Vincent, DGEMP- M. Frédéric Bioche, Mission du

service du contrôle général éco-nomique et financier près le CEA

- M. Olivier Pagezy, secrétaire.

Autres instances

Comité mixte Armées-CEALe Comité mixte Armées-CEAexamine les questions relatives à l’exécution des programmesnucléaires de défense, dont laresponsabilité incombe au CEA,notamment sous leur aspectfinancier. Ses recommandationssont transmises au Conseild’administration.

Membres Défense - Président : Vice-amiral d’escadre

Christian Penillard, sous-chefplans à l’État-major des Armées

- IGA Dominique Monvoisin,Sous-directeur des affairesnucléaires, biologiques etchimiques à la DGA/Service des programmes nucléaires

- M. Jean-Baptiste Gillet, Directeur des affaires financières,ministère de la Défense.

Membres CEA- Vice-président : M. Alain

Delpuech, Directeur desapplications militaires

- M. Jean-Claude Petit, Directeurdes programmes

- M. Olivier Pagezy, Directeurfinancier.

Membres avec voix consultative- M. Frédéric Bioche, Contrôleur

général des Armées, représen-tant du chef de la mission duservice de contrôle général éco-nomique et financier près le CEA

- M. Pierre Chartagnac, Présidentdes Comités de liaison

- Secrétaire M. Patrick Massicot- Secrétaire-adjoint M. Alain Angelie.

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COMITÉS,CONSEILS ET COMMISSIONS (AU 31 DÉCEMBRE 2006)

Comité de l’énergie atomique

S’apparentant à un comitéinterministériel, le Comité del’énergie atomique, dont le CEAassure le secrétariat, contribueprincipalement à la définition de la politique nucléaire de la France. Ses délibérations peuventconcerner directement les activitésdu CEA, comme celles de sesfiliales nucléaires ou d’EDF ou de l’Andra.

Président du ComitéLe Premier ministre ou un ministreayant délégation et, à défaut,l’Administrateur général du CEA.

Membres de droit- M. Alain Bugat, Administrateur

général du CEA- M. le Général d’Armée

Jean-Louis Georgelin, Chefd’État-major des Armées

- M. Philippe Faure, Secrétairegénéral du ministère des Affairesétrangères

- M. François Lureau, Déléguégénéral pour l’Armement

- M. Christian Piotre, Secrétairegénéral pour l’Administration duministère de la Défense

- M. Dominique Maillard, Directeurgénéral de l’énergie et desmatières premières

- M. Luc Rousseau, Directeurgénéral des Entreprises

- M. Philippe Josse, Directeur du Budget

- M. Marcel Jurien de la Gravière,Délégué à la Sûreté nucléaire et à la radioprotection pour les activités et installationsintéressant la Défense

- M. Gilles Bloch, Directeur généralde la Recherche et de l’Innovation

- Mme Catherine Brechignac,Présidente du Centre national de la recherche scientifique.

Personnalité choisie par le Premier ministre- Mme Sophie Boissard, Directrice

générale du Centre d’analysestratégique.

Personnalité choisiepar le ministre chargéde l’Environnement- M. Jean-François Lacronique,

Président de l’Institut de radio-protection et de sûreté nucléaire.

Personnalités qualifiéesdans le domaine scienti-fique et industriel- M. Bernard Bigot,

Haut-Commissaire à l’énergieatomique

- M. Pierre Turq, Professeur dechimie à l’Université Paris VI

- M. Pierre Gadonneix, Président du Conseil d’administration d’EDF.

Assiste au Comité avec voix consultativeMme Anne-Dominique Fauvet, Chefde la Mission du service du contrôlegénéral économique et financierprès le CEA.

Assiste au ComitéM. Jean-Pierre Le Roux, Adminis-trateur général adjoint du CEA.

Secrétaire du ComitéM. Jean-Claude Petit, Directeurdes programmes du CEA.

Conseil scientifique

Un Conseil scientifique assiste le Haut-Commissaire à l’énergieatomique dans l’évaluation desactivités de recherche du CEA et en proposant des orientationsscientifiques.

Président- M. Bernard Bigot,

Haut-Commissaire à l’énergieatomique.

Personnalitésextérieures- M. Augustin Martinez,

CNRS/LAAS, Toulouse- Daniel Louvard,

Institut Curie, Paris- André Pineau,

Ecole des Mines, Evry- Pierre Guillon, DGA, Paris- Patrick Le Tallec, Ecole

Polytechnique- Henri Van Damme, ESPCI, Paris- Claude Detraz, CERN, Genève

Membres du CEA- M. Roger Balian, DSM/SPhT- Jean-Frédéric Clerc, DRT/DPSE- Jean Jouzel, DSM/LSCE- Charles Madic, DEN/Dir- André Menez, DSV/DIR- Massimo Salvatores, DEN/DIR.

Représentants du personnel- Jean-Pierre Bruhat, CFE-CGC –

DAM/Dir- Gilles Cohen-Tannoudji,

CGT – DSM/Dir- Jean-Eric Ducret,

CFDT – DSM/Dapnia- Mohamed Eid, CGT-FO –

DEN/DM2S- Jean-Louis Gerstenmayer,

CFTC – DRT- Nicolas Parisot,

SPAEN – DEN/DRSN.

Visiting Committee

À côté du Conseil scientifique, a été créé il y a six ans un VisitingCommittee, constitué d’expertsinternationalement reconnus.Le Visiting Committee est chargéde fournir un point de vue sur les stratégies et les orientations de la recherche du CEA.

Membres permanents- M. Serge Haroche, Collège de

France, Ecole normale supérieure- Michel Lazdunski, Médaille d’or

du CNRS 2000, CNRS- Nicole Le Douarin, Collège de

France, CNRS- Jean-Marie Lehn, Prix Nobel

1987, Université Louis Pasteur- Pierre-Louis Lions, Médaille

Fields 1994, Université ParisDauphine

- Burton Richter, Prix Nobel 1976,Stanford Linear AcceleratorCenter USA

- Horst Stormer, Prix Nobel 1998,Columbia University, USA.

Membres invités- Joachim Luther, Prix Becquerel

2005, Institut für Solare Energie-systeme, Freiburg, Allemagne

- Antony Kucernak, ImperialCollege, Londres, UK

- Roland Douce, Université JosephFourier, Grenoble.

Mission du servicedu contrôle généraléconomique et financierprès le CEA

Elle a pour mission de suivre la gestion financière et comptablede l’organisme.- Mme Anne-Dominique Fauvet,

Chef de la Mission de contrôle- M. Frédéric Bioche, Contrôleur

général des Armées- M. Tony Cavatorta, Contrôleur

général des Armées- M. Jean-Marie Rossinot,

Contrôleur général d’État.

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RAPPORT ANNUEL CEA 2006

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FAITSMARQUANTS

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DÉFENSE ETSÉCURITÉ

Direction des applications militaires (DAM)• Le 4 juillet, les collectivités

territoriales (région Centre,département d’Indre-et-Loire,communauté de communes du Val d’Indre et de la confluence),le CEA, les universités d’Orléanset François Rabelais de Tours,ainsi que les entreprisespartenaires (Dalkia, Ullit et Raigi)ont signé une convention decréation d’un pôle d’excellencedans les domaines du génie desmatériaux et des énergies.Baptisé « AlHyance innovation », il constitue une nouvelle zoned’activité au Ripault.

• Le lancement du programmeBarracuda de sous-marins nuclé-aires d’attaque (SNA) est effectifdepuis le 22 décembre 2006. Cette réalisation englobe ledéveloppement, la qualification etla construction de six sous-marinsainsi que les premières années demaintien en condition opération-nelle. Ce marché a été notifié auxdeux industriels DCN et Areva TA,en cotraitance. La Délégationgénérale pour l’armement (DGA) etle CEA sont associés au sein d’unemaîtrise d’ouvrage commune.

Ce programme répond au besoin de la Marine nationale de disposerde sous-marins nucléairesd’attaque aux performancesaccrues, notamment en termes de discrétion acoustique et desystème d’armes embarqué(missiles de croisière).

• Le 29 novembre 2006, la chambred’expériences du laserMégajoule (LMJ) - une sphère enaluminium de 10 mètres dediamètre et 140 tonnes - a étéintroduite dans le bâtiment LMJ.Elle a été mise en place avecsuccès sur son piédestal, aucentre du hall d’expériences de la future installation du CEA en cours de construction sur lesite du Cesta. Cette opérationconstitue une étape majeure dela réalisation du laser Mégajoule,outil expérimental du programmeSimulation destiné à garantir lafiabilité et la sûreté des armesnucléaires.

ÉNERGIEDirection de l’énergie nucléaire (DEN)• La dernière version du code de

neutronique APOLLO-2 a étémise à la disposition des équipesd’Areva NP et d’EDF. Cette versionmajeure est le résultat d’une col-laboration étroite Areva–CEA dansle cadre du projet Convergence

(initié en 2001). Ces travaux visentà proposer une plate-formeunique d’outils de calcul pour lesRéacteurs à eau sous pression(REP) et les Réacteurs à eaubouillante (REB), et ceci pour lestrois régions d’Areva NP (France,Allemagne, États-Unis). Elle seraà la base du système de neutroni-que d’Areva NP pour la modélisa-tion des REP et des REB dans lesquinze prochaines années.

• Six accords bilatéraux ont étésignés entre le CEA et sespartenaires (EDF, Areva,NRI/République tchèque,CIEMAT/Espagne, VTT/Finlande et SCK-CEN/Belgique) afin definaliser le financement du RJH,suivi par un accord spécifiqueavec la Commission européenne.

• L’année 2006 a été décisivepour définir les programmesd’étude et de recherche sur les deux filières suivantes :

- Pour le RNR-Na, des premiersdessins de cœur ont été effectuéspour réduire l’effet en réactivitéd’une vidange du sodium et pour minimiser le recours auxcouvertures fertiles propres à régénérer le plutonium ;

- Pour le RNR-G, le choix d’unconcept de référence de 2 400 MWth a pu être validé avec, en particulier, un cœurisogénérateur sans couverture.

a. Sous-marinnucléaire d’attaque.

b. Arrivée de lachambre d’expé-riences du laserMégajoule.

c. Dessin d’un réacteurRNR-Sodium.

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RAPPORT ANNUEL CEA 2006

RECHERCHE FONDAMENTALE (ÉNERGIE)

Direction des sciences du vivant (DSV)• L’inhibition de la recombinaison

homologue - l’un des mécanismesde réparation des lésions généréessur l’ADN - a été démontrée entant que facteur de régulation del’efficacité de la mort cellulaireprogrammée.

• Une avancée capitale dans laguérison à long terme des effetssecondaires de la radiothérapievient d’être enfin obtenue. Ainsi, un traitement contre lesfibroses (brevet CEA et AP-HP)s’est révélé concluant (essaiscliniques phases II et III) enremettant en question l’irréver-sibilité des séquelles radio-induites.

Direction des sciences de la matière (DSM) • Le traité international du projet

ITER a été signé le 20 novembre2006. Il fixe le cadre juridique etfinancier de la coopération entreles sept partenaires : l’Unioneuropéenne, la Russie, la Chine,les États-Unis, le Japon, la Coréedu Sud et l’Inde. ITER vapermettre, à Cadarache, laconstruction du plus grandtokamak de fusion nucléaire, pourétudier la faisabilité scientifiqueet technologique d’un réacteurélectrogène de fusion.

• Grâce à la dynamique internatio-nale du GIEC (Groupe d’expertsintergouvernemental sur l’évolu-tion du climat), de nouvellessimulations ont été réalisées etanalysées. Ces expériences ontinclus le couplage entre le climatet les cycles biogéochimiques

(y compris celui du carboneinteractif) avec un double objectif :quantifier l’amplification duchangement climatique futur et caractériser les causesd’incertitude par rapport auxmodèles de référence.

TECHNOLOGIES POURL’INFORMATIONET LA SANTÉ (TIS)

Direction de la recherche technologique (DRT)• Conformément aux prévisions,

Minatec a été inauguré, mi-2006,avec notamment la mise enservice du centre de nanocarac-térisation, et l’installationopérationnelle des équipes dansles nouveaux locaux (bâtiment des hautes technologies,bâtiment des objets commu-nicants et maison des micro-nanotechnologies).

• Une convention a été signéeentre trois partenaires de DigiteoLabs (CEA, CNRS, ÉcolePolytechnique). Cet accord a pourobjectif de constituer une Équipede recherche commune (ERC)pour la modélisation et l’analysede systèmes complexes (logiciel,matériel et environnementphysique).

RECHERCHE FONDAMENTALE (TIS)

Direction des sciences de la matière (DSM) • Le CEA est partie prenante dans

deux RTRA (Réseaux thématiquesde recherche avancée)

concernant les nanosciences : - le « Triangle de la physique »

(complémentaire de System@ticet Medicen) sur les sites dePalaiseau-Orsay-Saclay,

- et « Nanosciences aux limites dela nanoélectronique » couplé avecMinatec à Grenoble qui sera eninterface des deux pôles decompétitivité Minalogic et Lyon Biopôle.

Direction des sciences du vivant (DSV) • Le CEA a conçu un modèle

permettant de prédire lecomportement structural etdynamique des protéinesdépliées (sur la base de leurstructure primaire). Ce modèleest actuellement utilisé pourcomprendre l’importance del’ordre et du désordre associés à deux molécules naturellementdésordonnées et fortementimpliquées dans le dévelop-pement des maladiesneurodégénératives.

• L’European Society for MolecularImaging (ESMI) a été lancée en2006. Cette entité a pour ambitionde structurer de façon pérenne la recherche européenne enimagerie moléculaire et depromouvoir cette pratique enEurope au bénéfice de la santé, de la science et de la technologie.

d. Projet ITER qui sera implanté

à Cadarache.

e. Modélisation de chimie

atmosphérique.

f. Simulationnumérique du

dépliement de laprotéine prion.

g. Laboratoire denano-fabrication.

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LA SCIENCE ETLA TECHNOLOGIEAU SERVICE DELA DISSUASIONNUCLÉAIRE ETDE LA SÉCURITÉGLOBALE

ans le domaine de la dissuasion nucléaire, le CEA joue un rôle central.Sa Direction des applications militaires (DAM) remplit deux missions essentielles :

- elle conçoit, fabrique et entretient les têtes nucléaires des missiles équipant les forces stratégiques océaniques et aéroportées ;

- elle est responsable de la conception, de la réalisation et de l’entretien des chaufferies des bâtiments à propulsion nucléaire de la Marinenationale (sous-marins et porte-avions).

En outre, depuis plusieurs années, le CEA contribueà la surveillance des traités internationaux ainsiqu’à la lutte contre la prolifération nucléaire et le terrorisme. Du fait de leur importance croissante, ces activités ont été placées en 2006 sous le pilotage d’une nouvelle directiond’objectifs transversaux.

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DÉFENSE & SÉCURITÉ

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RECHERCHEDE BASE

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LES ARMESNUCLÉAIRES,OBJETS DERECHERCHESAVANCÉESLa Direction des applications militairesdu CEA est responsable des recherchesde base afférentes à ses missions en particulier dans les domaines spécifiques aux armes nucléaires(science des explosifs, comportementdes matériaux sous forte sollicitation,plasmas, hydrodynamique radiative,lasers et neutronique...), ainsi quedans les domaines de la surveillance et de la lutte contre la prolifération (sismique, infrasons, transport des radionucléides, capteurs...).

Comportement et élaborationdes matériaux :des réalisations importantes

En matière d’explosifs, le déficonsiste à réaliser les meilleurscompromis entre performancesénergétiques, fiabilité et stabilitéface aux agressions thermiques et mécaniques et sûreté. Le contrôle et la connaissance ducomportement de ces substances

lors de leur vieillissement est aussiun objectif essentiel. Ainsi, en 2006le développement de nouveauxexplosifs nanostructurés a permisde progresser dans la synthèse de ces matériaux.Lors du fonctionnement d’unearme nucléaire, les matériaux qui la constituent sont soumis à des sollicitations extrêmes. C’est pourquoi l’extension desconnaissances des équationsd’état et des coefficients detransport (rayonnement,conduction thermique) fait l’objetde recherches importantes. Les approches théoriques et lessimulations numériques mettent à profit les développements descodes de mécanique quantique etde dynamique moléculaire ainsique les moyens de calcul de plusen plus puissants. Des méthodesmultiéchelles - couplant le

> RECHERCHEDE BASE

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microscopique, les échellesintermédiaires (dislocations,grains) et le macroscopique -aident notamment à expliquer lescomportements dynamiques trèscomplexes des matériaux.Par ailleurs, les développementstechnologiques actuels permettentde mieux maîtriser les procédésd’élaboration des matériaux et les traitements de surface. Par exemple, en 2006, des couchesnanostructurées fonctionnalisées(revêtements aux propriétésspécifiques pour applicationslaser) et des systèmessubmillimétriques de hauteprécision (cibles du laserMégajoule) ont pu être réalisés.

Des progrès multiplesen physique de base,simulation etexpérimentation

Le CEA a mené - le plus souventen partenariat avec les autresgrands organismes - desrecherches continues dans lesdomaines de la physique nucléaire,atomique et des plasmas. Des expérimentations ontnotamment mis en évidence lesphénomènes de diffusionsuper-élastique de neutrons surdes noyaux de lutecium 177préalablement excités, processusrare dans lequel le noyau fournit au neutron une partie de l’énergiestockée.

La mise en service, au cours de cette année de la machine Tera 10, a permis des simulationsremarquables dans le cadre des grands challenges Ter@tec,portant en particulier sur legénome, l’imagerie du corpshumain, l’aéronautique et lesphénomènes de propagationatmosphérique.

Les modèles numériques 3D ontfait progresser la description desécoulements hydrodynamiques demilieux diphasiques (liquide/gaz),où instabilités et turbulence sontintimement liées. Les récentesétudes effectuées sur l’interactionlaser/matière – mêlant plusieursdomaines de physique et

différentes échelles d’espace et detemps – ont démontré que lafusion pourra être atteinte sur lelaser Mégajoule (LMJ) en utilisantun nombre réduit de faisceaux. Ce constat est également dû aux avancées parallèles obtenuesdans l’élaboration des cibles.

Actuellement, la recherche enmathématiques appliquéess’attache à fiabiliser les simu-lations. Dans cet objectif, le CEAs’est concentré sur l’évaluation deserreurs inhérentes aux méthodesde calcul et d’approximation, ainsi qu’à la sensibilité desrésultats aux incertitudes liées aux paramètres d’entrée.

Dans le domaine des expérienceslaser, la propagation d’une impul-sion laser femto-seconde dansl’atmosphère a été conçue par des physiciens de CEA DAM-Île-de-France et mise en œuvre, en mars2006, au CEA Cesta. En juillet a eu lieu une campagned’expérimentations ouvertes sur la Ligne d’intégration laser (LIL).Au-delà de son rôle de prototype du LMJ, cette installation estaujourd’hui dédiée à la rechercheen physique des plasmas de haute densité d’énergie.

a. Simulation numérique appliquée

à l’aéronautique.

b. Bâti d’assemblagedes cibles préparées

pour la LIL.

c. Simulation de lapropagation d’un

faisceau laser dansun plasma.

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LE GRAND CHALLENGE DU CALCUL INTENSIF En 1987, une expérience de détonation de 5 000 tonnesd’un mélange fuel-nitrate d’ammonium en surface du sol,avait eu lieu au Nouveau Mexique. À cette occasion, le CEA avait installé plusieurs stations d’enregistrementjusqu’à 1 000 km du point d’explosion, et mesuré lesinfrasons. En septembre 2006, la puissance du calculateurTera 10 a permis de réaliser une simulation détaillée de lapropagation de ces ondes infrasonores dans l’atmosphèreterrestre. Une comparaison précise entre la théorie (enrouge) et l’expérience (en noir) a pu ainsi être effectuéevalidant le code de calcul développé.

FOCUS SUR

EXPÉRIENCES OUVERTES SUR LA LIGNE D’INTÉGRATION LASER (LIL)Sur proposition du Celia*, une série d’expériences a été menée auprès de la LIL. Le CEA a effectué des mesures de flux de chaleur dans un plasma.Cela a permis de calculer la propagation d’une onde thermique induite parl’éclairement laser dans une cible solide. Cette opération a été réalisée dansdes conditions comparables à celles prévues dans les cibles de fusion parconfinement inertiel qui seront expérimentées sur le LMJ. La propagation de l’onde thermique a pu être suivie grâce à l’observation des raies d’émission lumineuse de traceurs [vanadium ou titane]. La théoriede la conduction thermique électronique (phénomènes non linéaires et effetsmagnétiques) a ainsi été corroborée avec succès [PRL vol.98 sous presse]. * Centre lasers intenses et applications.

FOCUS SUR

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CHIFFRESCLÉS DE LADIRECTION DESAPPLICATIONSMILITAIRES(DAM)

130doctorants et post-doctorants

4centres d’études

258brevets actifs, dont 31 déposésen 2006

a. Supercalculateur Tera 10, d’une puissance de 50 téraflops.

b. Chambre d’expé-riences de la Ligned’intégration laser (LIL).

c. Le réacteur d’essaiRES, un outil pourles grands pro-grammes de la propulsion nucléaire.

d. Poste de conduitede la Ligne d’inté-gration laser (LIL).

e. Simulation numérique.

f. Sous-marin nucléaire lanceurd’engins (SNLE).

MISE EN EXPLOITATIONDE TERA 10Début 2006, de nombreux tests defonctionnement et d’adaptation de logicielsont été effectués sur Tera 10. À la suite deces opérations, le supercalculateur a été misen exploitation. Il est à la disposition desutilisateurs pour des calculs réels au profitdu programme Simulation ou pour d’autresapplications nécessitant une grandepuissance de calcul.

FOCUS SUR

11RAPPORT ANNUEL CEA 2006

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FOCUS SUR

TERA 10 CLASSÉ N°1 EN EUROPE AU TOP 500Le supercalculateur Tera 10 a été classé n°1 en Europe par la 27e édition du Top 500, publiéele 28 juin 2006 au Salon international du calculhaute performance ISC2006 (International Super Computing) à Dresde en Allemagne.

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RAPPORT ANNUEL CEA 2006

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LE PROGRAMME SIMULATION :PÉRENNITÉ DELA DISSUASIONSANS ESSAISNUCLÉAIRES

Destiné à assurer le maintien à longterme d’une capacité de dissuasion fiable et sûre, le programme Simulationa été lancé en 1996, après l’arrêt défi-nitif des essais nucléaires français.

Les têtes nucléaires, qui prendrontla relève lors de la fin de vie desarmes actuelles, doivent êtregaranties sans nouveaux essais.Elles font appel au concept decharges robustes, fondé sur unfonctionnement peu sensible auxvariations technologiques et testélors de l’ultime campagne d’essaisen 1995-1996. Cependant, entre les charges expérimentées enPolynésie et celles équipant les armes futures, il y auranécessairement des écarts dus àleur militarisation ou susceptibles

d’apparaître

au cours de leur vie opérationnelle.Aussi, le programme Simulation aété construit et dimensionné pourgarantir leur fonctionnement et leursûreté en tenant compte de cesécarts. Son calendrier a été fixépour que les spécialistes ayantconnu les essais puissenttransmettre leurs connaissances et apporter leur caution scientifiqueaux nouvelles équipes.

Une chaîne complètede logiciels...

L’épine dorsale du programmeSimulation est une chaîne delogiciels qui permet de reproduirepar le calcul, les différentes phasesdu fonctionnement d’une armenucléaire. En l’absence d’essais, il est impératif d’avoir une modéli-sation détaillée et prédictive de tousles phénomènes physiques mis enjeu. Cela implique des travauxapprofondis de physique de base et une augmentation importante dela puissance de calcul disponible. La puissance nécessaire estestimée à 500 téraflops (500 millemilliards d’opérations par seconde),soit 10 000 fois celle dont disposaitla Direction des applicationsmilitaires (DAM) en 1996. En 2006,une étape importante a été franchieavec la mise en service dusupercalculateur Tera 10 qui estactuellement une des machines lesplus performantes d’Europe, avecune puissance crête de 50 téraflops.

... validée grâceà de puissants moyensexpérimentaux

La garantie de fiabilité et de sûretédes armes passe par une validationdes calculs. Celle-ci est obtenue enutilisant les résultats des essais

nucléaires passés et denouveaux moyens expérimen-taux : la machine de radiographie

Airix pour contrôler lesphénomènes de la phase nonnucléaire du fonctionnement,et le laser Mégajoule (LMJ), pourvalider la phase nucléaire.En 2006, l’exploitation d’Airix à Moronvilliers s’est

poursuivie au rythme soutenuimposé par le calendrier duprogramme Simulation. Ainsi, leséquipes de concepteurs d’armes ontpu disposer de résultats essentiels. Pour le LMJ, en construction sur lecentre CEA Cesta, cette année a étémarquée par l’achèvement desprincipaux chantiers de génie civilet la mise en place d’une sphèremétallique de 10 m de diamètre(enceinte sous vide destinée àcontenir la cible). Les premièresexpériences sont prévues fin 2012. Enfin, le retour d’expériences de la Ligne d’intégration laser (LIL),installation prototype du LMJ, et les progrès réalisés en modéli-sation ont permis des avancéessignificatives en conception descibles pour la fusion.Un support de cible cryogénique,conçu et développé à la Directiondes sciences de la matière, a étélivré en 2006 au Cesta.

DES MOYENS OUVERTS À LA COMMUNAUTÉSCIENTIFIQUE

Eléments clés du programme Simula-tion, les moyens numériques commeTera 10 et expérimentaux comme le LMJet la LIL constituent des réalisations exceptionnelles, du fait de leurs caractéristiques techniques et de leursperformances. Conformément à la poli-tique d’ouverture approuvée en 2002par le ministère de la Défense, cesmoyens sont mis à la disposition de lacommunauté scientifique nationale etinternationale.

Ter@tec etla «Route des lasers»

L’association Ter@tec réunit les acteursde la recherche, de l’enseignementet de l’industrie, autour du

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13RAPPORT ANNUEL CEA 2006

développement du calcul hautesperformances. Soutenu par leConseil général de l’Essonne, il aconduit à la création, en 2003, duCentre de calcul recherche ettechnologie (CCRT) du CEA dont lespartenaires ont ainsi accès à desmoyens de calcul et de traitementparmi les plus puissants au monde.Ter@tec est intégré au pôle decompétitivité System@tic Paris-Région, consacré aux logiciels etsystèmes complexes. En 2006, 17 nouveaux partenaires - sur untotal de 43 - ont rejoint le projet.

En parallèle, le programme dedéveloppement territorial « Route des

lasers » fédère et élargit les activitésscientifiques et industrielles autour

du LMJ. Dans ce cadre, le 8 juin2006, la zone d’activités Laseris 1 a été inaugurée. Voisine du laserMégajoule, Laseris 1 accueilleaujourd’hui plusieurs entreprisescomme Sagem, Thalès-Gérac etElyo-Suez. D’autres implantationssont attendues dans les prochainesannées, notamment le bâtiment del’Institut Lasers et Plasmas (ILP),structure de coordination créée en2003 et rassemblant 27 laboratoiresfrançais. L’ILP est le point d’entréepour les expériences réalisées par la communauté scientifiquenationale et européenne sur la LIL et le LMJ.

Par ailleurs, les études relatives aulaser Pétawatt se sont poursuiviesactivement en 2006. Ce laser quisera implanté sur la LIL, sous l’égi-de de la région Aquitaine, constitue-ra un équipement unique au mondepour la recherche scientifique.

TÊTES NUCLÉAIRES :LA RELÈVESE PRÉPARE

À partir de 2009, les TN81 quiéquipent actuellement les Forcesaériennes stratégiques, serontremplacées par les TNA (Têtesnucléaires aéroportées). Aboutisse-ment de plus de cinq ans de travauxthéoriques et expérimentaux, ledossier de garantie de fonctionne-ment de la TNA a été finalisé endécembre 2006. Cette tête nucléairesera la première au monde dont lasécurité et la fiabilité auront étédémontrées sans essais nucléaires,à l’aide du programme Simulation.

Les études de définition de la Têtenucléaire océanique (TNO), destinéeà succéder, à partir de 2015, à laTN75 actuellement en service, sesont poursuivies conformément au calendrier prévu.

Le 9 novembre 2006, le premier volexpérimental du missile stratégiqueM51 a été réalisé avec succès. LeM51, dont l’entrée en service estprévue en 2010, sera embarqué àbord des sous-marins nucléaireslanceurs d’engins de nouvelle géné-ration de la Force océanique straté-gique. Lors de cet essai en vol, deuxobjets réalisés par le CEA dans lecadre des programmes TN75 et TNO,ont été embarqués sur le missile.

LA PROPULSIONNUCLÉAIRE

En tant que responsable des chauf-feries nucléaires des bâtiments dela Marine nationale, le CEA/DAM a assuré en 2006 sa mission de sou-tien à la flotte en service. Rappelonsque celle-ci est composée de 4 sous-marins lanceurs d’engins(SNLE) - dont 3 de nouvellegénération (NG) - de 6 sous-marinsnucléaires d’attaque (SNA) et duporte-avions Charles de Gaulle.

La réalisation de la chaufferie du 4e SNLE-NG, Le Terrible, s’est poursuivie cette année afind’assurer sa mise en service en2010. La fabrication de son cœur

>>a. Mur d’images

permettant larestitution visuelle

des calculs desimulation.

b. Simulationnumérique deturbulences à

l’interface de deuxmilieux différents,

dues à une onde de choc.

c. Arrivée de lasphère de la chambre

d’expériences dulaser Mégajoule.

d. Bâti d’assemblagedes cibles préparées

pour la LIL.

e. Sous-marinnucléaire lanceur

d’engins.

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RAPPORT ANNUEL CEA 2006

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est très avancée, son embarque-ment étant prévu en 2008.

Fin 2006, le marché pour ledéveloppement et la réalisation des 6 futurs SNA a été notifié aux industriels DCN et Areva TA. À partir de 2017, cette nouvellegénération – qui fait l’objet duprogramme Barracuda – remplacera la flotte actuelle.Parallèlement, la rénovation desinstallations d’essais à terre de la propulsion nucléaire s’estpoursuivie à Cadarache, avec leprogramme RES (Réacteur d’essai)qui comprend deux modules : unepiscine d’entreposage et d’examendes combustibles, ainsi que le réacteur équipé d’uneinstrumentation poussée. La piscine a été mise en service en 2005 et la première divergencedu réacteur doit avoir lieu en 2010.

L’année 2006 a été marquée par lapoursuite du chantier de génie civildu réacteur et la recette en usine dela cuve et du générateur de vapeur.

LE DÉMANTÈLE-MENT DES INSTALLATIONSDE LA VALLÉEDU RHÔNELancé en 1995, le programme de miseà l’arrêt définitif des installations de production d’uranium enrichi et deplutonium s’est poursuivi en 2006.

À Marcoule, le CEA a assuré sondouble rôle de responsable du siteet d’exploitant nucléaire, conformé-ment à la réorganisation effectuéeen 2005. Pour les installationsG2-G3, l’objectif est de démantelerles blocs réacteurs, ce quiconstituera la dernière étape duprogramme d’assainissement et de démantèlement.

Par ailleurs, les études dedémolition des bâtiments decommande ont été lancées cetteannée afin de réaliser les travauxen 2008. Concernant la mise àl’arrêt des installations tritigènesCélestins et ATM, l’année 2006 a été consacrée à l’élaboration desopérations et au lancement de laphase de définition. L’objectif est decommencer la cessation définitived’exploitation des réacteursCélestin à la fin 2010.

À Pierrelatte, le CEA/DAM est restémaître d’ouvrage du programmeArdemu qui a avancé conformé-ment au calendrier.

En décembre 2006, la dépose des groupes de diffusion et letraitement des barrières ont ainsiété achevés.

LA LUTTECONTRE LA PROLIFÉRATIONET LE CONTRÔLEDES TRAITÉSINTERNATIONAUX

Le CEA assure depuis de nombreusesannées, principalement au travers de laDirection des applications militaires etde la Direction des relations internatio-nales, une mission d’appui techniqueauprès des autorités nationales pourles questions de dissuasion, de désar-mement et de lutte contre la proliféra-tion nucléaire. À ce titre, il estdirectement impliqué dans la surveil-lance des grands traités (Traité de non-prolifération nucléaire, Traité d’interdiction complète des essais nucléaires).

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Ainsi, en 2006, les experts du CEAont été fortement mobilisés sur les grands dossiers liés à laprolifération des armes nucléaires.Par ailleurs, grâce au travaileffectué par la DAM, le ministre dela Défense a été un des premiersresponsables des grandespuissances occidentales à annoncerque l’explosion du 9 octobre 2006 en Corée du Nord était de faibleénergie et qu’il s’agissaitprobablement d’un échec.

Le CEA contribue également aux actions menées par la Franceen soutien aux instancesinternationales de contrôle, enparticulier au travers :• d’expertises techniques pour le

compte de l’AIEA ;• de la mise en œuvre de stations

du Système de surveillanceinternational (SSI) pour le compte

de l’OTICE (Organisation du Traitéd’interdiction complète des essaisnucléaires).

Dans ce cadre, la nouvelle stationdes Îles Kerguelen pour la détectiondes radionucléides a été installée et certifiée. Sur les 24 stations quele CEA a sous sa responsabilité, 21 sont désormais installées et 16 d’entre elles ont déjà obtenu leur certification par l’OTICE.

LA SÉCURITÉGLOBALE ET LALUTTE CONTRE LE TERRORISME

Le CEA est un acteur de la stratégiede prévention et de réponse auxnouvelles menaces susceptiblesd’affecter la sécurité de notre pays,en particulier le terrorisme. Pourfaire face à ces nouveaux enjeux, le CEA s’est doté en 2006 d’uneDirection d’objectifs transversauxSécurité et Non-Proliférationdestinée à coordonner l’ensembledes projets. C’est dans ce cadre

que se situe le programme inter-ministériel de recherche et développement confié au CEA en 2005 et visant à mettre au point les briques technologiquesindispensables pour la prise en compte des menaces NRBC et E (nucléaire, radiologique,bactériologique, chimique etexplosif). Ce programme, mené en cohérence avec les actionsengagées par le ministère de la Défense - via une cellule depilotage exécutive CEA-DGA -,implique l’ensemble des pôles duCEA et de nombreux laboratoiresextérieurs.

En 2006, des avancées importantesont été réalisées dans tous lesdomaines, avec en particulier :• le développement d’une balise

de détection radiologique d’objetsen mouvement, testée sur despiétons et des véhicules ;

• et une démonstration réussie dedétection d’agents pathogènessur puces.

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RAPPORT ANNUEL CEA 2006

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Le CEA est un acteurde la stratégie deprévention et deréponse aux nouvellesmenaces susceptibles d’affecter la sécuritéde notre pays,commele terrorisme

a. Porte-avionsCharles de Gaulle.

b. Chantier deconstruction du RES.

c. Scène dedémantèlement à

Marcoule.

d. Préparationd’échantillons en

vue d’une analyseradiochimique.

e. Développement dedémonstrateurs de

terrain de détectionde gaz toxiques pour

l’environnement.

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ÉNERGIEL’énergie nucléairede fission et defusion et les autrestechnologies non productrices de gaz à effet de serre

e domaine d’activitéÉnergie recouvre sixchamps d’investigationet d’innovation dans

lesquels le CEA est un acteur majeur et responsable qui agit en faveur d’un environnement meilleur. Ses missions consistent à tirer le meilleur parti du nucléaire et àdévelopper de nouvelles technologiesalternatives.

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RAPPORT ANNUEL CEA 2006

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RECHERCHEFONDAMENTALE

LA RECHERCHE FONDAMENTALED’EXCELLENCE EN SCIENCESDE LA MATIÈRE ET DU VIVANTCONSTITUE LE SOCLE DE LARECHERCHE TECHNOLOGIQUEDANS LE DOMAINE DE L’ÉNERGIE

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FUSIONNUCLÉAIRECONTRÔLÉE La fusion nucléaire par confinementmagnétique offre des perspectives àlong terme de production d’énergie,cohérentes avec l’exigence dedéveloppement durable. Ce pro-gramme interdisciplinaire etinternational, mené par leDépartement de recherche sur la fusion contrôlée (DRFC), reposesur l’exploitation du tokamak ToreSupra à Cadarache, la participationà de nombreuses expériences

scientifiques au Jet, machine euro-péenne implantée en Angleterre, et la préparation du projet ITER.

Concernant Tore Supra, cetteinstallation a enregistré, surl’ensemble de l’année 2006, deuxrecords : une disponibilité de l’ordrede 75 % et un total d’énergieinjectée supérieur à 50 GJ.

SCIENCES DUCLIMAT ET DEL’ENVIRONNE-MENT

Le CEA oriente ses recherches surla variabilité du système climatiqueet sa vulnérabilité. Ces études sontdirigées par le Laboratoire sur les sciences du climat et del’environnement (LSCE), centred’excellence en mesuresisotopiques et d’expertise en

> DIRECTIONDES SCIENCESDE LA MATIÈRE

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TURBULENCE EN 5D...Modéliser un plasma dans un tokamak en fusion est complexe. De très nombreux paramètres sont à prendre en compte, dont la tailleextrêmement réduite des éléments et le nombre des turbulences. Dans lecadre d’un projet « Grand Challenge »,cette modélisation à cinq dimensions a été réalisée sur le supercalculateurTera 10 à l’aide du code gyrocinétiqueGYSELA (GYrokinetic SEmi-LAgrangian), nécessitant 3 jours de calculs et 64 processeurs.

FOCUS SUR

LA SIGNATURE D’ITERLe 21 novembre 2006, l’accordinternational ITER entre les septpartenaires a été signé à Paris. La future machine sera implantée à Cadarache.

FOCUS SUR

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campagnes de terrain, au sein d’unensemble régional plus large surcette thématique, l’Institut PierreSimon Laplace (IPSL).

L’évolution climatiqueen observation

En paléoclimatologie continentale,le travail de carottage dans les lacsd’Annecy, d’Ammersee, d’Iseo,d’Idro, de Mondsee et Jezioro Hancza été finalisé dans le cadre du projetESF Declakes. Cette expérimenta-tion vise à caractériser la variabilitéclimatique à l’échelle décennale au cours de l’holocène (époquegéologique de ces 10 000 dernièresannées) sur le pourtour des Alpes.

À la découvertedes cyclesbiogéochimiques...

L’action « réseau carbone » a étéinitiée. Elle doit fournir les mesuresdes gaz atmosphériques interve-nant systématiquement dans lecycle du carbone. Ces informationsseront obtenues grâce à l’acquisi-tion des stations du réseau Ramceset à son extension, ainsi que grâceau nouvel instrument Caribou, unestation de mesure de la concen-tration de CO2 dans l’air réalisé parle Département d’astrophysique, de physique des particules, dephysique nucléaire et de l’instru-mentation associée (Dapnia) au CEA.

L’analyse de l’èreanthropocène

Les simulations réalisées à l’IPSL,dont fait partie le LSCE, ont étéanalysées pour le 4e rapport duGIEC. Le modèle tridimensionnel(étude des changements decaractéristiques de la variabilitétropicale, étude du rôle de lacirculation thermohaline) de l’IPSLinclut une représentation de la fontedes glaciers, ayant un effet directsur le flux d’eau douce, sur l’océanpuis, par conséquent, sur le climat.Les résultats ont montré que leralentissement de la circulationthermohaline permet unralentissement du réchauffementclimatique sur l’océan Atlantiquenord et l’Arctique. Une premièrequantification des rétroactions liéesaux interactions entre l’atmosphère,l’océan et la glace de mer a été fournie.

a. Intérieur du tokamak Tore Supra.

b. Simulation numérique en climatologie.

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23 NOUVELLESSTATIONS DECAROTTAGEDans le cadre de la campagne océanographique Marco Polo 2, un ensemble de vingt-trois stationsde carottage a été réalisé depuis la côte chinoise jusqu’au sud de Mindanao (île méridionale des Philippines). Il a pour but de reconstituer les changements durégime de mousson au cours desderniers cycles climatiques et dedéfinir le rôle des modifications deniveaux marins sur la redistributiondes grands courants océaniques.

FOCUS SUR

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CHIMIE ETINTERACTIONSRAYONNEMENT-MATIÈRE

Ces programmes, menés le plussouvent en collaboration avec le CNRS dans des laboratoiresmixtes ou associés, se situent en amont des recherches sur le nucléaire.

Les principales réalisations 2006sont les suivantes : • la synthèse d’une molécule

organique utilisable, soit enagent de contraste en imageriepar résonance magnétique(IRM), soit en marqueurluminescent selon la nature du lanthanide complexé ;

• le laser à Ultra-haute intensité(UHI10) au Département de

recherche sur l’état condensé,les atomes et les molécules(Drecam) a servi à produire desfaisceaux d’électrons de hauteénergie (> 50 MeV) parinteraction laser-gaz, ce qui a permis d’engendrer desréactions photo-nucléaires surdes cibles d’or. Ces recherchessont réalisées dans le cadredes démonstrations de latransmutation et des études de cinétique rapide ;

• un détecteur de neutrons a étéréalisé et installé au sein de la cible de spallation (en métalliquide, plomb et bismuth).Cette expérience internationaleMegapie, impliquant le Dapnia,vise à étudier les capacitésd’incinération des actinidesmineurs.

LOISFONDAMENTALESDE L’UNIVERS Le CEA a pour missiond’apporter ses compétencesscientifiques et techniques à lacompréhension de la matière etde son organisation, à l’échelledes particules élémentairescomme à celle de l’Univers. Elles permettent à la Franced’être présente au meilleurniveau scientifique internationalet bénéficient de la complé-mentarité des compétenceschercheur-ingénieur qui est à la base des activités du CEA.

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La physique desparticules : pour voirla «matière noire»

Le 31 mars 2006, dans le labo-ratoire souterrain de Modane,l’expérience Edelweiss II a étéinaugurée. Elle vise à mettre enévidence l’existence de wimps(Weakly Interarcting MassiveParticules), qui pourraientconstituer une partie de lamatière noire, par une détectionbolométrique (de chaleur).

L’astrophysique,rayonnement cosmiquede haute énergie

Au sein de l’observatoireinternational HESS, le CEA a effectué la mesure précise de l’intensité et de la répartitionénergétique des rayons gammade très haute énergie enprovenance de nuages de gazgéants. Il a ainsi été démontréque les rayons cosmiques sontbien plus nombreux et plusénergétiques au centre de la VoieLactée qu’à proximité de la Terre. En 2006 également, le CEA a réalisé sur ses calculateurs,des simulations numériques quiont pu expliquer la structurationparticulière de la galaxied’Andromède, formée d’anneauxconcentriques résultant d’unecollision avec une autre galaxie.

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a. Préparationd’échantillons pour

l’analyse structuralede molécules organiques et

inorganiques par résonance magné-

tique nucléaire(RMN) à 400 MHz.

b. Étireur optique et étages amplifica-

teurs de l’installationlaser 10 TW de Saclay (UHI10).

c. Détecteur cryogénique utilisé

dans l’expérienceEdelweiss.

EXPÉRIENCE ATLASAU CERN Un courant de 21 000 ampères a étéinjecté, avec succès, le 9 novembre2006 dans les 8 bobines de l’aimantAtlas, soit 500 ampères de plus quele courant nécessaire pour produirele champ magnétique prévu. Lesystème d’alignement du spectro-mètre a fonctionné avec précisionsous la responsabilité du Dapnia etdes trajectoires de muons cosmiques,courbées par le champ magnétique,ont été reconstruites grâce auxlogiciels développés au Dapnia.

FOCUS SUR

LANCEMENTDE DOUBLE CHOOZLa première phase du projet DoubleChooz d’étude des neutrinos a étélancée. Deux détecteurs identiquesdoivent être placés près de la centralenucléaire de Chooz (Ardennes), à des distances différentes desréacteurs pour pouvoir mesurer avec précision le changement denature des neutrinos qu’on appelle« oscillation ». Ces particules sonttrès difficiles à détecter.

FOCUS SUR

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RADIOBIOLOGIE-TOXICOLOGIENUCLÉAIRE :PLUSIEURS PASEN AVANTLes recherches en radiobiologieet toxicologie nucléaire consti-tuent le fondement d’une évalua-tion scientifique des risques liésaux rayonnements ionisants. Ils contribuent à l’évaluation desrisques à court et long termes et par là même, participent àl’élaboration de la réglementationinternationale sur le nucléaire.

Radiobiologie : de la connaissancedes mécanismes auxnouveaux traitements

La radiobiologie permet demieux comprendre les effets des rayonnements aux différentsniveaux d’organisation du vivant.Les recherches en la matières’appuient sur les outils de lagénomique fonctionnelle etstructurale, couplés aux autresméthodes d’analyse à haut débit, à la protéomique, à la RMN, ouencore à l’imagerie. Ces appro-ches fournissent des méthodesde comparaison adaptées enfonction des doses reçues.

L’année 2006 a été importantedans le domaine de lacaractérisation des mécanismesmoléculaires en réponse à uneexposition aux rayonnements :• les mécanismes intimes

d’élimination des radicauxsuperoxydés ont été identifiés ;

• l’utilisation d’approchesglobales à grande échelle(puces à ADN et comparaisonde l’expression des gènes) apermis d’identifier plus de cinqcents gènes différemmentexprimés dans les cellulessouches ;

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> DIRECTIONDES SCIENCESDU VIVANT

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• enfin, une avancée capitale a puêtre obtenue pour le traitementà long terme des effetssecondaires de la radiothé-rapie, avec la mise au pointd’un traitement efficace contre les fibroses, validécliniquement, lequel remet en cause l’irréversibilité desséquelles radio-induites.

La toxicologienucléaire : du nouveausur les acteursresponsables...

Ce programme fédère unecommunauté scientifiquepluridisciplinaire avec pourobjectif de préciser les effetstoxiques d’éléments utilisésdans la recherche et l’industrie nucléaires.

En 2006, des analysesbiophysiques ont fourni desdonnées nouvelles sur lesacteurs responsables du

transfert de certains toxiques(métaux lourds) dans lesorganismes vivants et sur leur implication dans lesmécanismes de résistance.

Ainsi, la compréhension desmodes d’action des toxiques a été marquée cette année partrois étapes :• une méthode originale -

combinant deux techniques demarquage pour l’analyse dudegré d’oxydoréduction au seindes cellules – a été mise aupoint. Elle a montré qu’encondition de stress oxydant,l’oxydation globale de la celluleaugmente seulement pour un nombre très limité deprotéines ;

• l’identification précise desmécanismes oxydantsresponsables de la toxicité ducadmium a permis de décrireles étapes successivesconduisant à la mort cellulaire.Il s’avère que celle-ci estprovoquée par l’accumulationd’O2 et la peroxydation desmembranes, et non pas, par la production précoce d’H2O2 ;

• la caractérisation desmécanismes induits par le cadmium a démontrél’inhibition transitoire quasitotale de l’activité d’uneprotéine (hOGG1) nécessaire à la réparation des dommagesde l’ADN qu’il génère.

a. Puces à ADN.

b. Réglage d’un spectromètre au

Laboratoire de protéomique.

c. Extraction de cellules

de l’épiderme.

d. Préparation de plaques

d’échantillons.d

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MISE EN ÉVIDENCE DESEFFETS COOPÉRATIFSUne étude en solution de doubles hélicesmodèles d’ADN a montré que l’absorption de rayonnement ultra-violet peut peuplerdes états électroniquement excités, et produire une ionisation pour des énergiesinférieures à celle nécessaire pour desmonomères en solution. Ces travaux s’inscrivent dans la compréhension etl’identification des mécanismes à l’origine des dommages créés à l’ADN.

FOCUS SUR

DES CELLULES SOUCHES ISOLÉES POUR LA PREMIÈRE FOISLa mise en œuvre d’une procédure permettant,pour la première fois, d’isoler des cellulessouches de l’épiderme a permis une avancéeimportante en radiopathologie. En effet, cescellules sont capables de générer en cultureune descendance assez importante pourrecouvrir la totalité du corps humain. Ces résultats ouvrent des perspectives intéressantes pour améliorer la qualité desgreffes de peau pour les irradiés accidentels.

FOCUS SUR

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Page 31: 2006 RAPPORTANNUEL RAPPORT ANNUEL 2006 - Universidad de …sibdi.ucr.ac.cr/ICONOS/CEA-Rapport-Annuel-2006.pdf · 2019-06-04 · un portefeuille de plus de 5 000 brevets que gère

CHIFFRES CLÉS DE LA DIRECTION DE L’ÉNERGIENUCLÉAIRE(DEN)

192doctorants et post-doctorants

6centres de recherche accueillent des programmes de la DEN

31brevets déposésen 2006

a. Génération 2006de micro-piles àcombustible.

b. Télémanipulateurdans l’installationOsiris.

c. Cœur de réacteurde recherche Osiris.

d. Macrographie decombustible aprèsessai Vercors, irradiation en REP.

e. Plaques de silicium200 x 200 mm sur lapelle de chargementdu four de l’installa-tion Restaure.

f. Installation Lit fluidisé haute température (LFHT).

17RAPPORT ANNUEL CEA 2006

UN NOUVEAU BREVETL’année 2006 a permis de développerencore les procédés de séparation (Ganexet Diamex-Sanex) des actinides mineurs.Une nouvelle technique de cogestion (Coex)de l’uranium et du plutonium, applicable à moyen terme, a été brevetée.

FOCUS SUR

HUIT ESSAIS SOUS INFLUENCE...Huit essais ont eu lieu sur l’installationLFHT (Lit fluidisé à haute température),pour mesurer les effets respectifs de la pyrolyse du bois et de la gazéification,l’influence de la température dans lagamme 800-900°C et celle de lapression partielle d’eau.

FOCUS SUR

LES DÉBUTS DU « TERME SOURCE »2006 a vu le lancement du programmeinternational « Terme Source » dont les premiersessais sur l’installation Verdon du Leca-Star sontprévus en 2009. En parallèle, le CEA a rédigé la synthèse des travaux expérimentaux duprogramme Vercors concernant les mécanismesde relâchement des produits de fission et desactinides hors d’un crayon combustible irradié en situation d’accident grave.

FOCUS SUR

L’AVENIR EST À LA« GRANDE TAILLE »Des cellules photovoltaïques degrande taille, interdigitées en facearrière, ont été réalisées sur laplate-forme « Restaure » avec unetechnologie entièrement sérigraphiée,compatible avec un procédé industriel.Autorisant de hauts rendements etune mise en module simplifiée, ce typede structure est très prometteur.

FOCUS SUR

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LES PROGRÈSDU NUCLÉAIREINDUSTRIELLes programmes de recherche sur lesoutien du parc actuel répondent auxbesoins des industriels et des parte-naires de R&D (EDF, Areva NP, Areva NC,Andra, IRSN), ainsi que des pays actifsdans cette filière. Ils s’inscrivent dansle cadre de la construction de l’Espaceeuropéen de la recherche (simulationet réacteurs expérimentaux), et des accords de partenariat bilatéraux, notamment avec la Chine.

Les réacteurs : pérennité, performanceet sûreté

En 2006, le CEA a étudié les réacteursselon trois axes :• l’extension de leur durée de vie

avec la poursuite des irradiationsdans Osiris, de matériauxreprésentatifs des aciers de cuve jusqu’à une fluence égale à 60 ans de fonctionnement ;

• l’amélioration de leursperformances via la fourniture du rapport R2 de qualificationd’Apollo-2 et la réalisation de lapremière phase du programmecoopératif (EDF/EPRI) Nestor,visant à mieux évaluer les gains

potentiels de marge defonctionnement des REP ;

• et une sûreté croissante avec lasuite des travaux sur l’interactioncorium-béton dans les installationsVulcano et Artemis, et la remise enservice de Krotos pour étudierl’interaction corium-eau dans uncadre national et international.

Les combustibles: expérimentations,traitement et enrichissement

Les enjeux portent sur l’améliorationdes performances des combustiblesUOx et MOx par l’accroissement destaux de combustion et par le dévelop-pement d’un combustible UOx,« remède » à l’interaction pastille-gaine (IPG) pour une application à l’EPR, puis progressivement au parc actuel.

Le programme de R&D sur le MOx a été poursuivi pour finaliser ledossier parité, notamment sur le relâchement des gaz de fission et d’hélium. Les bons résultatsobtenus sur des crayons MOxexpérimentaux irradiés 4 cycles et une irradiation (Regate Hélium)réalisée dans Osiris ont permis à EDFde conforter le dossier de la « gestionparité MOx » et d’obtenir de l’ASN, en décembre 2006, l’autorisation de charger en cœur ce type decombustible.

Par ailleurs, des « rampes depuissance » ont été réalisées dansOsiris sur le combustible UO2 dopé auchrome conformément aux demandesdes partenaires.

Les performances décevantesconstatées sur ce combustibleprécurseur du remède IPG, amènentEDF et Areva NP, en relation avec le CEA, à définir une nouvelle stra-tégie de développement du produit.

Plusieurs autres réalisations ontmarqué 2006.En matière de traitement descombustibles usés :• des résultats importants ont per-

mis d’accroître l’offre d’Areva NCnotamment vis-à-vis de la vitrifi-cation. Un prototype de Creusetfroid nucléarisé (CFN) – pourvitrifier des effluents PF entrepo-sés à La Hague – a été construit àMarcoule et démarré mi-2006conformément au planning ;

• la retraitabilité du combustible MOxa été confirmée ;

• le CEA a également aidé Areva NC à répondre à des appels d’offresinternationaux (vitrificationd’effluents du DOE).

En matière d’enrichissement • des procédés avancés ou innovants

(Vortex, Silex, Soup) ont étéexpertisés pour Areva NC ;

«MASTER CURVE» POURLA PÉRENNITÉ DES CUVES...L’application de la méthodologie « MasterCurve » a été analysée. Dans le cadre du programme européen Smile, des méthodes de démonstration plus réalistes ont permis de tenir compte de transitoires thermiquessurvenant au cours des accidents dedimensionnement (effet de « préchargement à chaud ») afin d’évaluer le risque de rupturepar clivage d’aciers irradiés et d’améliorer de manière significative les marges pour des accidents de perte de réfrigérant.

FOCUS SUR

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RAPPORT ANNUEL CEA 2006

• dans le domaine de la chimie dufluor, des méthodes de purificationde l’UF6 ont été évaluées encollaboration avec Comurhex ;

• le développement d’un modèle desimulation du réacteur à flamme aété initié afin de mieux comprendreson fonctionnement et d’optimiserce composant.

UN ENSEMBLED’OUTILS COHÉRENTSPOUR LA R&DNUCLÉAIRE

La simulation : outil central de larecherche finalisée

La simulation numérique s’imposeaujourd’hui pour faire progresser la technologie des réacteurs. Ainsi, le CEA continue de développerdes outils de modélisation dufonctionnement de tout ou partied’une installation nucléaire ensituation normale ou accidentelle.

En 2006, des étapes significatives ontété franchies :• une nouvelle version de la

plate-forme logicielle Alliancespour le stockage des déchets (priseen compte de plusieurs couplages),a été livrée à l’Andra ;

• le projet intégré Nuresim coordonnépar le CEA, a bien progressé. Leséminaire international Nuresim,tenu à Paris en novembre, a montré en particulier que la plate-forme«open-source» Salomé devient

l’outil opérationnel d’intégration des développements ;

• le projet Infrastructure et outilslogiciels pour la simulation (IOLS) du pôle de compétitivité System@ticde Paris-Île de France (l’un des six« pôles mondiaux » labellisés parl’État) s’est poursuivi avec unecontribution centrale du CEA qui metà la disposition de ses partenaires,la plate-forme Salomé et l’adapteavec eux, aux très grands calculsmultiphysiques et multiéchelles ;

• une nouvelle version du code deneutronique réseau Apollo a étélivrée à Areva. Cette version 2.8 a été choisie par Areva NP dans lecadre de son projet « convergence »(convergence des trois régionsgéographiques d’Areva NP vers un produit commun autour desapplications REP et REB).

Les réacteurs expérimentaux :une stratégie d’actionau niveau européen

Les programmes de R&D pour lesoutien aux systèmes existants, ainsique pour la préparation des systèmesfuturs, nécessitent des outils expé-rimentaux, dont les réacteurs derecherche ; leur rationalisation, leuroptimisation et leur renouvellementfont l’objet d’une politique définie à l’échelle européenne.

Dans la logique de cette stratégie, le réacteur Jules Horowitz (RJH)remplacera le réacteur expérimentalOsiris, dont l’arrêt est programmé au début de la prochaine décennie.Par ailleurs, une réflexion estengagée sur le devenir du réacteurPhébus dédié aux essais ensituations accidentelles.

Les principales réalisations de l’annéesont les suivantes :• Osiris a fonctionné 163 jours avec,toujours en priorité, les programmesd’irradiation technologique demandéspar les partenaires. Isis (sa maquetteneutronique) a été remis en serviceen mai 2006 après la mise à niveaude son contrôle commande, destinéeà l’adapter à des activités deformation ;

• RJH a connu, après trois ansd’étude de définition, des étapesimportantes dont le lancement de la phase de développement du projet(objectif : une mise en service en2014) et la finalisation du financementavec la signature de six accordsbilatéraux entre le CEA et ses parte-naires (EDF, Areva, NRI/Républiquetchèque, CIEMAT/Espagne,VTT/Finlande et SCK-CEN/Belgique),et d’un accord spécifique avec laCommission européenne. • Cabri/Phébus : la rénovation de l’installation Cabri a fait l’objet de décisions importantes (nouvelleorganisation avec pilotage unique des lignes projets, et échéance de fin 2009). Concernant Phébus, le démantèlement de son caisson a été engagé en télé-opération.

Les laboratoires chaudsconstitués en pôlesde compétences

Afin de disposer d’un ensemble cohérent de moyens expérimentaux, le CEA a constitué trois pôles decompétences : combustibles àCadarache avec le Leca-Star et leLefca, matériaux à Saclay avec le Leciet sa nouvelle ligne M, cycle ducombustible et déchets à Marcouleavec les laboratoires Atalante, G1-CDet Héra.• Leca : les travaux de rénovations’achèvent et ceux de génie civilparasismique sont avancés à 80 %.Les installations expérimentales ont redémarré fin 2006.

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a. Dispositifd’irradiation dans Osiris.

b. Préparation d’uneexpérience dans le

réacteur derecherche Osiris.

c. Caractérisation aulaboratoire UO2.

d. Essaismécaniques sur lescombustibles MOx.

e. Salle de contrôledu réacteur Phébus.

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• Leci : en juillet, l’Autorité de sûreténucléaire (ASN) a autorisé l’entrée decombustible irradié dans la nouvelleligne M, et en décembre, elle aaccepté la mise en actif de la boucled’autoclaves de la cellule K1. • G1-CD : l’aménagement de l’atelierG1 pour les besoins des procédés dessystèmes du futur a bien progressé.• Chicade-Comir : le transfert desactivités de R&D menées à Comir, versd’autres installations s’est poursuivi. Et les études de réalisation de lacasemate d’irradiation Cinphonie «de grande surface» ont été lancées à la fin de l’année.

LA GESTION DURABLE DES MATIÈRESET DÉCHETS RADIOACTIFSAprès les conclusions du débat publicsur la gestion des déchets radioactifs et le bilan réalisé en janvier par la Commission particulière, l’année 2006 amarqué l’aboutissement des 15 annéesde recherches voulues par la loi Batailleen 1991. Avec la promulgation, le 28 juin

2006, de la loi de programme relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs, les principes de lagestion durable sont désormais inscritsdans la législation française qui prévoitqu’un effort de R&D soit poursuivi dansle sillage des axes de recherche ouvertspar la loi de 1991, notamment pour la séparation et la transmutation des éléments radioactifs à vie longue et le stockage géologique.

Séparation /transmutation : focussur les déchets ultimes

Ce programme, qui vise à réduire la quantité et la nocivité des déchetsradioactifs ultimes, porte sur l’éva-luation des techniques de séparationchimique des éléments à vie longueles plus radiotoxiques, présents dansles combustibles usés, ainsi que surleur transmutation.

Plusieurs options ont été explorées en 2006 ;• la séparation poussée des acti-

nides mineurs : après la démons-tration de la faisabilité technique en2005, les essais menés ont faitl’objet d’un bilan détaillé et exhaustifqui a ouvert de nouvelles pistes poursimplifier les procédés et progresserainsi vers l’application industrielle.En 2006, trois options de procédésaméliorés ont été retenues en vuede leur mise en œuvre future dansAtalante ;

• les expériences de transmutation :le réacteur Phénix est l’outil de réfé-rence dans le cadre des rechercheseffectuées sur la transmutation. Sonutilisation pour de nombreuses expé-riences d’irradiation (Metaphix 2,Matina 2-3, Futurix…) permet d’obte-nir un grand nombre d’informationssur le comportement sous flux deneutrons rapides, les combustiblesincorporant des actinides mineurs

et également des futurs matériaux de cœur des réacteurs. On citeranotamment pour 2006, la fin del’expérience Ecrix-H première ciblecontenant de l’américium transmuté.

Objectif :stockage optimal

La collaboration avec l’Andra, EDF etAreva est destinée à produire toutesles connaissances nécessaires pourpouvoir entreposer, puis stocker demanière sûre, les déchets de hauteactivité (HA). Ainsi en 2006, la plate-forme Alliances, de modélisation dessituations de stockage, a été enrichiede modèles complémentaires.Les principales réalisations 2006 ontété les suivantes :• le Cecer : le Visiatome a poursuivi

son action de diffusion de la connais-sance auprès du public : plus de 26 000 visiteurs ont été accueillis ;

• le transfert de connaissances dansl’entreposage : dans le cadre de laloi de 2006, l’Andra est chargée demettre en œuvre des entreposagesde déchets HA et Moyenne activité àvie longue (MAVL) en relation avec lestockage. Avec le CEA, ils ont enta-mé, mi-2006, une revue d’ensembledu programme réalisé afin de trans-férer dans les meilleures conditions,les connaissances issues des étudesmenées jusqu’en 2005 par le CEA ;

• le comportement des colis dedéchets HAVL et du combustibleusé : la phénoménologie ducomportement à long terme a étéapprofondie afin de diminuer lesmarges de dimensionnement desmodèles opérationnels. En outre, unvolet spécifique a été mis en placeavec EDF, sur l’évolution du com-portement des combustibles usésen entreposage industriel sous eau.

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FOCUS SUR LA TRANSMUTATIONÀL’ÉTUDE

Un scénario utilisant le recyclage hétérogènedes actinides mineurs - sur support UO2positionné en périphérie d’un RNR-Na - a étéétudié. Il a démontré qu’une fraction limitée du parc de RNR suffit pour stabiliser toute laproduction d’actinides mineurs. Cette optionintéressante sera optimisée dans le futur.

a. Télémanipulateursdans le laboratoired’examen et d’essaisur matériauxirradiés.

b. Préparation dudispositif d’irradiationFuturix-FTA dansPhénix.

c. Conditionnementd’échantillons, enboîte à gants surl’installation Atalante.

d. Visite d’élèves au Visiatome.

e. Étude de conte-neurs, au Hall Héra.

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Les déchetsde Moyenne activitéà Vie Longue

Ces programmes, aux objectifssimilaires à ceux des déchets Hauteactivité à vie longue (HAVL), incluent en plus des recherches sur lacaractérisation, la décontamination et le conditionnement de ces déchets.Les études menées par le CEA cetteannée ont englobé divers axesd’intervention :• les procédés de traitement et de

conditionnement des radio-nucléides : le dossier relatif à lareprise industrielle des boues(effluents de la station de traitementSTE2 de La Hague) a été conforté.Areva NC a ainsi pu obtenir l’auto-risation de bitumage des boues ;

• le comportement à long terme descolis de déchets : la phénoméno-logie a été étudiée selon la mêmelogique de résultats que pour lesdéchets HAVL ;

• les méthodes de caractérisationont été développées, en particulierpour les radionucléides à vie longue,afin de faciliter la connaissance des colis ;

• le soutien aux recherches del’Andra : le CEA a poursuivi sacollaboration avec l’Andra,notamment pour la diffusion detraceurs radioactifs dans lelaboratoire souterrain de Bure.

LES SYSTÈMES NUCLÉAIRES DU FUTURLes recherches en la matière portentsur des innovations pour les réacteurs,les combustibles et le cycle du combustible pour la production d’énergie, en rupture technologiqueavec les projets industriels actuels. Ces programmes s’organisent selonplusieurs orientations stratégiques. Ils visent des systèmes de 4e géné-ration pour un nucléaire durable,

préservant les ressources en uranium,produisant moins de déchets et ouvertà d’autres applications que la produc-tion d’électricité, et également des innovations pour les réacteurs à eau de 3e génération.

Des avancées pourles REP et la gestiondu plutonium

Plusieurs scénarios ont été étudiés,dont une estimation de l’évolution de la consommation mondialed’uranium et de son incidence sur le coût de l’uranium naturel. Il s’agit de mieux fixer l’échéance envisageablepour le déploiement des systèmes de 4e génération à neutrons rapides.Par ailleurs, la version 6 du code Cosia fait l’objet d’un accord de licenceavec l’ENEA, ANL et FzK.L’année 2006 a également connuplusieurs avancées en matière dedéveloppements technologiques pourle combustible REP : confirmation despotentialités du composite Cermet(céramique/métal) pour réduire lestempératures de fonctionnement ensituation normale et accidentelle.

Réacteursà neutrons rapides : des innovations pourun nucléaire durable

L’année 2006 a été marquée par deuxévénements : la décision du Présidentde la République de confier au CEA lesétudes de conception d’un prototype deréacteur de 4e génération pour uneentrée en service en 2020, et la loi deprogramme du 28 juin 2006 relative àla gestion durable des matières etdéchets radioactifs. Cette loi prévoit unlien explicite entre les recherches surla séparation et la transmutation desradionucléides à vie longue, et cellessur les réacteurs rapides de 4e génération.

Ces orientations désignent le réac-teur rapide à caloporteur sodiumcomme filière de référence avec unprototype français à concevoir d’ici2020 et la filière réacteur rapide àcaloporteur gaz, comme filièrealternative (avec en perspective laréalisation en Europe d’un réacteurexpérimental à caloporteur gaz). Sur la voie sodium, afin d’optimiserleur action dans la perspective duprototype 2020, le CEA et sespartenaires Areva et EDF ont défini un programme de R&D en commun.Les premières études réalisées en2006 aboutissent à une proposition decœur de référence 3 600 MWth (~ 1 500 MWe). Une étude similairesur des cœurs de faible puissance(1 200 MWth, ~ 500 MWe) a étéréalisée, avec une première recherched’optimisation de la manutention, du dimensionnement deséchangeurs, et des systèmesd’extraction de puissance.Concernant la voie alternative, lesrecherches de 2006 ont porté sur ledéveloppement d’un combustible deréférence performant (plaque àpastilles) en céramique compositeSiC-SiCf, sur la stratégie de gestionde l’accident de dépressurisation etles premières études conceptuellesdu réacteur expérimental à gaz REDT(50 MWth).

Réacteurs à hautetempérature :la poursuitedu soutien à Areva

La continuité du soutien du CEA à Areva pour le projet Antares s’estportée sur deux domaines d’inter-vention : le procédé de fabrication de combustible à particules avecqualification sous irradiation dansOsiris ; et la technologie des circuitsd’hélium à haute température.

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La recherche de base

Le développement d’une base dedonnées thermodynamiques pour lesfuturs combustibles a été entrepris à l’échelle européenne via le réseauActinet. La construction sur deux sites(Saclay et Orsay) de l’installationJannus, destinée à l’étude des maté-riaux sous irradiation, progresse avecle soutien du Conseil général del’Essonne (subvention Astre). Une réflexion avec le CNRS sur les groupements de recherche dans le domaine de l’énergie a conduit à renforcer la coopération sur lesmatériaux pour les systèmesnucléaires du futur dans le cadre de« Matinex » (nouveau groupement sesubstituant à « Nomade »). Enfin, une activité de recherche et deveille technologique a été maintenuesur des filières plus prospectives,telles que les réacteurs à eau,supercritiques, et ceux à sels fondus(avec une contribution du CNRS).

La maîtrise des risques

Les actions suivantes ont étéconduites dans trois directions :• la sûreté des futures installations

nucléaires avec la poursuite destravaux sur la méthodologie«risk-informed», et le lancementd’une démarche coopérative sur la quantification des risques liés au facteur humain ;

• l’impact environnemental via lesétudes du groupe de travail des

directions de l’énergie nucléaire(DEN), des applications militaires(DAM) et Protection et sûreténucléaire (DPSN), une implicationdans les projets Emras (AIEA) et Erica (UE), et l’analyse de lamigration de polluants en zoneinsaturée dans les sols ;

• les mécanismes de transfert desradionucléides (RN) et leurs effetssur l’homme ; ces études ontavancé grâce au projet européenFunmig et au bilan des contribu-tions DEN au programme ToxNuc-E(fin de la phase II).

Les recherches menées au CEA dansle domaine de la production d’énergieet de l’impact sur la santé et l’environ-nement conduisent les chercheurs etingénieurs à contribuer à l’expertisedans les domaines de la sûreté, desbases biologiques de laradioprotection, de la dosimétrie, de latoxicologie d’éléments chimiques et/ouradioactifs. Cette expertise, impliquanttoutes les directions du CEA, est lerelais indispensable pour traduire de

manière adaptée les connaissancesscientifiques et technologiques enrecommandations, réglementations et procédures qui seront ensuiteappliquées aux activités industrielles,médicales… et plus généralement toutau long du cycle de vie d’un produitissu des technologies développées auCEA. Pour ne citer que les instancesinternationales en sûreté etradioprotection, les experts du CEAparticipent notamment à : • l’UNSCEAR, comité scientifique

de l’ONU qui élabore des synthèsesscientifiques actualisées sur lessources et effets des rayonnements(Direction des sciences du vivant) ;

• aux comités de l’AIEA élaborant desrecommandations internationales,les « standards », sur la sûreté desinstallations nucléaires (NUSSC) etdes déchets (WASSC) et enradioprotection (RASSC) ;

• au comité de radioprotection etsanté publique (CRPPH) de l’AEN ;

• au sein de comités techniques del’ISO et de la CEI ;

• à différentes instances européen-nes relevant du traité Euratomcomme les experts article 31 et 37,les comités consultatifs desprogrammes cadre Euratom enFusion et en Fission.

Assainissement et démantèlement

Dans le secteur de l’assainissementet du démantèlement, le CEA faitpreuve d’innovations tant méthodo-logiques que technologiques, permet-tant ainsi de démontrer son savoir-faire durant toute la durée du cycle de vie des installations nucléaires.En parallèle, la gestion des déchetsanciens ou nouvellement produits, qui s’articule avec la mise en placedes moyens pour les traiter et lesentreposer et le renouvellement desinstallations de traitement et du parcd’emballages de transport, est uneactivité cruciale pilotée par la DEN, en cohérence avec la loi sur lesdéchets votée en 2006.À Marcoule, les chantiers d’assai-nissement et de démantèlement ontavancé en respectant les délais, lescoûts et la sécurité, pour tous lesprogrammes en cours (UP1, APM,reprise et conditionnement de fûts de bitume…).À Fontenay-aux-Roses, l’assainisse-ment radioactif du site s’est poursuivi

FOCUS SUR SUCCÈS DE LA CIBLE

DE SPALLATIONLa cible de spallation Megapie à plomb-bismuthliquide, prototype de la cible d’un ADS de puissance,a fonctionné avec succès à PSI (Suisse) pendantquatre mois, dans les conditions nominales. Et, dansle cadre du projet Eurotrans, l’expérience de coupla-ge accélérateur-réacteur sous critique Guinevere, a été lancée avec le réacteur Vénus du centre belgede Mol et l’accélérateur Genepi du CNRS. 22

a. InstallationJannus, dédiée à l’étude desmatériaux sousirradiation.

b. Billescombustibles dansl’installation Gaïa.

c. Expérimentationen boîte à gants.

d. Pile à combustibleGenepac.

e. Cellulesphotovoltaïques sur silicium.

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en 2006, avec l’engagement de travauxpréparatoires au démantèlement dela chaîne Petrus, le début de déman-tèlement des chaînes blindées etboîtes à gants d’un bâtiment du site.À Grenoble, l’assainissement du siteest en cours avec la poursuite dudémantèlement du réacteur Siloe(découpe du cuvelage de la piscineprincipale), la fin des travaux pour leréacteur Siloette et le démontage deséquipements/procédés de traitementde déchets de la Sted.À Saclay, l’année 2006 a été marquéepar la poursuite de l’assainissementdu LHA (Laboratoire de Haute Activité)et le déclassement de l’ALS(Accélérateur Linéaire de Saclay). À Cadarache, enfin, la procédure dedéclassement du réacteur Harmoniea été engagée en 2006.

LES NOUVELLESTECHNOLOGIESDE L’ÉNERGIELe CEA soutient l’effort français et euro-péen d’intégration des technologies desénergies non émettrices de gaz à effetde serre afin de lutter contre le change-ment climatique et diminuer la dépen-dance aux énergies fossiles. Son actionse focalise sur le développement des filières hydrogène, notamment pour lestransports, les biocarburants de deuxiè-me génération et le solaire photovol-taïque et son intégration dans l’habitat.

Hydrogène et piles à combustible : desrésultats significatifs

Les recherches menées au CEAcouvrent toutes les étapes de la filièredepuis la production massived’hydrogène (cycles thermochimiqueset électrolyse haute température), son stockage et sa distribution jusqu’àson utilisation finale dans les piles à combustibles. Un réservoir hautepression à 700 bars a été validé.

Un premier prototype de système destockage réversible d’hydrogène sousforme d’hydrures métalliques a étédéveloppé pour les applicationsstationnaires.

Le CEA a inauguré en 2006 la plate-forme de développement AlHyance sur le centre du Ripault où serontdéveloppés les réservoirs d’hydrogèneà haute pression, les SOFC et lescomposants pour les PEMFC ainsi que le laboratoire FC-LAB à Belfortcommun entre le CEA, CNRS, Inrets, et les universités locales et dédié auxétudes et tests des systèmes pilespour les transports.

Nokia a choisi la technologie demicropiles à combustible du CEA dansle cadre d’un consortium réunissantNokia, BIC, ST Microelectronics et le CEA.

Biocarburantsde 2e génération :la biomasse sur la voiede la gazéification

Le CEA porte ses efforts sur l’étape degazéification de la biomasse, point cléde cette filière, en développant unprocédé innovant permettant de pro-duire un gaz de synthèse par apportexterne d’énergie sous forme de cha-leur, d’hydrogène ou d’électricité. Cegaz ultra pur peut ensuite être synthé-tisé en carburants liquides utilisablesdans les moteurs traditionnels.

En 2006, la mise en service de l’instal-lation Pegase a permis de démontrerexpérimentalement la validité d’unprocessus de purification, à hautetempérature à 1500°C et en présencede vapeur d’eau, permettant de

casser les molécules de goudrons et méthane préjudiciables à lasynthèse du biodiesel.

Solaire,des moyensregroupés...

L’année 2006 est marquée par lasignature du protocole d’accordportant création de l’Institut nationalde l’énergie solaire (INES) avec leConseil général de la Savoie, la RégionRhône-Alpes, le CEA, le CNRS, leCSTB, et l’Université de Savoie.

Les activités photovoltaïques portentsur la production du matériau silicium,les cellules à haut rendement, lesmodules et l’optimisation des systèmesainsi que sur le stockage, notammentles batteries de type lithiumion. La conception d’échangeursthermiques innovants et la mise aupoint de nouvelles technologies dufroid permettent d’améliorer l’efficacitéénergétique de l’habitat. Les recher-ches intègrent la vision de systèmeénergétique global, c’est-à-dire lagestion et l’optimisation des sources et charges d’énergie thermique etélectrique de l’habitat.

Ainsi, en 2006, des rendements de conversion moyens de 16 % ont été obtenus avec des cellulesphotovoltaïques multicristallines de taille 150 mm x 150 mm.

Un prototype innovant de pompe à chaleur fonctionnant sur un cycletranscritique au dioxyde de carbone a été développé pour la productiond’eau chaude sanitaire.

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FOCUS SUR LA PILE GENEPAC

AU «TOP» MONDIALLes tests de réception finale par PSA de la pile Genepac 80 kWe, développée dans le cadre d’un partenariat CEA/PSA, ont été probants. Cette technologie situe désormaisles équipes de recherche du CEA au meilleurniveau mondial.

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Des avancéesmajeures dansles sciences ettechnologies pourl’information,la communicationet la santé

es programmes de recherche surles technologies pour l’informationet la santé sont structurés selon quatre thématiques : les micro-nanotechnologies,

les technologies logicielles et systèmes, la recherche fondamentale pour l’innovationindustrielle, les technologies nucléaires pour la santé et les biotechnologies.

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> TECHNOLOGIES POUR L’INFORMATIONET LA SANTÉ

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RECHERCHEFONDAMENTALE

LA RECHERCHE FONDAMENTALE AU SERVICE DE L’INNOVATIONTECHNOLOGIQUE ET DE LA SANTÉ

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NANOPHYSIQUEET NANOSCIENCES

Le développement des micro et nano-technologies du CEA repose sur un programme ambitieux de recherchefondamentale, dans les domaines dela nanophysique des nanosciences,des matériaux.

Nanophysique etingénierie moléculaire :sur la voie quantique...

Les systèmes de taille intermé-diaire entre l’atome et l’assemblagemacroscopique présentent descaractéristiques radicalement

nouvelles ou supérieures auxsystèmes utilisés actuellement. Les recherches visent à compren-dre les propriétés (électroniques,magnétiques, optiques, mécani-ques) de ces objets sachant que lamécanique quantique donne lieu àdes manifestations sans équivalentpar rapport aux échelles exploréesjusqu’à présent dans la fabricationde composants.

Les principales réalisations 2006ont été les suivantes :

• Une démonstration de dépistagedes mutations de brins d’ADNa été effectuée sur des puces à ADN grâce à la techniqued’imagerie par résonanceplasmonique de surface,

> DIRECTION DES SCIENCES DE LA MATIÈRE

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UN CAPTEURSÉLECTIFUn capteur chimique sélectif deformaldéhyde a été mis au point.Composé d’une matrice poreuse de silicate - dopée par du Fluoral-P -,ce système a l’avantage d’être peucoûteux, sélectif et très sensible grâce à la détection de fluorescence. Il permet de détecter les composésorganiques volatiles et les polluants.

FOCUS SUR

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associée à un contrôle précis de la température. L’absorptionde lumière crée d’une part uneoscillation de surface de l’or, etd’autre part est liée à la « masseaccrochée » à la surface. Ce procédé mesure les vibrationsextrêmement sensibles demasse sur la surface (ouplasmon). Cette techniqueéviterait la procédure longue et coûteuse de séquençage des gènes ;

• Une équipe mixte ENS/CNRS/CEA a mis en évidence expéri-mentalement, pour la premièrefois, la déviation des loisfondamentales de l’électricitédans les propriétés d’un circuitélectronique de dimensionsnanométriques.

Science des matériauxdu nano au macro :l’importance de la prédiction

Le développement de technologiesnouvelles nécessite la maîtrise desmatériaux, de la conception à laprédiction de leur comportement.

Cette science – de portée générale,mais développée en fonction desbesoins du CEA – doit permettre de « comprendre et simuler pourprévoir ».Les recherches menées dans cedomaine ont été nombreuses, cette année.

• Une surface nanostructurée detriage moléculaire a étéfabriquée et utilisée pour régulerles déplacements de moléculesindividuelles selon leur taille ouleur forme ; leur mouvement surce tamis moléculaire a étéobservé en temps réel avec unmicroscope à effet tunnel (STM).L’un des enjeux des nanotechno-logies est de comprendre et decontrôler simultanémentl’organisation des molécules àl’échelle nanométrique.

• Un microscope combiné, à forceatomique et à effet tunnel, a étéconçu. Ce double mode defonctionnement rend possiblel’étude de nombreux phénomènesélectroniques mésoscopiques(c’est-à-dire intervenant entre lemilieu microscopique et le milieunanométrique) qui étaient aupa-ravant difficilement accessiblesdans les nanocircuits très divers(isolants, semi-conducteurs,ferromagnétiques, supracon-ducteurs, nanotubes de carbone,etc.).

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a. Le microscopeélectronique à trans-mission Titan permet

une caractérisationdes matériaux pour

les nanotechnologieset les nanosciences.

b. Préparation d’unesolution d’ADN cibles

sous lumière bleue.

c. Poste expérimen-tal pour réaliser des expériences

d’électronique fondamentale surdes nano-circuits.

d. Microscope à effet tunnel.d

FOCUS SUR

OPÉRATION NANOCARACLa plate-forme scientifique ettechnique « Nanocarac », compo-sante amont de Minatec, a été rendue opérationnelle. Cette étape implique des équipes des Directionsdes sciences de la matière et de larecherche technologique du CEA etrassemble des techniques d’analysepour les nanosciences et lesnanotechnologies.

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• Un ordre magnétique caché a été mis en évidence dans deséchantillons supraconducteurs à haute température critique viades expériences de diffusion deneutrons polarisés, effectuées au Laboratoire Léon Brillouin.Cette découverte fait progresserla compréhension des propriétésde ces matériaux révolutionnairesque sont les supraconducteurs àhaute température critique (soit la température en dessous delaquelle le système devientsupraconducteur).

Cryotechnologie :le cryomagnétismeen tête

Le CEA possède des compétencesinternationalement reconnues dansle domaine du cryomagnétisme,

couvrant la conception, les tests et la protection d’aimantssupraconducteurs de très hautetechnologie. Ces compétences sont mises en œuvre dans ledéveloppement d’accélérateurs de détecteurs très performantspour la physique des particules, la physique nucléaire et l’astro-physique, ainsi que l’imageriebiomédicale et l’instrumentationembarquée sur les satellites.

L’exercice 2006 a connu lesévénements suivants :

• Un choix de chambresMicromegas a été élaboré, grâceà la collaboration internationaleT2K (Tokai to Kamioka), pouréquiper le détecteur proche,installé à Tokai. Cette expériencesituée au Japon vise à mesurerles changements de nature desneutrinos ou « oscillations ».

• Une station de lévitationmagnétique - nommée Olga(Oxygen Low Gravity Apparatus) -a été mise en service pourl’oxygène liquide, dans le cadred’une collaboration CEA-AirLiquide-CNES. Cette stationunique permet la mesure ducomportement des fluides enapesanteur, notamment pour les missions spatiales.

UN CRYORÉFRIGÉRATEURINNOVANTUn nouveau tube à gaz pulsé hautefréquence (58 Hz) a été développé. Ses capacités d’extraction couvrent une puissance de 205 W à 65 K ou 302 W à 77 K. Ce type de machinepourra notamment produire la liqué-faction du dioxyde de carbone, afin de purifier l’air dans les sous-marins.

FOCUS SUR

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a. Microscope électronique à transmission Titan.

b. Nanotubes de carbone.

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TECHNOLOGIES NUCLÉAIRESPOUR LA SANTÉ,ET BIOTECHNO-LOGIES Ces recherches concernent les applications des technologies issuesdu nucléaire à la santé et aux biotech-nologies. Elles visent à développer denouveaux outils indispensables pourappréhender dans toute sa complexitéla structure et le fonctionnement du vivant tant in vivo (imagerie médi-cale) que in vitro (mises au point de diagnostic, structure et ingénieriedes biomolécules).

Marquage biomolécules,biologie structurale,ingénierie desprotéines : une expertisereconnue

Les recherches du CEA en lamatière reposent sur ses compé-tences confirmées dans le domai-ne du marquage, de la structure,de la dynamique et de l’ingénieriedes biomolécules. Ce secteurd’activité, à l’interface de la chimie,de la physique et de la biologie, estsource de progrès déterminants

dans les domaines de la santé, dudiagnostic et des biotechnologies.Ces différentes thématiquess’appuient sur les grands instru-ments internationaux tels que lessources de neutrons (ILL) ou derayons X à l’ESRF, plates-formestechnologiques et s’intègrent dansdes réseaux de collaborations(pôles de compétitivité, réseauxthématiques de recherche avancée,partenariats européens…).

De nouvelles méthodes demarquage et de synthèseultra-rapides et sélectives ont été mises au point en 2006.

• La fonctionnalisation sélectivede nanotubes de carbone apermis de séparer d’un mélange,les nanotubes métalliques dessemi-conducteurs ;

c. Plate-forme pour la biologie

moléculaire.

d. Robot de cristallisation.

d

> DIRECTION DES SCIENCES DU VIVANT

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• La synthèse par voie chimiquede la Navelbine® a été effectuée.Cette molécule est courammentutilisée dans le traitement decertains cancers du sein et desbronches.

Par ailleurs, les techniquesd’ingénierie des biomolécules ont notamment contribué audéveloppement d’inhibiteursspécifiques d’une enzymeimpliquée dans de nombreusespathologies (athérosclérose,maladies pulmonaires…) pourlesquelles il n’existe à ce jouraucun traitement.

Cette année a été égalementmarquée par l’élaboration destratégies originales pourl’identification et la caractéri-sation structurale des protéines.Ainsi par exemple, la mise en placed’un modèle à partir duquel lecomportement structural et

dynamique des protéines dépliéespeut être prédit à partir de leurstructure primaire aide à mieuxcomprendre l’importance de l’ordreet du désordre associés à deuxmolécules impliquées dans ledéveloppement des maladiesneurodégénératives.

En bio-informatique, plusieurs pas en avant ont été réalisés : • un prototype correspondant à un

nouveau module logiciel pour lamanipulation des données despectrométrie de masse, a étéconçu ;

• de nouveaux outils d’analyse ont confirmé la cohérence deschimiothèques et la modélisationdes résultats de criblage ;

• des méthodes biostatistiques et des outils innovants ont étéélaborés pour l’étude desséquences protéiques ;

• et un procédé in silico deprédiction de l’efficacité des ARNinterférant a été mis au point.

Imagerie fonctionnelledes systèmes vivants :de nouvelles donnéesprécieuses

Les recherches conduites portentsur le développement de nouveauxoutils et de nouvelles méthodesd’investigation atraumatique pourl’imagerie et leurs applications àl’étude fonctionnelle des organes,dont le cerveau.

Dans le domaine des sciencescognitives, les travaux menés en imagerie visent à créer unecartographie de plus en plusprécise des fonctions cérébralesainsi qu’une meilleure compré-hension du développement ducerveau de l’enfant très jeune.

a

UNE DÉCOUVERTEÉTONNANTEDes études ont mis en évidence chez des nourrissons de trois mois,une organisation cérébrale pour le langage selon des mécanismessemblables à ceux des adultes,même si les bébés ne babillent que plus tard.

FOCUS SUR

a. Appareil de laboratoire utilisépour la résolution de structures tridi-mensionnelles deprotéines.

b. Tomographie àémission de positons(TEP) au Service hospitalier Frédéric-Joliot.

c. Mise en évidencedes principaux fais-ceaux de fibres ducerveau à partir del’IRM de diffusion.

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L’année 2006 a été notammentmarquée par l’identificationprécise d’une région cérébraleimpliquée dans la reconnaissancedes mots écrits.

Concernant les addictions, il a puêtre montré que la consommationd’alcool provoque une altérationdes matières grise et blanche ducerveau chez des sujets ayant une bonne insertion sociale. La consommation d’alcool à unâge précoce entraîne par ailleursune diminution de la matière grisedans plusieurs zones cérébrales.

L’imagerie constitue une méthodeunique pour comprendre lefonctionnement des organes, mais aussi pour concevoir, mettreen œuvre et valider de nouvellesapproches diagnostiquesthérapeutiques. Dans cetteperspective, l’année 2006 a notamment été marquée par la mise en place d’un Mastereuropéen en imagerie moléculaire,coordonné par l’INSTN (acceptépar la Commission de Bruxelles).

D’autres développementsméthodologiques dans le domainetechnologique sont à noter :

• l’inauguration de NeuroSpin,centre d’imagerie par Résonancemagnétique nucléaire (RMN) en champs intense ;

• le soutien apporté par l’Agencede l’innovation industrielle (A2I)au projet Iseult/Inumac dédié à l’imagerie par résonancemagnétique à très haut champ.Ce projet comprend notammentla mise au point d’une nouvellegénération d’imageurs atteignantun champ d’une puissance sansprécédent, égal à 11,7 teslas.

b

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FOCUS SUR

FOCUS SUR

UN ESPOIR POUR LES PERSONNES ATTEINTES D’ALZHEIMERLe CEA a effectué la caractérisation struc-turale - par cristallographie aux rayons X -, des sites de fixation des substrats et produitsde l’acétylcholinestérase ; cette enzyme est impliquée dans la maladie d’Alzheimer. La structure du complexe, avec un putatifmédicament anti-Alzheimer de secondegénération, a par ailleurs été résolue, ouvrant des perspectives de ralentissement du développement de la maladie et detraitement des symptômes.

UNE ÉTAPE DANS LA COMPRÉHENSION DE « HUNTINGTON »Les mécanismes d’action d’un candidatthérapeutique de la maladie de Huntington ontété caractérisés. En parallèle, l’identificationd’un nouveau gène, baptisé Capucine, a étéeffectuée, ce qui pourrait constituer un marqueur d’évolution de cette maladie.

b

a

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25RAPPORT ANNUEL CEA 2006

CHIFFRES CLÉSDE LADIRECTION DELA RECHERCHETECHNOLOGIQUE(DRT)

108doctorants et post-doctorants

4centres d’études

227brevets déposésen vigueur

a. Démonstration deréalité virtuelle dansla salle Phare.

b. Equipement RaiderECD, zone électroly-tique 300 mm.

c. Interface compactà retour d’effort Viflex, explorant une texture en 3D.

d. Imagerie de nanomatériaux.

e. Microscope à forceatomique qui permetl’imagerie de nano-composants.

f. Plaque de silicium200 mm.

FOCUS SUR

d

e

f

NOUVEAU CONTRAT DE COOPÉRATION TRIPARTITEEn janvier 2006, un contrat de coopération a été signé entre le CEA, le CSEM etl’association Fraunhofer. Il a pour objet laréalisation de projets de recherche communsainsi que la mise au point de solutions et deproduits innovants pour l’industrie. Cet accordrenforce l’offre globale des trois partenairestout en les rendant plus compétitifs dans un contexte concurrentiel accru.

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MICRO ET NANO-TECHNOLOGIES

Les activités du Leti s’appuient sur unlarge socle en micro et nanotechnologiessilicium pour ouvrir de nouvelles possibi-lités applicatives dans les secteurs clefsde la biologie et la santé, des télécoms etdes objets communicants.

Le Leti « labellisé »

En 2006, le Leti (Laboratoired’électronique et de technologie del’information) a reçu la labellisationCarnot délivrée par le ministèredélégué à l’Enseignement supé-rieur et à la Recherche, permettantle lancement de plusieurs projets,retenus pour leur ambitiontechnologique, leur capacité àgénérer une propriété intellectuelleforte et les perspectives qu’ilsoffrent en terme d’applications.

Par ailleurs, le Leti est partenairedans cinq des huit projets retenus

en 2006 par l’Agence pourl’innovation industrielle (A2I).

La microélectronique :une année intensive

Les recherches en microélectro-nique menées au Leti visent selontrois axes, l’amélioration et laminiaturisation des dispositifsCMOS actuels (More Moore), lamaîtrise de nouvelles approchespermettant la fabrication d’objetsnanométriques pour créer lessuccesseurs aux transistors CMOS(Beyond CMOS), et l’ajout defonctions additionnelles sur la puceCMOS (More Than Moore). Cesrecherches sont focalisées sur ledéveloppement de substrats inno-vants, les matériaux et procédés et la lithographie ; elles sont soute-nues par une importante activité de simulation, de modélisation et de caractérisation physico-chimiqueet électrique.

La plate-forme technologiquesilicium du Leti offre des niveaux de qualité et de vitesse d’exécutionau meilleur niveau mondial. Lesnouveaux moyens de nanocaracté-risation de Minatec renforcentencore le potentiel d’investigationdes équipes de R&D, permettantpar exemple de contrôler au TEMdes wafers 300 mm en cours de

process en moins de 4 heures(contre 24 auparavant), ou d’étudierles mécanismes de dégradation delignes métal d’interconnexion àl’échelle du grain métallurgique.

Les activités sont menées demanière coordonnée en bouclecourte sur les sites du Leti et de ST Microelectronics à Crolles. Ainsi dans le cadre du projetNanotec 300 sur substrats 300 mm,le développement des modulestechnologiques en avance d’une oude deux générations et la validationde nouveaux concepts de dispositifssont conduits au Leti, tandis que ledéveloppement et l’intégration desfilières sont menés sur le siteindustriel ST MicroelectronicsCrolles 2. Les activités sur substrats200 mm concernent la validationdes nouveaux substrats etdispositifs à l’échelle du circuitsimple, ainsi que le développementdes produits de grande diffusioncomme les circuits radiofréquenceet les imageurs visibles.

La mise en place de « tapisroulants » consistant à produire des lots à cadence régulière etresserrée, pour fournir auxchercheurs des retours d’infor-mation rapides sur des quantitésstatistiquement significatives, a permis d’atteindre des progrès en termes de productivité globale et de disponibilité des installations.Ainsi avoir pu mesurer et quantifierl’impact des phénomènes les plusfins, comme les effets de variabilitéde substrats, a permis la réalisationde lots de transistors NMOS etPMOS en 4 à 6 semaines.

RAPPORT ANNUEL CEA 2006

26

>a

FOCUS SUR

b

DE NOUVEAUX MATÉRIAUX POUR DES TRANSISTORSTOUJOURS PLUS PERFORMANTSPlusieurs matériaux à constante diélectriqueélevée ont été synthétisés et intégrés avec succèsnotamment dans des transistors totalementdésertés à grille métallique, pour remplacerl’oxyde de silicium en tant qu’isolant de grille. Ils permettent d’obtenir des épaisseurs d’oxydeéquivalentes (EOT) de 1,1 nm tout en maintenantles performances des transistors au meilleurniveau. De nouveaux procédés ont été validés pour trois matériaux à base d’oxydes d’hafnium.

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Les premiers transistors NMOS sur substrat 200 mm germaniumsur isolant (GeOI) ont vu le jour. Ces résultats au meilleur niveaumondial démontrent le potentield’amélioration amené parl’introduction de nouveauxmatériaux dans les filières CMOSsub 32-22 nm et placent le Letiparmi les centres d’excellence de premier plan mondial dans ledomaine des matériaux pour lananoélectronique. Cette réalisationest issue de la collaboration avec la société Soitec, leader mondialdans les substrats avancés siliciumsur isolant.

Le Leti a également conçu lespremiers transistors à matrice 3Dde nanofils sur substrats SOI.Plusieurs canaux de conductioncontrôlés par une grille enrobantefonctionnent en parallèle, ce quiautorise des densités de courantaccrues par unité de surface. Cettearchitecture originale permettraaussi d’augmenter la densitéd’intégration des circuits et lecourant débité d’un facteur 5. Cette réalisation a été sélectionnéelors de la conférence internationale

IEDM qui promeut les initiatives les plus innovantes en nano-électronique.

Les nanotechnologies

Un grand nombre de recherchess’intéresse aux possibilitésd’innovation offertes par lesnanotechnologies dans lessecteurs de l’information et de la communication, de l’énergie, de la sécurité ou de la santé. Les programmes au sein du CEA recouvrent à la fois lesnanosciences (au sein de laDirection des sciences de lamatière), et les nanotechnologies(au sein de la Direction de larecherche technologique) assurant le lien indispensable entre la recherche fondamentale et la recherche appliquée. L’année 2006 a été marquée

par la réalisation de réseaux delignes de 32 nm - espacées de 32 nm en lithographie optique UV à 193 nm en mode immersionobtenus sur un interféromètre à double étage de réseaux dediffraction développé au Leti.

Ces résultats à l’état de l’arttémoignent de l’expertise apportéepar le Leti à ST Microelectronics et ses partenaires de l’Alliancepour le développement de lalithographie par immersion pourles nœuds technologiques 45 nm et en dessous.

Le Leti a également lancé, encollaboration avec la société Soitec, NanoSmart, centred’excellence pour les matériauxavancés, pour développer denouvelles générations de substratssilicium sur isolant à fort contenuinnovant ; les substrats devenantun enjeu croissant pour lesnouvelles générations de circuitsintégrés, à la fois pour accroître les performances des circuits et diminuer leur consommation,mais aussi pour ajouter desfonctions au-dessus des circuits.

27RAPPORT ANNUEL CEA 2006

En faveur de l’innovation

industrielle,le CEA

dispose d’une recherche

technologique de haut

niveau dans le domaine des

micro et nanotechnologies,

des télécoms et des objets

communicants

a. Vue d’une plaquette avec un

nouveau matériau, le GeOI.

b. Électronique de pilotage et baie de

caractérisation desimageurs infrarouge.

c. Observation d’un masque pour la lithographie optique.

d. Imagerie de nano-matériaux.

d

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Les microsystèmes :une nouvelle structureau service del’industrie

L’activité microsystèmes du Leticouvre toutes les étapes deconception et d’intégration descomposants jusqu’au transfert defilières complètes, et s’exerce à la fois sur des approches « standalone » pour les « systems inpackage » (SIP) et « above IC »pour les « systems on chip ». Les microsystèmes visent desdomaines d’application très divers :télécoms, automobile, biomédical,écrans plats, domotique…

L’année 2006 est marquée par le lancement de la plate-formeMEMS200 dédiée aux partenariatsindustriels pour le développementde filières technologiquescomplètes pour les microsystèmessur substrats 200 mm, depuis la réalisation de démonstrateurs de faisabilité jusqu’à la productionde prototypes voire de présériesindustrielles. La filière de réalisation de filtres à ondes acoustiques de volumes(BAW) a atteint un niveau dematurité quasi-industriel,notamment pour les inter-connexions et l’encapsulation.Développés pour des applicationsen téléphonie, en biomédical etdans le domaine militaire, cescomposants présentent de trèsbonnes performances électriques,

un facteur de qualité supérieur à1 000 (consommation réduite d’unfacteur 2) et offrent des gammesde fréquence élargies.

Une nouvelle filière technologiquede micro-bolomètres a ététransférée à la société Ulis,exploitant des principes deconception novateurs et permettantde déployer la couche sensible d’undétecteur IR bolométrique surpresque 100 % de la surface totaledu détecteur. Un premier démons-trateur de matrice 240 x 320 au pas de 25 μm a été réalisé et latechnologie devrait permettre dedescendre sous les 20 μm, avecune excellente qualité d’image.

Les télécoms et lesobjets communicants

Les activités télécoms préparentl’arrivée des terminaux mobiles dufutur pour répondre aux tendancesen termes de mobilité, de flexibilitéet de personnalisation des services :évolution des technologiescellulaires vers le très haut débit(100 Mbit/s), accès large bande de type Wifi,

Wimax et Wimax mobile, systèmesde communication courte portée,trois thèmes traités dans laperspective d’une convergence ausein des objets nomades du futur.

L’année 2006 a vu la réalisation ducircuit intégré Faust (FlexibleArchitecture of Unified System forTelecom) développé pour lesapplications hauts débits enmulti-applications. Intégrant unréseau sur puce (NOC) pour lagestion des communications entreles fonctions et des mécanismes decontrôle et de synchronisationlocale, le circuit Faust a été intégrédans une architecture de terminalcellulaire qui a atteint des débits de110 Mbit/s en voie descendante et80 Mbit/s en voie montante.

Les activités objets communicantsvisent l’intégration de nouvellesfonctions miniaturisées intelligentesdans les industries de pointe tellesque la téléphonie mobile, les cartesà puce ou les implants médicaux, etles secteurs plus traditionnelscomme les transports ou lesinfrastructures de génie civil.

Un capteur innovant pour l’automo-bile réalisé en première mondiale :en collaboration avec Michelin, leLeti a développé un capteur optiquemesurant en temps réel la vitessed’un véhicule (vitesse longitudinaleet dérive) ainsi que la hauteur duchâssis. Il fonctionne sur tous typesde revêtements qu’ils soient secs oumouillés, ce qui n’avait jamais étéfait auparavant. Les performancessont exceptionnelles : vitesselongitudinale obtenue avec uneerreur inférieure à 0,5 % entre2 km/h et 400 km/h, erreurs sur la dérive inférieures à 0,1°.

RAPPORT ANNUEL CEA 2006

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a

a. Machine de dépôtmétallique pour microsystèmes.

b. Élaboration decapteurs chimiques àtransduction optique.

FOCUS SUR IMAGEURS À SORTIE NUMÉRIQUE,

EN PERSPECTIVEUn premier démonstrateur de convertisseur A/N -adapté aux applications d’imagerie infrarouge àbase de détecteurs refroidis - a été élaboré par le laboratoire commun Leti-Sofradir (Defir). Lescaractéristiques de ce prototype permettent, d’unepart, d’envisager la création d’imageurs à sortienumérique, et d’autre part, de renforcer la positionde Sofradir sur ce marché en pleine évolution.

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Les systèmespour la biologieet la santé

L’activité biologie et santé s’appuie sur des compétencesd’architecture et d’intégration de briques technologiques(microélectronique, instrumen-tation, chimie et fonctionnalisationde surfaces, microfluidique,traitement de l’information) pourdévelopper des détecteursd’imagerie médicale, des systèmesd’imagerie moléculaire pour lamise au point de médicaments et lediagnostic précoce de maladies,des microdispositifs médicaux pourla surveillance et la thérapie, et deslaboratoires sur puce pour lediagnostic et la recherchepharmaceutique.

Le remplacement des détecteurs à base de scintillateurs par dessemiconducteurs permet des gainsspectaculaires en résolutionspatiale, taux de comptage,résolution en énergie et sensibilité.Ainsi, regroupant des industrielsdans le cadre du projet Imalogic dupôle de compétitivité Minalogic, leLeti poursuit sa collaboration avecTrixell, pour l’étude de la nouvellegénération de détecteurs pour laradiologie X numérique.

La réalisation en 2006 d’unsystème original de tomographie3D optique par fluorescence,permettant la visualisation enprofondeur des tissus chez le petitanimal, ouvre de nouvellesperspectives pour la mise au pointde médicaments et le diagnosticprécoce de maladies.Le traitement de la maladie deParkinson par stimulationélectrique profonde franchit unenouvelle étape avec la réalisationd’un prototype de stimulateurunique au monde, comportant cinqélectrodes contre une seulehabituellement, connectées à unmultiplexeur programmable partélécommande. Cette nouvelleméthode permettra d’améliorer le traitement des symptômes de la maladie et de raccourcir

considérablement la durée del’intervention. Le prototype seratesté en 2007 sur cinq patients.

Lutte contreles menaces NRBC

Le programme Lutte contre lesmenaces NRBC (nucléaire,radiologique, bactériologique,chimique) s’est poursuivi avec laréalisation de prototypes effectuantla concentration d’un échantillonde 10 ml en 10 μl et la détectiond’éventuels pathogènes dans ceconcentré par PCR quantitative.Ces deux prototypes vont êtreintégrés dans un module unique de10 cm3, capable de remplacer unéquipement traditionnel d’un m3.

TECHNOLOGIESLOGICIELLESET SYSTÈMES :DES DÉFISEUROPÉENSLa R&D menée au List (Laboratoire d’intégration des systèmes et des technologies) est centrée sur les systèmes à logiciel prépondérant, présents dans tous les grands secteursde l’économie, afin de permettre à l’Europe de consolider son leadershipdans ce domaine et maintenir sa capacité de production industrielle par l’utilisation extensive denouvelles technologies numériques, notamment pourréduire le temps de dévelop-pement des produits et améliorer les interfaceshomme/système.

Le List a reçu en 2006 lalabellisation Carnot, délivréepar le ministère délégué àl’Enseignement supérieur età la Recherche, reconnais-sance de sa stratégie derecherche partenariale.

Cette année a également vu lelancement officiel du parc derecherche Digiteo Labs (CEA, INRIA,École Polytechnique, CNRS, Supelecet Université Paris XI) soutenu parles collectivités locales. Ce rassem-blement d’expertises au meilleurniveau mondial, dans le domainedes sciences et technologies del’information, a été récompensé parla labellisation Réseau thématiquede recherche avancée (RTRA) deDigiteo, le 4 octobre 2006.

Enfin, le List participe activementau pôle de compétitivité mondialSystem@tic Paris-Région,notamment au travers de plus de20 projets sur les thèmes destransports, de la sécurité, destélécommunications et des outilsde conception.

>

FOCUS SUR

29

b

SUR LA VOIE DES TÉLÉCOMS DE 4EGÉNÉRATIONLe CEA, STMicroelectronics, France Telecom et Mitsubishi ont implémenté sur silicium lepremier circuit NOC (Network on Chip-réseau sur puce) pour les télécoms de 4e génération. Cette technologie autorise des débits supérieurs à 100 Mbits/s, soit 50 à 100 fois plus puissants que les UMTS. L’enjeu est le développement dessolutions en rupture pour les systèmes sur puces(SOC) de nouvelle génération, destinés auxapplications télécoms et multimédia.

RAPPORT ANNUEL CEA 2006

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Les systèmesinteractifs

Les recherches menées au Listportent sur l’interaction homme-machine, afin d’améliorer la convi-vialité des interfaces, d’exploiterl’intelligence « ambiante » et lamultimodalité sensorielle, pouroffrir à l’utilisateur un accès de plus en plus intuitif à de nouvellesfonctionnalités. Les programmesdu List s’organisent autour de 3 axes : réalité virtuelle etinterfaces sensorielles, ingénieriede la connaissance et robotique.Les enjeux des systèmes interactifs,

dans un environnement de plus enplus complexe, portent sur : • un pilotage toujours plus efficace

et précis (modélisation) dessystèmes réels (robots) et virtuels(simulation) ;

• une optimisation des interactionscognitives pour l’intelligenceembarquée (ingénierie de laconnaissance) ;

• une communication plusnaturelle avec l’homme(interfaces multisensorielles) ;

• la miniaturisation et la fabricationà partir de standards pouraugmenter la diffusion de cessystèmes et en diminuer le coût.

Dans le domaine de la réalitévirtuelle et des interfaces senso-rielles, les chercheurs du Listont mis au point des prototypesnumériques permettant de vérifieren temps réel la faisabilité de leur assemblage, leur utilisation et leur maintenance et de validerl’ergonomie d’un poste de travailgrâce à l’utilisation d’avatarscouplés à la maquette numérique.De plus, les interfacescommunicantes bénéficient desavancées des technologies tactileset sonores produisant unesensation accrue de réalisme.

Les technologies textuelles multi-lingues du List – licenciées à lastart-up NewPhenix – permettantle classement sémantiqueautomatisé des informations, ontété retenues par la société belgeMIMS (Micro Informatique MédicaleSoftware) pour son logiciel degestion d’hôpitaux. Deux hôpitauxsont actuellement équipés, dontcelui de Liège, avec une perspectived’extension à une trentained’établissements.

En robotique, le List a conçu unnouveau prototype de micro-drone ;grâce à l’utilisation de capteurs et d’un calculateur embarqué, la stabilisation, la navigation et l’évitement d’obstacles sontdevenus autonomes, faisant du drone un « capteur volant » dont le pilotage est très intuitif.

RAPPORT ANNUEL CEA 2006

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a. Démonstration deréalité virtuelle dansla salle Phare.

b. Mésopince-mécanisme monoli-thique en alliage àmémoire de forme.

c. Logiciel CIVA qui reconstruit lastructure, et détecteles défauts, par traitement de signaux sonores. a

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FOCUS SUR LA RAPIDITÉ A DU BON...

ST Microelectronics a inauguré une plate-forme de diagnostic moléculaire rapide, baséesur la technologie « lab-on-chip ».L’architecture du composant silicium, la chimiede greffage et le prototype de lecteur parfluorescence ont été développés par le CEA. La première application prévue en coopérationavec la société Veredus Laboratories est ladétection rapide de la grippe aviaire.

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Les systèmesembarqués

Les recherches du List dans cedomaine visent à fournir auxindustriels les méthodes et lesoutils nécessaires au développe-ment de logiciels embarqués engarantissant leur fiabilité aumeilleur rapport qualité/coût. Lesprogrammes du List sont focaliséssur les architectures, les outilslogiciels et les systèmes de vision.

Les enjeux des systèmesembarqués, interconnectés etcommunicants, portent sur :• la maîtrise de la complexité des

applications ;• la sûreté des logiciels et des

systèmes qui les accueillent ;• la diminution du temps de

développement des produits ;• le traitement en temps réel d’un

volume toujours croissantd’informations ;

• la robustesse des architecturesmatérielles et logicielles face auxcontraintes d’environnement ;

• l’intégration de capteursintelligents et autonomes (imageet vidéo).

Un nouveau concept depalettiseur robotiséintégrant l’aide audiagnostic

Le projet CLIPS (Composantslogiciels pour ilôts de palettisationrobotisés) a mobilisé durant deuxans les équipes du List autour deNewtec Case Palletizing, leadereuropéen du domaine, pour laréalisation du système de contrôleet de supervision d’un nouveau typede palettiseur. Le projet, soutenupar le Réseau national destechnologies logicielles (RNTL),

a été présenté le 25 septembre2006 à l’ANR, qui a souligné sonexcellence. Les résultats obtenusont fait l’objet de plusieurscommunications en conférences,notamment lors de la 10e édition de la conférence internationaleIEEE « Emerging Technologies and Factory Automation ».

Le transfert industriel de latechnologie Oasis à Areva NP apermis à cette entreprise deproposer les seuls systèmesinformatiques satisfaisant auxexigences de sûreté d’un systèmecritique. Ce projet a donnénaissance à une gammed’équipements QDS (QualifiedDisplay System) affichant lesdonnées classées « de sûreté »,notamment pour la nouvellegénération de réacteurs nucléaires.

Les capteurset le traitementdu signal

Les systèmes intelligents intègrentde façon croissante les capteurs et actionneurs favorisant lesinteractions avec leur environ-nement physique. Les recherchesdu List sont centrées sur lecontrôle non-destructif, l’instru-mentation et la métrologie desrayonnements ionisants.

Les enjeux dans ce domaineportent sur :• la maîtrise des technologies-clés

pour l’instrumentation ;• la conception d’équipements

de contrôle robustes.

La plate-forme logicielle CIVA pour la simulation descontrôles non-destructifs

(CND) a commercialisé en 2006 sa huitième version, intégrant denouvelles fonctionnalités : ultra-sons (capteurs multiéléments),simulation du contrôle sur despièces complexes, calculs sur des matériaux anisotropes ethétérogènes et simulation dedéfauts par courants de Foucault.Utilisée par près de soixante-dixentreprises dans le monde, dontune quinzaine en France, CIVA est devenue une référenceinternationale.

Dans le cadre du projet FNDS-JILmené avec le SCK/CEN, le CEA aeffectué la validation industrielled’un système de mesure des fluxde neutrons rapides. Pour lapremière fois, les trois modes de fonctionnement de ce type de capteur (impulsion, fluctuationet courant) ont été mis en œuvre de façon nominale et continue,sans intervention extérieure, lorsde la divergence du réacteur BR2 de Mol.

UNE NOUVELLE VICTOIREPOUR FLUCTUATL’outil d’analyse statique Fluctuat, déjà utilisépar EDF ou Airbus, a été testé avec succès par le motoriste Hispano-Suiza. Cette démons-tration ouvre la voie de collaborations plusimportantes avec de nouveaux industriels dans le domaine de la sûreté des systèmesembarqués.

FOCUS SUR

RAPPORT ANNUEL CEA 2006

c

FOCUS SUR LA DÉTECTION ULTRA-RAPIDE

En partenariat avec la DAM, le CEA a conçu des photoconducteurs diamant ultrarapides. Ces dispositifs ont un temps de réponse d’unfacteur 4 fois supérieur à celui des détecteurscommerciaux et sont beaucoup plus stables. Des tests seront réalisés dans Omega (Rochester,États-Unis), en vue d’une installation finale dans le laser Mégajoule vers 2010.

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RAPPORT ANNUEL CEA 2006

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LES TRÈS GRANDSÉQUIPEMENTS D’ACCUEIL

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La recherche fondamentale du CEA requiert l’accès à de très grands équipements scientifiques, notammentdans les nanosciences, la chimie, l’imagerie biomédicale,les matériaux, la physique nucléaire et des particules,l’astrophysique et les plasmas.

Le CEA a une longue pratique de construction, d’exploitation et d’utilisa-tion de ce type d’installations qui contribue largement à placer l’orga-nisme au tout premier plan dans l’espace européen de la recherche. Les très grands équipements sont construits et exploités dans le cadrede collaborations nationales ou internationales. Ils ont un effet structu-rant pour les laboratoires, car ils sont non seulement des lieux de croise-ment des disciplines et de rencontre entre chercheurs, mais aussi deslieux de formation. À la demande de l’État, le CEA représente la France,souvent aux côtés du CNRS, dans les instances de pilotage des équipe-ments d’envergure internationale.

a

>

FOCUS SUR NEUTRONS : 25 ANS D’ORPHÉE

Les 25 ans d’activité du réacteur Orphée ont étécélébrés en 2006. La vocation de ce Très grandéquipement d'accueil (TGE), source nationale deneutrons, est de fournir à la communauté inter-nationale, via le Laboratoire Léon Brillouin, desfaisceaux de neutrons pour l’étude de la matièrecondensée. Cette installation est complémentairedu synchrotron Soleil. Avec ces deux TGE, le plateaude Saclay propose désormais à la communautéinternationale une offre complète pour l’étude de la matière : magnétisme, nanostructures…

a. Atlas, l’un desdétecteurs du LHC, lecollisionneur du Cerndédié à l’étude du boson de Higgs.

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Rayonnement synchrotron :SOLEIL & ESRF

L’installation de rayonnementsynchrotron Soleil (Saclay) a étéinaugurée le 18 décembre 2006 par le Président de la République.Ce nouvel outil d’exploration a commencé à fonctionner le 20 septembre 2006 avec un courantde 300 mA stocké sur l’anneau. Cette puissance constitue la limitede courant possible avec lesystème RF actuellementdisponible tout en étant conformeaux performances attendues.La ligne de lumière CRG-InterFacesBM32 de l’ESRF (EuropeanSynchrotron Radiation Facility) àGrenoble a été dotée d’une stationde micro-diffraction en faisceau« rose » (i.e. polychromatique privédes hautes énergies). Cela devraitpermettre de cartographier en 2Dles orientations cristallines et l’étatde contrainte dans des polycristauxen couche mince. Une partie del’opération est financée par desinvestissements au titre de larecherche technologique de base.

Physique desparticules:CERN

Le CEA est un des acteurs majeursdu nouvel accélérateur du Cern(frontière franco-suisse), le LargeHadron Collider (LHC), et de sesdeux grands dispositifs expérimen-taux Atlas et CMS. S’agissant del’accélérateur, le CEA a pris part àla conception et à la réalisation des392 aimants quadripôles de focali-sation des faisceaux, dans le cadrede la collaboration Cern-CEA-CNRS au titre de la contributionspéciale de la France au LHC.

En 2006, tous les tests defonctionnement des 8 bobinesd’Atlas, conçues et développées auCEA, ont réussi, faisant désormaisde cet aimant toroïdal, le plus grandsupraconducteur au monde.Le solénoïde de CMS (CompactMuon Solenoid), également conçuet développé au CEA, a produit, le lundi 28 août 2006 à 12h25,

un champ magnétique de 4 teslasdans un volume supérieur à 460 m3.Record mondial, une telle intensitédans un si grand volume corres-pond au champ nominal prévu pourla mise en service de l’expérience.

Physique du noyauatomique : GANIL

Le 4 septembre 2006, l’État, laRégion Basse-Normandie, leDépartement du Calvados, la Ville deCaen et la Communauté d’agglomé-ration Caen-la-Mer ont signé auGanil (Caen) avec le CEA et le CNRS,la convention cadre relative à lafuture installation Spiral 2. Par cetacte fondateur, l’État et les collecti-vités territoriales s’engagent pourune durée de 6 ans, à contribuer aufinancement de ce projet par leGanil. Le coût total de cette cons-truction est estimé à 129 millionsd’euros. Spiral 2 est destinée àproduire en abondance des noyauxdits « exotiques » qui n’existent pasà l’état naturel sur Terre.

Neuro-imagerie en champsintense : NeuroSpin

Le 24 novembre 2006, Dominique de Villepin, Premier Ministre, XavierBertrand, ministre de la Santé et des Solidarités, François Goulard,ministre délégué à la Recherche

et à l’Enseignement supérieur,Jean-Paul Huchon, Président duConseil régional d’Île-de-France etMichel Berson, Président du Conseilgénéral de l’Essonne ont inauguréNeuroSpin à Saclay. Cette plate-forme de neuro-imagerie en champ intense, d’unesuperficie de 11 000 m², est d’ores et déjà équipée d’un IRM clinique de3 teslas, et d’un autre, unique enFrance, de 7 teslas. Cette nouvellegrande infrastructure de recherchevise à repousser les limites actuellesde l’imagerie cérébrale par réso-nance magnétique nucléaire à hautchamp (IRM). Les performancesatteintes permettront d’observer le cerveau et ses pathologies avecune précision encore plus fine et à une échelle plus représentativedes phénomènes qui l’animent.

33RAPPORT ANNUEL CEA 2006

c

b

b. CMS, l’un desdétecteurs des

expériences quiauront lieu au LHC,

le collisionneur àprotons du Cern.

c. Inauguration deNeuroSpin par

Dominique de Villepin,

Premier Ministre, et Alain Bugat,Administrateur

général du CEA.

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RAPPORT ANNUEL CEA 2006

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ÉVALUATIONSCIENTIFIQUEDU CEA

Les activités de recherche du CEAsont évaluées régulièrement pardifférentes instances composéesd’experts extérieurs au CEA en vuede recueillir des avis sur la qualitédes travaux, leur pertinence, lepositionnement au niveau nationalet international et des recomman-dations pour la poursuite desrecherches. Le dispositif d’éva-luation comprend deux niveaux :• l’examen de la politique

scientifique du CEA par le Conseilscientifique du CEA et le VisitingCommittee ;

• et l’évaluation de l’activité deslaboratoires par les Conseilsscientifiques.

Le Conseil scientifique du CEA,composé de 20 experts français etprésidé par le Haut-Commissaire,s’est réuni le 28 mars 2006 pourexaminer le thème « Nouvellestechnologies de l’énergie : filièrehydrogène ». À l’issue de cetteréunion, le Conseil scientifique a remis les conclusions suivantes : • soutien aux choix du CEA sur

les voies de réduction de l’effet de serre ;

• mise en valeur de la qualité desrecherches et de la motivationdes équipes ;

• recommandations sur lapoursuite du développement des synergies internes afind’optimiser le potentiel humaindisponible notamment dans le domaine des matériaux ;

• conseil pour réaliser desdémonstrateurs, déterminantspour l’identification des axes de recherches prioritaires et pour l’acceptation par le public,particulièrement dans le cas de la filière hydrogène.

Le Visiting Committee, instanceconstituée de personnalitésscientifiques de renomméeinternationale incluant plusieursprix Nobel, a également procédé à l’évaluation du thème « Nouvellestechnologies de l’énergie » ennovembre 2006, apportant ainsi unevision internationale sur la stratégieet les orientations des recherchesdu CEA dans ce domaine.

Les 36 Conseils scientifiques (ouComités d’évaluation pour lesunités mixtes) mis en place par leCEA sont composés très majoritai-rement d’experts extérieurs au CEA(97 %) dont un tiers sont étrangers.Au total, plus de 400 experts sontmobilisés pour ces évaluations qui

ont lieu en moyenne tous les 4 ans.L’année 2006 constitue la premièreannée du nouveau cycle d’évaluation2006-2009. Dans le domaine dessciences de la matière, quatreunités ont été examinées : « Chimie inorganique et biologie »,«Structure et propriétésd’architectures », « LaboratoireLéon Brillouin » et « Centre inter-disciplinaire de recherche ions lasers ». Pour la recherchetechnologique, un renouvellementpartiel des membres des 6 Conseilsscientifiques a été effectué etl’évaluation a porté sur les thèmes « Microélectronique du futur » et « Composants en microélectroniqueet microtechnologie ». Pourl’énergie nucléaire, la Direction asouhaité faire évoluer son systèmed’évaluation des domainesscientifiques aux domainesapplicatifs. Six nouveaux thèmesrelatifs aux réacteurs à eau légèreont été définis (combustiblesavancés et modélisation, physiquedes réacteurs et expérimentation,simulation, allongement du tempsde vie et matériaux, sûreté, fin decycle du combustible). La totalitédes unités des sciences du vivant a été examinée en 2005. Pour lesactivités de Défense, l’évaluation aporté sur les activités « Matériaux »et « Calcul intensif ». a

BILANSCIENTIFIQUE

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>

b

a. et b. Visite duLiten par le VisitingCommittee au CEAGrenoble.

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35RAPPORT ANNUEL CEA 2006

PRIX ET DISTINCTIONS

• Daniel Bonamy (DRECAM/SPCSI) a reçu laMédaille Jean Rist 2006, distin-guant de jeunes métallurgistes ou spécialistes de la science desmatériaux français ou étrangerspour leurs travaux tant scienti-fiques qu’appliqués sur lesmatériaux.

• Pierre Bonillo (DRECAM/DIR/GA)a reçu le prix 91 d’or 2006 en tantque lauréat Maître d’Apprentis-sage pour la Formation, pourl’encadrement au sein duDRECAM, de 2004 à 2006, deNicolas Bouloy, apprenti enmaîtrise des sciences de gestionà l’AGESUP d’Ivry, décerné par leConseil général d’Essonne.

• Nicolas Bouloy (DRECAM/DIR/GA)a reçu le prix 91 d’or 2006 en tantque lauréat apprenti pour laformation professionnelle.

• Frédéric Bournaud (DAPNIA) a reçu le Prix de thèse « SDUSciences de la Terre et del’Univers, Espace » décerné par laFondation EADS pour son analysedans sa thèse effectuée à l’Écoledoctorale d’astronomie etd’astrophysique d’Île-de-Francesur l’« Évolution des galaxies :interactions, fusions et accrétionsde gaz ».

• Emmanuel Clément (thésard auDAPNIA/SPhN) a reçu le 1er prixdes journées de physiquenucléaire de la Société françaisede physique (SFP). E. Clément asoutenu sa thèse « Étude de lacœxistence de formes dans lesisotopes légers du krypton et du sélénium par excitationCoulombienne de faisceauxradioactifs » en juin 2006.

• Les travaux de recherche menéspar Stéphane Colasson, AlainMaréchal et Franck Haladjian,chercheurs du CEA Liten, viennentd’être primés avec une équipe duCemagref dans la 11e édition desPrix des Techniques innovantespour l’environnement concédéspar l’Ademe en partenariat avecdifférents magazines spécialiséset avec le soutien des ministèreschargés de la Recherche et del’Industrie. Le CEA Liten estlauréat dans la catégorie Maîtrisede l’énergie/Énergies renouvela-bles dans le cadre du projet« Conception et optimisationénergétique d’installationsfrigorifiques à impact environ-nemental réduit ».

• Stéphane Corbel (DAPNIA/SAp) a reçu le prix jeune enseignantchercheur de la Société françaised’astronomie et d’astrophysique(SF2A). S. Corbel est maître deconférences à l’Université DenisDiderot et membre du laboratoire« Astrophysique interactions multi-échelles », équipe mixteCEA-Paris 7.

• Leçon inaugurale, en avril 2006,de Stanislas Dehaene (SHFJ)au Collège de France.

• Mathieu Deleignies (DIF/DCSA) etJean-Claude Sabattier (DIF/ED)ont fait partie des lauréats du 8e concours national d’aide à la création d’entreprises detechnologies innovantes. MathieuDeleignies pour le projet Nereusqui développe un dispositif desécurité pour navires de pêche,permettant de larguerinstantanément l’outil de pêche(chalut ou drague) en cas decroche (dispositif basé sur latechnique pyrotechnique decharge creuse). Jean-ClaudeSabattier a pour projet de créerune société éditrice de logicielsdans le domaine XML. Le premierlogiciel commercialisé seraXedixTS, un système de gestionde bases de données XML native,mis au point à la DIF.

• Thierry Douky(DSM/DRFMC/SCIB) a reçu le prix New Investigator Award de l’American Society forPhotobiology pour ses travaux sur l’induction des dommages de l’ADN par les UV dans les cellules cutanées.

• Alain Favier (DRFMC/SCIB) a reçu le prix 2006 de la Sociétéfrancophone d’étude et derecherche sur les élémentstoxiques et essentiels.

• Christophe Grojean (DSM/SPhT)a reçu le prix 2006 Jean Thibaudde la Fondation Thibaud pour sestravaux sur la théorie électrofaiblesans boson de Higgs. Ce prix estattribué par l’Académie dessciences, belles-lettres et arts de Lyon.

• Benjamin Huard (DRECAM/SPEC)a reçu le prix Saint Gobain de laSociété française de physiquepour sa thèse : « Interactionsentre électrons, effet Josephsonmésoscopique et fluctuationsasymétriques du courant »soutenue le 22 septembre 2006.

• Le Laboratoire des fluidessupercritiques et membranes du CEA (LFSM) a reçu, le 28 novembre à Lyon, l’un des prixque l’Ademe attribue afin derécompenser des techniquesinnovantes pour l’environnement.La distinction lui a été remise lorsdes Rencontres recherche -industrie que l’Ademe organise,chaque année, à l’occasion dusalon professionnel Pollutec, pourses travaux sur la destruction dedéchets industriels dangereux.

• Les travaux du Leti ont égalementfait l’objet de trois distinctions :

- Best oral paper Award au 37e IEEE Semiconductor InterfaceSpecialists Conference (San Diego) ;

- Best Paper Award at IEEE Int. SOI Conférence 2006 ;

- prix Isabelle Attali lors de laconférence e-Smart 2006.

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RAPPORT ANNUEL CEA 2006

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• Remise du prix Springer derecherche fondamentale intitulé« FACJ Outstanding Young Researcher

on Formal Methods Award », etinvitation à soumettre un articlepour publication dans le journalinternational Formal Aspects ofComputing, de Springer-Verlag au List, pour son article « Towards

slicing communicating extended

automata ». La conférence « Formal Methods »2006 est l’une des plus prestigieu-ses conférences mondiales sur les méthodes formelles.

• Le prix Jean-Pierre Noblancrécompense l’excellencescientifique du List.

• Medea a décerné fin 2006, auxpartenaires du projet Pics, le prixJean-Pierre Noblanc « Award forexcellence 2006 », qui reconnaît lapertinence des résultats obtenuspour les applications industriellestelles que le développement d’un système de vision intelligentepour des applications de sécurité(surveillance de sites). Parmi cespartenaires (Thomson, Atmel,Philips, Thales, Faurecia), le Lista développé une plate-forme decalcul reconfigurable, visant àdémontrer l’intérêt des principesde reconfiguration dynamiquepour des applications nécessitantun flot de données importanttelles que la vidéosurveillance.

• Les dosimètres diamant du Listrécompensés aux 45e journéesscientifiques de la Société françai-se de physique médicale (SFPM).

• L’INPI a décerné son « prixspécial » 2006 au Leti pour la qualité et la solidité de sa propriété intellectuelle.

• Le Leti a reçu la labellisationCarnot dans le domaine dessciences et technologies del’information et de la communi-cation (STIC), délivrée par leministère délégué à l’Enseigne-ment supérieur et à la Recherche.

• Le List a reçu la labellisationCarnot également, délivrée par

le ministère délégué à l’Enseigne-ment supérieur et à la Recherche.

• La Société française de chimie adécerné le prix Le Bel à CharlesMiokowski (DSV, IBITEC-S) pourle spectre très large de son travailen chimie bio-organique et ensynthèse totale de moléculescomplexes en passant par ledéveloppement de méthodologiesde synthèses originales, lacristallisation 2D de protéines et l’utilisation des anticorpscatalytiques (Abzymes).

• Charles Miokowski (DSV,IBITEC-S) s’est vu décerner, en 2006, le prix Mentzer par la Société française de chimiethérapeutique.

• Eva Pebay-Peyroula, directrice de l’Institut de biologie structurale(IBS), élue à l’Académie dessciences en 2005, vient derecevoir la médaille d’argent du CNRS pour « l’originalité, la qualité et l’importance de sestravaux, reconnus sur le plannational et international ».

• Louis Pierre Regnault(DRFMC/SPSMS) a reçu le prixLangevin 2006, décerné parl’Académie des sciences pourrécompenser la qualité destravaux de recherchefondamentale et appliquée.

• Sylvie Sauvaigo (DRFMC/SCIB) a reçu le prix du 8e concoursnational d’aide à la créationd’entreprises de technologiesinnovantes du ministère délégué à l’Enseignement supérieur et à laRecherche. Son projet d’entrepriseCella BioSearch vise à valoriserdes tests miniaturisés de mesured’activité de réparation de l’ADNdans les domaines cosmétiques,de l’oncologie et de la toxicologie.

• La SFEN a décerné plusieursrécompenses :

- le grand prix SFEN 2006 auxéquipes du CEA (Ch. Courtois, B. Boullis, D. Warin) pour les résultats obtenus sur

la séparation poussée, notam-ment au travers des expériencesdémonstratives menées en 2005 àAtalante. Ce grand prix est destiné« à couronner des avancéessignificatives en science ettechnique dans le domainenucléaire ».

- le prix spécial du jury auVisiatome ;

- le prix du Forum atomiquefrançais (information du public)aux livres de Stéphane Gin (DTCD)sur les déchets nucléaires ;

- le Prix Jacques Gaussens (jeunechercheur) à CarolineToffolon-Masclet (DMN) etThomas Vercouter (DPC) ;

- le Prix Jean Bourgeois (thèse) à Patrick Roux (DER).

• La SF2M (Société française demétallurgie et de matériaux) aattribué à Sofiane Terzi, du Liten,le premier prix ex-aequo« Bodycote 2006 » pour sesrésultats de thèse. Celle-ci estfocalisée sur l’optimisation d’unmatériau métallique pour disquesde turbine à gaz de grande taille et pouvant fonctionner à 700°C.Elle s’inscrit dans le cadre d’unecollaboration avec Aubert et Duvalqui vise à mettre au point unalliage pour disque de turbine deRéacteur nucléaire à hautetempérature (RHT). Ces propriétésà chaud, ainsi que le modèle deprévision de comportementdéveloppé, ouvrent desperspectives d’applications pourdes disques de turbines d’avionscivils et militaires. Le LTH estpartenaire d’un projet déposé àl’ANR et piloté par la Snecma quiutilisera largement ces résultats.

• Michel Treuil (DRECAM/LPS) a reçu le prix Dolomieu del’Académie des sciences pour ses travaux sur la géochimie deséléments en traces, exploitant enparticulier l’analyse par activationneutronique. Ce prix, fondé par leBRGM, récompense chercheursou ingénieurs de la Communautéeuropéenne, pour un travail derecherche remarquable dans ledomaine des sciences de la Terre.

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37RAPPORT ANNUEL CEA 2006

Nominations

• Nomination d’Edouardo Carosella(DSV, I2BM) au grade de Chevalierdans l’Ordre national de la Légiond’honneur au titre de l’Enseigne-ment supérieur et de la Recherche(promotion de Pâques).

• Nomination d’Edouardo Carosella(DSV, I2BM), qui a reçu le titre deDoctor Honoris Causa de l’Univer-sité du Salvador de Buenos-Aires(Argentine).

• Bernard Dieny (DRFMC/SPINTEC)a été nominé pour le prixDescartes de la Communautéeuropéenne pour le projetTam-Ram sur le développementdes mémoires magnétiques nonvolatiles (MRAM).

• Bernard Dieny(DRFMC/SPINTEC) a été élu auComité de direction de la SociétéIEEE de magnétisme.

• André Menez, chef duDépartement d’ingénierie etd’études des protéines à la DSVdepuis 1991, vient d’être nomméPrésident du Muséum nationald’histoire naturelle, par décret du Président de la République en date du 17 juillet 2006.

• Laurent Véron (DIF/DCRE) a étéélu membre de l’InternationalOrganizer Committee regroupantsept scientifiques de paysdifférents du domaine de lagénération et des applications des hautes puissances pulséeslors de la « 1st Euro-Asian PulsedPower Conference » qui s’esttenue du 18 au 22 septembre à Chengdu en Chine.

Communication

• Prix ARC Jeunes Chercheurs« Kerner » : 3e prix de vulgarisa-tion scientifique attribué à Séverine Planel pour le résumégrand public de son travail de thèse intitulé « TIS11b oucomment mettre une tumeur au régime ».

• Chrystel Ambard (DIF/DASE) aobtenu le prix du meilleur posterde la session dédiée à la spéciationlors de la « Winter Conference onPlasma Spectrochemistry » quis’est déroulée du 8 au 14 janvier à Tucson (Arizona). Cette étude,réalisée avec N. Baglan, F. Pointurier et J. Aupiais, portesur la spéciation du plutonium àl’état de traces par le couplageélectrophorèse capillaire - ICP-MS.

• Luciana Capello (DRFMC) a reçule prix du comité scientifique del’« Electrochemical Societymeeting » de Cancun pour sacommunication sur le collage.

• Thérèse Delpech, directeurchargé de la prospective à laDAM, a reçu le prix Montaigne de Bordeaux pour son ouvrage« L’ensauvagement, le retour de la

barbarie au XXIe siècle », paru auxéditions Grasset.

• Véronique Ferlet-Cavrois, Philippe Paillet et Jacques Baggio(DIF/DCRE) ont reçu le prix dumeilleur papier à la conférenceNSREC 2006 (« Nuclear and Space

Radiation Effects Conference »). Ce travail, basé en partie sur unecollaboration avec le « SandiaNational Laboratories » (USA),porte sur l’analyse statistique deseffets des rayonnements sur descomposants électroniques sousirradiation d’ions lourds et deprotons. Cette distinction confortela DAM dans son rôle d’expertmajeur dans le domaine du durcis-sement des composants électro-niques en environnement radiatif.

• Pascale Hennequin, DominiqueGresillon, Cyrille Honore, AgnèsQuemeneur, Jean-Marcel Rax etAndré Truc (DRFC) ont reçu leprix du journal La Recherche,mention énergie pour leur article« Contrôle et diagnostic des

plasmas thermonucléaires dans

les réacteurs tokamaks ».

• Franck Ledoux etJean-Christophe Weill (DIF/DSSI)ont reçu le prix du meilleur poster

technique pour leur posterdécrivant un algorithme original de génération automatique demaillages 3D hexaédriques, lors dela 15e édition de l’ « InternationalMeshing Roundtable » qui a eu lieu à Birmingham (USA) et quiréunit tous les ans les meilleursexperts internationaux du maillagepour la simulation numérique.

• L’équipe du List a reçu le prix duposter 2006 de la conférence,dans le cadre du projet européenMaestro (Methods of AdvancedEquipments and SimulationTreatment in Radio-Oncology). Le List a réalisé de nouveauxdétecteurs de rayonnement endiamant synthétique.

• Françoise Vimeux, GeorgHoffmann et Philippe Naveau(LSCE) ont reçu le prix La Recher-

che, mention prix du ministèrepour leurs travaux conjoints avecles collègues du Laboratoire degéographie physique du CNRS etde l’UR Great Ice de l’IRD, sur lethème : « Le petit âge glaciaire dans

les Andes tropicales : approche

pluridisciplinaire » (rubrique« lauréat »).

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RAPPORT ANNUEL CEA 2006

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ACCOMPAGNEMENTDES PROGRAMMES

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>Le 5 juillet 2006, au nouveau siège du CEA à Saclay, le contrat pluriannuel entre l’État et le CEA a été signé par lesministres Thierry Breton (Économie, Finances et Industrie), Gilles de Robien (Éducation nationale, Enseignementsupérieur et Recherche), François Goulard (Enseignement supérieur et Recherche), François Loos (Industrie) et l’Administrateur général du CEA, Alain Bugat. Ce contrat, déclinaison du Plan à moyen et long terme (PMLT) à 10 ans, fixe les orientations et les objectifs pour les programmes civils du CEA sur la période 2006-2009. Il est lefruit d’un long processus de concertation entre les pouvoirs publics et le CEA, et constitue un véritable référentielcommun permettant d’être plus lisible, plus légitime et plus efficace dans les choix stratégiques de l’Établissement.

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39RAPPORT ANNUEL CEA 2006

UN PILOTAGE STRATÉGIQUERÉAFFIRMÉLe rôle unique du CEA

Ce contrat conforte les deux axes de recherches stratégiques du CEAdans le domaine civil : les énergiesnon émettrices de gaz à effet deserre, dont le nucléaire (fusion et fis-sion), et les technologies pour l’in-formation et la santé. Le troisièmeaxe, Défense et sécurité globale,n’est pas intégré dans le document et fait l’objet d’une procé-dure distincte. Dans ces trois domaines essentiels pour le pays, le CEA joue un rôle unique en assu-rant une bonne articulation entre larecherche, l’innovation et l’industrie,porteuse de développement écono-mique et de création d’emplois. Par ailleurs, y est réaffirmée une desspécificités du CEA qui comprendune forte composante de recherchefondamentale, à laquelle est affectéun tiers des moyens. Face à ces enjeux, l’action du CEA s’appuie notamment sur les nouveaux outilsmis en place par le gouvernementpour améliorer le système de re-cherche et d’innovation (ANR, A2I, labellisation Carnot…), et sur son intégration dans l’environnementeuropéen (European ResearchCouncil, 7e PCRD) et international. Enfin, la mise en place de jalons et d’indicateurs de performance permet de rendre compte régulière-ment des grandes étapes franchiesdans la réalisation des objectifs de ce contrat.

Un processusdécisionnel très précis

Le pilotage interne de l’établisse-ment s’est poursuivi en s’appuyantsur les différents outils créés pourune meilleure efficacité globale dudispositif. Ainsi, pour le suivi scien-tifique et technique des program-mes, des « Réunions-programmes »ont été consacrées à des domainesvariés comme les recherches sur la physique nucléaire et des hautesénergies, le transport des matièresradioactives, la stratégie et lesprogrammes de recherche au seinde l’initiative Digiteo-Labs, lamétrologie nucléaire, la transmis-sion des connaissances dans lecadre de l’INSTN, la mécanique etles matériaux pour le nucléaire, ainsi qu’à deux des programmestransversaux nouvellement créés :les technologies pour la santé, et la sécurité globale et la non-prolifération. Présidées parl’Administrateur général, cesréunions regroupent leHaut-Commissaire à l’énergieatomique, l’Administrateur généraladjoint, le directeur desprogrammes, les directeurs despôles opérationnels et des expertsinvités en fonction du programmeabordé. Les décisions quis’ensuivent sont prises lors des« Comités d’orientations scienti-fiques » qui se tiennent juste après.

Parmi les outils de pilotage finan-cier, le « Comité d’investissement »permet d’examiner les grandsinvestissements liés aux program-mes de recherche, d’assainissementet de démantèlement ainsi queceux liés aux opérations patrimo-niales. Au cours de l’année 2006,les séances du Comité ont étéprincipalement consacrées

à l’analyse des installations Agate et Cedra, au futur projet de démantèlement de la centralePhénix, ainsi qu’à la rénovation duLNHB. Présidé par l’Administrateurgénéral adjoint et réunissant laDirection financière, la Directiondes achats et des ventes et laDirection des programmes, cecomité contribue à une meilleureharmonisation des décisionsd’investissements sur les centres,et ainsi, à la conduite d’unevéritable politique d’entreprise.

Par ailleurs, des « Conseils de direction restreints » et des« Conseils de directionopérationnels » se réunissentrégulièrement autour del’Administrateur général pourprendre les décisions afférentesaux orientations et au fonction-nement de l’établissement. De plus, un « Séminaire dedirection » réunit régulièrementtoute la hiérarchie du CEA pourmener une réflexion d’ensemblesur des sujets d’intérêt commun.

>

Le Comité de pilotagecontribue à unemeilleure harmonisa-tion des décisionsd’investissement sur les centres,età la conduite d’unevéritable politiqued’entreprise

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RAPPORT ANNUEL CEA 2006

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RESSOURCES HUMAINES :UNE NOUVELLEAPPROCHE DEGESTION DESCOMPÉTENCES

Fin 2006, le CEA comptait 15 332 sala-riés, dont les trois quarts sont des personnels de recherche. L’évolution de ses programmes, au cours de cesdernières années a progressivement

amené le CEA à transformer la naturede ses emplois. Ainsi, le niveau de qua-lification de ses salariés s’est sensible-ment élevé, passant la part des cadresde 44 à 55 % en dix ans. Sur cette même période, la part desfemmes a régulièrement augmentépour atteindre près de 30 % en 2006(26,5 % en 1996).

852 recrutements ont été réalisés,dont 249 au titre de l’intégration du personnel de Marcoule, faisant suite au transfert de laresponsabilité du centre au CEA.L’année 2006 a également étémarquée par la fin des opérationsde transfert des 372 salariés dusiège parisien. Désormais installésen grande partie à Saclay(Essonne), ils ont bénéficié d’unaccompagnement social prévu parl’accord d’entreprise signé en 2004.

La stabilité annoncée de seseffectifs (autour de 15 600 salariés,conformément au plan à moyen et long terme) et la mise en œuvre d’une politique nationaled’allongement des carrières ontconduit le CEA à initier, en 2006,

des approches de gestion, collectiveet individuelle, des compétences.Cette démarche doit permettre une meilleure cohérence entrerecrutement, mobilité et formationprofessionnelle continue afind’optimiser l’adaptation et lerenouvellement des ressourceshumaines nécessaires pour les programmes du CEA. Parmi les premières concrétisations, une approche de gestion descompétences critiques a été miseen œuvre dans certains pôles. Et le CEA a décidé de déployer en 2007 un processus de revue de personnel, basé sur lesinformations issues de l’entretienannuel de tout salarié avec sonresponsable hiérarchique direct.

Parallèlement, le CEA a poursuivi la modernisation de sa fonction RH,afin d’améliorer notamment leservice au salarié, en simplifiantl’organisation et la répartition du travail à tous les niveaux de

responsabilité. Ainsi, des tâchesauparavant morcelées ont étéregroupées et de nouvellesfonctions créées (ex. les chargés de gestion RH). Et le CEA a par ailleurs continué à rénover ses outils de gestion RH(ex. Moorea, pour aider aurecrutement et à la mobilité).

Enfin, plusieurs accords collectifsont été signés, en particulier sur les élections professionnelles,l’épargne temps et la mutuellesanté.

a. Boîte à gants de décontaminationde solvants àFontenay-aux-Roses.

b. Chantierd'assainissementd'une sorbonne.

c. Salle de conduitedu réacteur Osiris, à Saclay.

b

c

a

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41RAPPORT ANNUEL CEA 2006

ENSEIGNEMENTET FORMATION

Établissement d’enseignement supé-rieur, l’Institut national des sciences ettechniques nucléaires (INSTN) contri-bue à transmettre les connaissanceset savoir-faire développés au CEA. L’institut a célébré son cinquantenairele 6 décembre 2006.

Une offrede masters élargie

En phase avec les projets ITER etlaser Mégajoule, dix établissementsd’enseignement supérieur françaisont signé, le 17 mai 2006, uneconvention créant une coordinationnationale d’un master en « Sciencesde la fusion ». L’INSTN en assure le secrétariat permanent.Par ailleurs, porté conjointementpar l’Université Joseph Fourier,l’Institut national polytechnique de Grenoble et l’INSTN, le master« Nanosciences, nanomatériaux,nanotechnologies » a été déposécette année. Il va démarrer en 2007,en s’appuyant sur les compétencesdu pôle grenoblois (Directions de la recherche technologique - DRT,des sciences de la matière - DSM,et des sciences du vivant - DSV).

Formation continue :quelques chiffres clés

Fort, d’une part de la qualité et de la diversité de son corps enseignant,d’autre part de ses plates-formestechnico-pédagogiques, l’INSTN aorganisé en 2006 plus de 600 ses-sions d’études représentant 2 500jours de formation et réunissant

environ 7 000 participants. 40 % deson activité a été consacré au CEA,30 % aux grands comptes (Areva,EDF, ASN, IRSN) et 30 % à des PMEde l’industrie nucléaire.

Parmi les actions 2006, il fautsouligner en particulier :• la refonte, en trois niveaux

d’apprentissage, de la« Formation nucléaire de base »pour les nouveaux recrutés de la DEN – Direction de l’énergienucléaire (794 h/j) ;

• la réédition de la formation« Radioprotection » dédiée auxpersonnels d’inspection de l’ASN– Autorité de sûreté nucléaire(630 h/j) ;

• la réalisation d’une formation« Anthropogammamétrie »réservée aux équipes des servicesde santé au travail des CNPEd’EDF (627 h/j).

En outre, une nouvelle formation« Valorisation de la recherche etinnovation en entreprise », destinéeaux doctorants du CEA, a été crééeen 2006.

Une implication européenne active

Le projet de master européen d’ima-gerie moléculaire (EMMI), coordonnépar l’INSTN en partenariat avec laDSV, a été lancé par la DG Éducationpour un démarrage en 2008. Il asso-cie l’Université Paris 11 et trois uni-versités belge, italienne et grecque.Ce master s’appuie sur les réseauxd’excellence EMIL (cancérologie) etDiMI (diagnostic), au sein desquelsl’INSTN a réalisé cette année 21formations réparties sur douzeplates-formes technologiques.Par ailleurs, le master européen

en radioprotection (EMRP) est encours de réalisation dans le cadre de l’action Enetrap, dont l’INSTN est partenaire. Ce projet, piloté parl’Université Joseph Fourier, réunitl’INSTN et deux universitésécossaise et tchèque. Il s’inscritpleinement dans la démarche duréseau Euterp qui vise à harmo-niser la reconnaissance mutuelledes diplômes et qualifications.

En outre, l’INSTN participe, en tant que rapporteur, à l’atelier« Compétences et formation » duforum nucléaire franco-britanniquelancé le 29 novembre 2006. Cetteinitiative vient concrétiser unevolonté commune d’échangesd’expériences dans ce domaine.

>

L’Institut nationaldes scienceset techniquesnucléaires contribueà transmettreles connaissanceset savoir-fairedéveloppés au CEA

e

d. TP de licenceprofessionnelle

« Analyse pour lesmétiers de l’eau »

e. Cours européen deradiopharmacie.

d

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RAPPORT ANNUEL CEA 2006

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LA VALORISATIONTECHNOLOGIQUE

Ce domaine devient une composanteessentielle et naturelle de l’activité des organismes de recherche. De plus,de nombreuses initiatives, notammentdans le cadre de la nouvelle Loi d’orien-tation de la recherche, incitent à déve-lopper la valorisation technologique. Enla matière, le CEA s’est toujours efforcéd’optimiser ses actions et son organisa-tion, avec un positionnement spéci-fique dans le dispositif français. Ses résultats ont été mis en exerguedans le récent rapport de l’Inspec-tion générale des finances et de

l’administration de l’Éducation nationale et de la Recherche sur la valorisation de la recherche en France.

Trois axesd’interventions prioritaires

Une direction spécifique, des équi-pes dédiées au sein de chaque pôleopérationnel, la Direction juridiqueet du contentieux, ainsi que l’entitéCEA Valorisation ont permis àl’organisme en 2006 de progressersur trois vecteurs porteurs.

Le CEA a mis en œuvre un marke-ting stratégique pour identifier les

besoins des clients, positionner lesactivités par marchés, et se fairemieux connaître dans l’environ-nement concurrentiel international.Le support de 24 études marketingeffectuées dans les domaines clésdu CEA lui a permis de mieuxadapter l’offre de ses laboratoiresaux demandes et aussi de prévaliderles cibles ou les business modelsdes start-up en incubation.

Des accords basés sur la propriétéintellectuelle protègent et valori-sent au mieux le fruit des études duCEA, dans le cadre de partenariatséquilibrés avec les industriels et lesautres organismes de recherche.Ainsi, cette année, 356 accords ont été signés par le CEA avec despartenaires nationaux et inter-nationaux, soit un total de 1 733accords en portefeuille. En 2006, 17 accords-cadres ont été signésainsi que 71 nouvelles licences, ce qui porte le total à 412 licencesactives en portefeuille. Au cours dece même exercice, la politiquedynamique menée par le CEA enmatière de dépôts de brevets s’estconcrétisée par 355 demandes,positionnant le CEA en 5e déposantfrançais et 1er parmi les organismespublics de recherche. Le total desdossiers d’invention en vigueurs’élève à 2 302 représentant plus de 13 000 brevets nationaux.

En parallèle, la stratégie actived’essaimage du CEA a totalisé lacréation de 97 sociétés de hautetechnologie, dotées d’un potentielsusceptible d’en faire de futursclients, en relation étroite avec CEA Valorisation.

De nouveaux projets devraient voirle jour en 2007.

Enfin, le CEA a renforcé la visibilitéde son offre dédiée aux industriels,via la diffusion du support CEA-Technologies et la relance de CEA-Technologies Conseils. Avec cettedouble initiative, le CEA met à ladisposition des dirigeants de l’in-dustrie française, les compétencesde ses experts dans les domainesintéressant notamment les PME.

a. Starwatch est le premier réseau de capteurs dumouvement humainsans fil. Ce systèmeest transféré à lastart-up Movea.

DEN(Direction

de l'énergienucléaire)

31

DSM(Direction des

sciences dela matière)

27

DSV (Direction des sciences du vivant)10

DRT (Direction de la recherche technologique)256

DAM(Direction des

applicationsmilitaires)

31Total

brevets355

Nombre de premiers dépôts de brevets (prioritaires) 2006

a

>

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43RAPPORT ANNUEL CEA 2006

RELATIONSINTERNATIONALES

Le CEA assure, à travers sa Direction des relations internationales, les rôles deconseiller du gouvernement pour la poli-tique nucléaire extérieure, de gouverneurà l’AIEA et de secrétariat du Comité Technique Euratom pour les garantiesAIEA en France. Dans un contexte mondial de renaissance de l’énergie nucléaire, le CEA a poursuivi son interna-tionalisation, notamment en élargissantson réseau de correspondants dans lesambassades (Berlin et Budapest).

Une forte implicationdans l’Espace Européende la Recherche

Cette année, le CEA s’est fortementimpliqué dans de grands program-mes. Ainsi, dans le 6e PCRD, l’orga-nisme est partie prenante de 335projets - retenus pour un total de 50 millions d’euros de recettes -, etassure la coordination de 6 d’entreeux qui sont liés à d’importantesinfrastructures de recherche. Enparallèle, le CEA s’est investi aussidans la préparation du 7e PCRD dontle budget a augmenté de 50 %.

Par ailleurs, le CEA a participé àdes plates-formes européennes ensoutenant en particulier lelancement de trois initiativestechnologiques conjointes (JTI) :hydrogène et piles à combustible,systèmes embarqués (Artemis) etnanoélectronique (ENIAC).

Enfin, le CEA a signé en 2006plusieurs accords-cadres :• dans le domaine de l’énergie

avec le Centre national finlandaisde la recherche technique (VTT) ;

• un partenariat avec le ministèreslovène de l’Enseignementsupérieur de la Recherche et de la Technologie, dans lessecteurs du nucléaire, des

nouvelles technologies del’énergie, et de celles pourl’information et la santé.

Des coopérationsbilatérales croissantes

Au-delà de la poursuite de noscollaborations avec nos grandspartenaires historiques tels que lesÉtats-Unis, la Russie et le Japon,des partenariats nouveaux sontmontés en puissance en 2006.

Chine : la coopération du CEA-CAEAa été renouvelée, comme l’accordd’application dans la R&D sur lesréacteurs nucléaires et la gestiondes déchets radioactifs. La consoli-dation de ce double partenariat stra-tégique a donné lieu à la créationd’un nouveau laboratoire associé surle thème des études probabilistesdans le domaine de la sûreté.

Corée : le Comité de coordinationnucléaire franco-coréen s’est tenuen mai, et un séminaire franco-coréen a eu lieu en novembre sur les nouvelles technologies de l’énergie.

Plusieurs sollicitations : après leVietnam, le CEA a été sollicité danscette région du monde, notammentpar l’Indonésie, la Malaisie et laThaïlande, et en Afrique du Nord. À l’instar de l’Afrique du Sud et duBrésil, ces pays s’intéressent audéveloppement de l’électronuclé-aire, à l’horizon 2015-2020.

États-Unis : un nouvel élan de lacoopération a été donné avec lasignature d’un avenant à l’accordentre le CEA et le DOE dans les

domaines des réacteurs nucléairesde type avancé et de l’aval du cycle.

D’importants partenariats multilatéraux

Fin 2006, l’accord juridique etfinancier entre les pays partenairesdu projet ITER a été signé à l’Élysée.Au forum international Génération IV(GIF), deux « arrangements-système » ont été signés par laFrance : SFR (Sodium Fast Reactor)et VHTR (Very High TemperatureReactor). Cette année, la Chine et la Russie ont rejoint ce Forum. Par ailleurs, le travail d’internatio-nalisation du RJH (Réacteur JulesHorowitz) a aussi conduit à lasignature d’accords bilatéraux en Europe et au Japon. Enfin, la France est associée auPartenariat mondial contre la proli-fération des armes de destructionmassive et des matières connexes(PMG8). Dans ce contexte, le CEAdéveloppe des coopérations franco-russes (et bientôt avec l’Ukraine)dans les domaines nucléaire, biolo-gique et chimique. Ses actions sontprésentées sur le site nouvellementcréé : www-pmg8.cea.fr.

>

a

b

a. Signature du 9e

protocole CEA CAEAChine au Château

de Cadarache le 18 juin 2006.

b. Page d’accueil dusite web Partenariat

mondial G8.

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RAPPORT ANNUEL CEA 2006

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LACOMMUNICATION

La Direction de la communication duCEA est chargée d’informer l’ensembledu personnel et ses différents publics(jeunes, enseignants, chercheurs, élus,médias) sur les activités, les program-mes et la R&D de l’organisme. En outre,elle doit valoriser la stratégie du CEA et la faire partager par les centres etles directions de recherche.

Une information ciblée

Dix points presse et cinq voyages de

presse ont permis d’exposer auxmédias les programmes et lesdomaines d’expertise du CEA.En défense et sécurité, le super-calculateur Tera a été présenté etune visite ministérielle a étéconsacrée au programme NRBC.Dans le domaine de l’énergie, leCEA a communiqué sur lessystèmes nucléaires du futur, lesrésultats de ses recherches sur lesdéchets et son programmed’assainissement-démantèlement.Dans les technologies de l’infor-mation et de la santé, Genepac, la pile à combustible réalisée avecPeugeot, le laboratoire des micro

et nanotechnologies, ou encore les systèmes embarqués pourl’automobile ont fait l’objet deplusieurs communiqués.Le Pôle maîtrise des risques aprésenté, comme chaque année,ses résultats.Enfin, de grands événements ont étéfortement relayés par les médias : la signature du nouveau contratd’objectif, les 40 ans d’astrophysiqueau CEA, les 50 ans du centre deGrenoble, l’inauguration de Minatecet du pôle de compétitivité DigiteoLabs, le lancement de NeuroSpin et de la plate-forme AlHyance…

Un site au succès accru

Avec 1,1 million de visiteursindividuels en 2006, l’audience dusite www.cea.fr a augmenté de plusde 30 %. « L’espace jeunes » anotamment confirmé son succèsavec 800 000 visites. 2006 a étéaussi l’année de la transformationavec une refonte à la fois éditoriale,ergonomique et graphique dewww.cea.fr. En parallèle, un nouveloutil de gestion de contenus a étémis en place. Ainsi, les internautesvont disposer d’un meilleur accès à l’information et d’une visibilitéaccrue sur les grands domaines de recherche du CEA.

Distinction, parutionet inauguration

Pour la deuxième annéeconsécutive, le prix de l’UJJEF del’information vers le grand public a été décerné à la publication Les Défis du CEA. En outre, 2006 a été marquée par la parution dedeux nouveaux Clefs CEA intitulésLes mesures de l’extrême et Les

déchets radioactifs. La Direction de la communication a organisé

l’inauguration du nouveau siège du CEA à Saclay, en présence dequatre ministres : Thierry Breton,François Loos, François Goulard et Gilles de Robien.

De nombreusesinitiatives en interne

La Direction de la communication a sensibilisé son personnel àl’importance de leur rôle en internepour valoriser les équipes et lesmétiers du CEA, et aussi pour enaccompagner les évolutions. Ainsi,en tissant des liens et en favorisantles transferts d’informations, laDirection a contribué à intéresserles salariés aux différents universd’expertise de l’organisme.

En 2006, les outils de communica-tion interne (Talents, communiqués,intranet…) ont largement relayél’actualité très dense du CEA :inaugurations emblématiques(Minatec, le nouveau siège, Ines...),nouveaux projets et programmes,ITER, et bien sûr, les faitsmarquants des 5 pôles du CEA, les activités internationales et les ressources humaines.Dans le cadre de l’installation dusiège à Saclay, la Direction a par-ticipé activement à la mise en placed’un dispositif informatif pour faci-liter le déménagement des salariés.

Un autre regardsur la science

Toujours soucieux d’informer les jeunes publics, le CEA a noué un partenariat avec les créateursd’un nouveau support intitulé« Imagine ton futur » qui est diffuségratuitement à 270 000 exemplairesdans les collèges. Cette année, la Direction de la communication a été présente dans une dizaine de salons en France et à l’étranger(États-Unis, Vietnam, Chine...). À Paris, la participation du CEA à l’exposition « Trésors engloutisd’Égypte » au Grand Palais a ététrès remarquée. L’organisme y a présenté avec succès ses« technologies au service de l’art et de la culture ».

a

>

b

a. Exposition« Trésors engloutisd’Égypte» au GrandPalais à Paris.

b. Nouveau siègeCEA près du centrede Saclay.

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45RAPPORT ANNUEL CEA 2006

QUALITÉ-SÉCURITÉ-ENVIRONNEMENT

La régulation des visites avec Horus

Désormais, la gestion des avis de ren-dez-vous des visiteurs du CEA est deve-nue à la fois plus simple et plus rapidegrâce à Horus qui a été déployé avecsuccès en 2006 sur les centres civils.Cette application nationale, basée sur un logiciel commercial, est le fruit d’uneétroite collaboration entre la Directioncentrale de la sécurité, maître d’ouvragerédacteur du cahier des charges, la Direction des systèmes d’information,maître d’œuvre et le centre de Grenoblequi a joué le rôle de site pilote.

Une application aux multiples atoutsHorus offre un large éventail dequalités au profit d’une bonne régu-lation des visites du CEA dans lesmeilleures conditions de sécurité.Sa conception ergonomique etévolutive en fait un outil d’unegrande souplesse d’utilisation. Sonserveur central permet de mutua-liser les données pour l’ensembledu CEA, tout en assurant un filtragerigoureux des visiteurs potentiels.Avec Horus, le directeur de centrepeut arbitrer rapidement uneautorisation d’accès en situationd’urgence ou lors de cas particu-liers, car les informations lui par-viennent directement par workflow,via son officier de sécurité. Horus intègre bien sûr les exigencesréglementaires actuelles en matièrede protection des intérêts vitaux(lutte contre le terrorisme), dupatrimoine scientifique et technique(intelligence économique), etsatisfait également les besoinsspécifiques des sites du CEA. Parailleurs, du fait de la création d’une« zone partenaire » en conformité

avec la politique de sécurité desréseaux informatiques, Horus a étémis aussi à disposition des entitésnon CEA qui sont implantées sur lescentres (Areva, IRSN, ITER JWS,Cisbio International, CNRS…). Lessalariés autorisés de ces structurespeuvent ainsi faire des demandes devisite avec les mêmes règles queleurs homologues du CEA. Pour accompagner ce projet et enassurer le déploiement, la Directioncentrale de la sécurité a rassembléprès de 1 200 personnes dans lesamphithéâtres des 5 centres aucours d’une vingtaine de réunionsexplicatives et interactives.

Une démarched’amélioration continue par la qualité

Les certifications ISO 9001 et 14001obtenues par le CEA témoignent del’engagement de l’ensemble despôles opérationnels et fonctionnels à rationaliser leur fonctionnementpar une démarche qualité. Cettedernière s’appuie notamment sur la description des processus depilotage de leurs activités.

En 2006, l’état des certificationsdétenues par le CEA est le suivant :

La Direction des applications militai-res est certifiée pour la conception,production, mise à disposition etmaintien en condition opérationnelledes armes en incluant les activitésde support de tous ses centres.

La Direction de l’énergie nucléaireest certifiée pour les recherches etdéveloppements et les activitéscontributives à l’énergie nucléaire,ce qui implique l’ensemble des sitesqu’elle exploite ou dans lesquels elleest implantée.

La Direction de la recherche technologique est certifiée pour la recherche technologique de baseet expertises, le développementindustriel notamment dans lesdomaines de la micro-nanotechno-logie, les systèmes à logiciel pré-pondérant et les nanomatériaux.La Direction des sciences de la

matière a été certifiée pour sesactivités de support du centre de Saclay.

Enfin, la Direction des sciences duvivant a obtenu la certification de saplate-forme « Transcriptome »située au Génopôle d’Évry dont lamission est de contribuer à ladiffusion de la technologie puces àADN en sein de la communautéscientifique en distribuant des pucesà ADN fiables et abordables. Parailleurs, elle maintient la certifica-tion du centre de Fontenay-aux-Roses pour ses activités de supportainsi que pour celles d’un serviceimplanté sur le site de Valrhô.

Côté directions fonctionnelles, sontcertifiés : l’INSTN pour ses actionsde formation continue et la Directiondes achats et des ventes pourl’ensemble de ses activités.

De façon complémentaire, l’accrédi-tation de plusieurs laboratoiresselon la norme 17025 permet unereconnaissance de la qualité deleurs prestations. Ces accréditationsconcernent notamment les labora-toires d’analyse de radiotoxicité etceux en charge de la surveillance del’environnement. La mise en placeen 2006 d’un réseau regroupant ceslaboratoires leur a apporté une aideméthodologique efficace dansl’obtention de leur accréditation.

>

d

c. Secrétariateffectuant un avis

de rendez-vous sur Horus.

d. Exercice desecourisme.

c

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RAPPORT ANNUEL CEA 2006

46

Le CEA a également renforcé sa démarche visant à fusionnerprogressivement les systèmesQualité, Sécurité et sûreté nucléaire,Environnement pour obtenir à termeun système de management intégré(QSE). L’accomplissement de cetobjectif a nécessité un programmed’extension des compétences desauditeurs internes, qui a étéentrepris en 2006.

La culture de sûreté

La sûreté nucléaire se décline à tous lesstades et à tous les niveaux du CEA. Ellefait partie intégrante de la culture d’en-treprise et s’appuie sur la mise en placede principes d’organisation et d’appro-priation par l’ensemble des acteurs de lachaîne. Grâce aux moyens adéquats four-nis et à l’exemplarité des dirigeants, lespersonnels s’impliquent sur le terrain.

Dans le cadre du plan triennal2006-2008 d’amélioration de lasûreté, plusieurs campagnes deformation à ces comportementsspécifiques ont été menées à partird’un kit pédagogique actualisé.Centré sur le développement d’uneattitude interrogative, d’unedémarche rigoureuse et prudente,de la communication et du travailen équipe, le programme comprendsix modules de base intitulés : • la sûreté nucléaire : priorité

du CEA ;• un accident est-il encore possible ? • le contexte de l’industrie

nucléaire ;• la maîtrise de la sûreté

au quotidien ;• la prise en compte de la fiabilité

humaine ;• les études de cas et la recherche

d’axes d’amélioration.

Ces actions ont été organisées pardes animateurs-relais CEA, préala-blement préparés à ce rôle desensibilisation et de responsabili-sation très important pour la sécu-rité de l’ensemble du personnel descentres. En 2006, 20 animateurs-relais et plus de 150 agents ontbénéficié de cette formation.

Assainissement et démantèlement

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN)s’appuie notamment sur des groupespermanents d’experts et de représen-tants de l’Administration. Ils exprimentleur avis, lors des réunions plénières,sur les grandes phases de vie des ins-tallations (création, mise en service,fonctionnement, arrêt, transports dematières radioactives). Ils étudient, en outre, les stratégies et les aspectsgénériques, en particulier, sur la ges-tion des déchets et les programmes de démantèlement.

Suite à l’examen en groupe perma-nent le 6 décembre 2006 du pland’assainissement et de démantèle-ment des installations du CEA civil,à l’horizon 2015, l’ASN a donné unavis favorable à la mise en œuvrede ce plan moyennant la fourniturepériodique de documents d’avan-cement des projets.

Un processus rigoureuxd’autorisations internes Le système d’autorisations internes- défini et formalisé par l’ASN -concerne aujourd’hui environ 20 installations nucléaires de basedu CEA. Il permet aux directeursdes centres de procéder à desexpériences et à des modificationsd’équipements ou de référentiels de sûreté dans la mesure où cesinitiatives ne remettent pas encause notablement la démons-tration initiale de sûreté.Le système d’autorisations s’appuiesur la fourniture de dossiers rédigéspar les exploitants des installationset évalués par les cellules de sûretédes centres avec l’appui d’experts.Ces derniers sont réunis, le caséchéant, par les directeurs de

centres, dans le cadre de commis-sions de sûreté, internes au CEA. En 2006, le CEA a renouvelé sesmembres et ses experts, et a délivré,pour l’ensemble des centres civils,37 autorisations dans ce contexte.

Bon démarrage du 6e plantriennal d’améliorationde la sécurité

Cette année, 118 accidents du travailavec arrêt ont été déclarés (132 en2005). Le taux de fréquence associé*s’élève à 4,2 accidents par milliond’heures travaillées (4,7 en 2005). Ce résultat 2006 est nettement meilleurque l’objectif (fixé à 4,6). En outre, il estinférieur à celui de la branche profes-sionnelle d’appartenance du CEA (7,7) età celui de la moyenne nationale (26,1).Ces 118 accidents du travail ont entraîné4 266 journées d’arrêt de travail (y com-pris les journées d’arrêt de travail avecrechute). Le taux de gravité* qui en résulte est de 0,15 (0,17 en 2005).

Concernant les accidents du travailsurvenus à des salariés d’entre-prises extérieures intervenant dansles installations du CEA, le taux de fréquence poursuit sa baisse (17,6 en 2004 et 15,6 en 2005) etatteint la valeur de 12,3 en 2006,pour 152 accidents avec arrêt. Par ailleurs, les résultats sécuritéde ces entreprises restent meilleursque ceux enregistrés au niveaunational par leur brancheprofessionnelle respective.

Plan triennal 2006-2008 : des objectifs chiffrésLe 6e plan triennal, lancé début2006 par l’Administrateur général,fixe des objectifs chiffrés en matièrede résultats sécurité. Une marge deprogrès peut encore être franchie,en particulier pour les accidentsdes salariés d’entreprisesextérieures.

Une dosimétrie du personnelinterne stableDurant ces dernières années, les expositions professionnelles sur l’ensemble des sites du CEAaffichent une relative stabilité pour

a

a. Hall de départ et d’arrivée descamions transportantles déchetsradioactifs.

b. Station desurveillancemétéorologique.

* La Caisse nationale d’assurance maladie a défini deux indicateurs nationaux :- le taux de fréquence correspond au nombre d’accidents du travail avec arrêt par million d’heures travaillées ;- le taux de gravité correspond au nombre de jours d’arrêt par million d’heures travaillées

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les doses collectives et individuellesreçues par les personnels internes.Ainsi, la dose moyenne annuellepar travailleur du CEA effective-ment exposé est passée à 0,7 mSven 2006 (contre 0,91 mSv en 2001).

En 2006, 7 374 salariés du CEA ont fait l’objet d’une surveillance.Parmi eux, 93 % n’ont pas reçu dedose. Par ailleurs, aucun n’a étéexposé à une dose supérieure à 10 mSv, la dose maximale reçuepar un salarié du CEA ayant été de 5,15 mSv.

Un contrôleenvironnemental accru

Les installations du CEA englobent des activités à caractère radiologique,chimique ou biologique. Leurs effluentssont traités et contrôlés avant rejet et maintenus au niveau le plus bas

possible. Ces conditions garantissentl’absence d’impact sur les populationsriveraines et leur environnement.

Chaque site met en place une sur-veillance environnementale détailléeet adaptée aux activités exercées etaux caractéristiques locales.

95 agrémentsDepuis le changement d’exploitanten avril 2006, le CEA assure l’en-semble du contrôle de l’environne-ment du site de Marcoule quicouvre les villages voisins jusqu’à la côte méditerranéenne.Plus de 150 spécialistes sont char-gés de surveiller, mesurer et inter-préter l’impact du fonctionnementdes installations sur les sites etleurs alentours. Ces équipes, déjàaccréditées Cofrac pour les princi-pales analyses, disposent mainte-

nant de 95 agréments - délivrés par les ministères concernés -,pour les mesures de radioactivitédans l’environnement. Tous lesrésultats sont communiqués auxautorités et largement diffusés en interne comme à l’externe.

Des résultatssatisfaisantsÀ Marcoule, les principaux rejets liquides correspondent àl’exploitation des INBS du centre (16 500 GBq de tritium en 2006).Sur les autres sites, les rejetsradioactifs liquides et gazeux en2006 sont partout assez stables par rapport aux années passées,voire globalement en baisse. Ces quantités d’effluents rejetéssont toujours très inférieures auxlimites autorisées sur chaque site.

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Bruyères-le-Châtel

Cadarache Saclay

2002 20062003 2004 2005

Grenoble

Tritium (GBq)

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150 000

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250 000

300 000

350 000

Bruyères-le-Châtel

Saclay Valduc

2002 20062003 2004 2005

Marcoule

Tritium (GBq)

Bilan 2002-2006 des rejets d’effluents liquides des principaux centres CEA

b

Bilan 2002-2006 des rejets d’effluents gazeux des principaux centres CEA

RAPPORT ANNUEL CEA 2006

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9,5

7,8

8,07,6

7,1

6,2

6,65,9

5,5

4,7

5,6 5,5 5,2 5,1 4,9 4,7 4,6 4,74,2

Plan triennal 1994–1996

Objectif réduire le Tf de 20 % en 3 ans

Variation 93/96 : - 11,3 %

Plan quinquennal 1988–1992

Objectif réduire le Tf de 30 % en 5 ans

Variation 87/92 : - 30,5 %

Plan triennal 1997–1999

Objectif réduire le Tf de 10 % en 3 ans

Variation : 0 %

Plan triennal 2003–2005

Objectif réduire le Tf de 10 % en 3 ans

Variation : 4 %Plan triennal 2000–2002

Objectif réduire le Tf de 10 % en 3 ans

Variation 00/02 : - 11 %

Plan triennal 2006–2008

Objectif réduire le Tf de 5 % en 3 ans

Objectif 2006 : 4,6

260 223

372

191 174 146 136 132 132118

Nombre d'accidents avec arrêt

Taux de fréquence des accidents du travail avec arrêt – salariés CEA

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RAPPORT ANNUEL CEA 2006

48

Le CEA a été créé pour « poursuivre lesrecherches scientifiques et techniquesen vue de l’utilisation de l’énergie ato-mique et de ses applications dans lesdomaines de la science, de l’industrie et de la défense nationale » et pour étu-dier « les mesures propres à assurer laprotection des personnes et des biens ».Cette double mission a contribué à for-ger une culture propre à l’Établissementqui constitue un atout dans une pers-pective de développement durable.

Beaucoup de nos recherchess’inscrivent au cœur des prioritésaffichées dans la Déclaration de Rio ainsi que dans les réflexionsnationales et internationales quil’ont suivie. • Énergie : énergies non émettrices

de gaz à effet de serre. Énergienucléaire (études de solutionsinnovantes produisant moins dedéchets), énergies renouvelables,

• Santé : radiobiologie, toxicologie,maladies émergentes, technologiespour la santé, imagerie médicale,

• Eau : dépollution, dessalinisation,• Biodiversité : microbiologie,

biologie intégrative,• Agriculture : biologie végétale

(photosynthèse…),• En recherche fondamentale, le CEA

participe à l’étude du changementclimatique et de ses conséquencessur l’environnement.

La maîtrise de l’impact des activitésdu CEA relève de plusieurs enjeuxenvironnementaux parmi lesquels :• limitation des rejets radioactifs et

de toute forme de polluants,• gestion écologiquement

rationnelle des déchetsradioactifs, des déchetsdangereux et des déchets banals,

• préservation des ressourcesnaturelles (eau douce, bois,énergies fossiles…),

• protection de l’atmosphèrevis-à-vis du changementclimatique,

• intégration paysagère des sites,• réhabilitation des sols pollués.Les centres du CEA forment lapierre angulaire de la politique dedéveloppement durable du CEA.Plusieurs d’entre eux sont déjàcertifiés ISO 14001 (Valduc, Saclay,Valrhô). Le centre de Cadarachedevrait l’être en 2007. Ceux du Cesta, Le Ripault,Bruyères-le-Chatel et Grenoble ont poursuivi la mise en place d’un système de managementenvironnemental.

Cesta

Des chevaux pour nettoyerle LacanauLes chevaux ont remplacé lesengins mécaniques pour nettoyerles rives et enlever les rondins de

bois qui contrarient l’écoulementdes eaux du Lacanau, traversant le centre du Cesta.Cette méthode ancienne, pratiquéepar 15 personnes en France, a unatout principal : le respect del’environnement où cohabitent une flore (osmondes, bruyères,fougères, droseras…) et une faune(écureuil, loir, fouine, lapin, furet…)diversifiées.

Traitement des eaux uséesDepuis 2002, le centre du Cesta estéquipé d’une station de traitementde toutes les eaux usées, d’unecapacité de 1 700 équivalenthabitants.

Grenoble

Un plan de déplacement d’entreprise performantLe centre de Grenoble a déployé unplan de déplacement d’entreprisevisant à aborder de manière globaleet intégrée la problématique«transport » de l’entreprise.L’objectif de ramener de 70 à 50 %la part de voiture individuelle sur 5 ans et de réduire les déplace-ments en voiture autour et sur le site a été atteint en 3 ans. Pour cela, le centre incite lepersonnel à utiliser un « modedoux» de déplacement : une flottede 300 vélos de service àdisposition, ou la marche à pied. Un tiers de la superficie du Centreest ainsi en zone piétonnière etcomprend des cheminementscouverts.

Une participation sous formed’abondement est accordée auxpersonnels qui utilisent lestransports en commun.

a

DÉVELOPPEMENTDURABLE

>

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49RAPPORT ANNUEL CEA 2006

Mise enœuvredes nanomatériauxTrès impliqué dans le développe-ment de nouvelles technologiestelles que les nanotechnologies, le CEA, en particulier le centre deGrenoble, mène une réflexion afind’établir des règles de bonnespratiques de prévention et deprotection des salariés et del’environnement, dans lesinstallations où sont mis en œuvre des nanomatériaux. Sans attendre une réglementationspécifique, des procédures ont étémises en place visant à assurer unetraçabilité des activités menées etdes conditions de manipulation.

Saclay

Recycler l’eau pourpréserver les ressourcesLes installations du centre deSaclay sont alimentées en eau viadeux réseaux : celui d’eau de ville etcelui d’eau recyclée, produite àpartir des effluents industrielstraités et de l’eau brute prélevéedans le plan d’eau du centre.L’eau de ville est utiliséeprincipalement pour les besoinsdes laboratoires (procédés, lavagedes matériels et équipements) et les besoins sanitaires. La consommation d’eau de villes’est élevée en 2006 à un peu moinsde 1,3 million de m3. L’eau recycléesert essentiellement au refroidisse-ment des équipements générant de la chaleur. La production d’eaurecyclée a été en 2006 de 1,7 mil-lion de m3. Cette valeur confirmetout l’intérêt du recyclage pourpréserver la ressource en eau.

Pile à combustibleLe CEA a installé dans son nouveaubâtiment Siège à Saclay un groupede secours utilisant une pile àcombustible pour assurer lapermanence de fournitureélectrique du Centre de coordina-tion de crise. L’objectif est dedémontrer la fiabilité de l’utilisationdes piles à combustible pour laréalisation de systèmes de secoursélectriques et de faire progresserles recherches dans ce secteur.

Valrhô

L’engagement pour l’insertiondes personnes handicapéesLe CEA Valrhô a signé avec les par-tenaires sociaux le 18 mai 2006 unnouvel accord relatif à l’emploi et àl’insertion des travailleurs handica-pés pour la période 2006-2008.Cet accord prévoit notamment desrecrutements en contrat à duréeindéterminée, l’accueil de 6personnes handicapées en stage,impliquant la formation deplusieurs professionnels du centre(ressources humaines, assistantesociale, médecin, coordinatricemission handicap).Au cours de l’année 2006 et pour la troisième fois, le centre s’estengagé à « l’opération Agenda »proposée par l’ANPIHM de Garches.Ce réseau national permet desoutenir dans la proximité lespersonnes handicapées, leursfamilles et leurs proches.

Un autre chauffageà MarcouleLe chauffage de Marcoule,jusqu’alors assuré par du gaz

naturel, utilise depuis fin 2006 lavapeur du réacteur de recherchePhénix, source non émettrice degaz à effet de serre (pour 31 GWh).

Fontenay-aux-Roses

Recyclage du papier et du cartonLe centre de Fontenay-aux-Roses a mis en place un compacteur àcartons pour optimiser la réductiondes volumes de déchets papier et carton.En 2006, 64 tonnes de papier debureau ont été collectées grâce àun tri à la source et à une collectesélective des déchets de bureau, ce qui correspond à un recyclage de l’ordre de 75 %.Cette valorisation concilie économieet écologie : le recyclage évite audétenteur de déchets de payer lescoûts d’élimination.

Le Ripault

Gestion des déchetschimiquesPrès de 60 % des déchetsdangereux du Centre du Ripaultsont des effluents de type industriel,provenant essentiellement deslaboratoires de chimie.Afin d’assurer toujours au mieux lesconditions d’hygiène et de sécuritéet de prévenir les risques depollution accidentelle, les conditionsd’entreposage des déchetsdangereux ont été réorganisées en 2006. Les aires d’entreposageont ainsi été redimensionnées sur le principe d’un enlèvementhebdomadaire majoré. Celles-cisont aérées, protégées du soleil et des eaux de pluie et éloignées au maximum des lieux à risque. La séparation des déchets enfonction des incompatibilités y est également renforcée. Depuis 2006, les salariés et lesentreprises extérieures sontsensibilisés au tri, ils reçoivent desconsignes sur les actions à mettreen œuvre et les comportements à prohiber en matière de gestiondes déchets.

a. Les rives duLacanau sont

nettoyées par deschevaux.

b. Les déplacementsen vélo sont

fréquents sur lecentre de Grenoble.

b

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Valduc

Une chaufferie« paille et bois »Implanté dans une région agricole,le Centre de Valduc se chauffegrâce à une chaufferie AgroÉnergiefonctionnant à la paille et au bois.Ce projet valorisant les ressourceslocales, depuis sa conceptionjusqu’à son mode de fonctionne-ment, est ainsi en phase avec ledéveloppement durable. AgroÉnergie participe à la réductiondes émissions de gaz à effet deserre (6 390 tonnes par an de CO2d’origine fossile en moins dansl’atmosphère).Par ailleurs, le fonctionnement decette usine entraîne une consolida-tion et la création de l’emploi local.

Commission d’informationLa structure publique d’informationdu centre de Valduc, mise en placedepuis plus de 10 ans, rassemble

élus locaux, représentants d’asso-ciations, universitaires et organisa-tions professionnelles. Ses travauxportent sur l’implication du centreen matière de préservation del’environnement et de recherche et développement pour l’économielocale. Le retour d’expérience a étéutile lors de la mise en place desCommissions d’informationsplacées auprès des sites nucléaires.

DAM Île-de-France

Économies d’énergiesLe chauffage du site est assurépour un tiers par la géothermiesoit, en 2006, 7 891 MWh issus despompes à chaleur, sans émissionpolluante.En parallèle, la nouvelle conduitede la chaufferie centrale, prenanten compte les relevés météo pourla programmation, a permis unemeilleure adéquation entre laquantité de chaleur fournie, latempérature extérieure et latempérature de « confort » exigibledans des locaux de travail.

Cadarache

Amélioration de laperformance énergétiqueLe contrat de chauffage du Centre de Cadarache, géré avec une claused’intéressement gagnant/gagnantdans le cadre d’un véritable contratde performance énergétique,

a permis de réaliser des progrèsnotables sur la période de 1998 à 2006 :• évolution des rendements de

chauffage de 70 % à plus de 80 %,• diminution de la consommation

énergétique de 44 000 kWh/DJU à 35000 kWh/DJU*.

Les travaux effectués ont diminuésignificativement les pertes thermi-ques du réseau primaire, de 15 % à moins de 10 % sur la période.Ce mode de gestion a permisl’économie de 15 GWh pour lasaison 2005-2006 représentant660 000 euros, dans un contexte de surenchérissement de l’énergie.

Gestion des déchets au CEA

Le recyclage des déchets conven-tionnels permet d’économiser desressources naturelles et de faire deséconomies. L’optimisation du tri estun point clé essentiel de la gestiondes déchets : en exemple, 10 kg depapier carton recyclés économisent230 litres d’eau et 3 kg de pétrole. Ainsi, dans le cadre de la mise enplace de systèmes de managementenvironnemental, les centres sontsensibilisés pour limiter à la sourceles achats, la consommation deproduits générateurs de déchets, et améliorer les conditions de tri et de traitement.La valorisation « matière » desdéchets conventionnels non dange-reux (papiers, cartons) correspond àun recyclage de plus de 80 % sur lescentres de Saclay, Valduc et de 96 %à Valrhô (Marcoule). Le centre duCesta a également mis en place unestructure permettant une gestionglobale de tous les déchets produitssur le site. Une nette augmentation de la valo-risation des déchets a été constatée,passant de 45 à 75 % en quatre ans.

* DJU = degré jour unifié, indice

permettant de comparer les années en les

corrigeant des variations climatiques.

RAPPORT ANNUEL CEA 2006

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Énergiesrenouvelables(géothermie,solaire...)

Réseauchaleur (foragegéothermique,eau surchauffée)

ÉlectricitéCombustiblesfossiles(gaz naturel, fioul)

(GWh)

34 52

384

684

Consommation d’énergie au CEA en 2006

Prélèvements et économies d’eauau CEA en 2006 (en milliers de m3)

Prélèvementd'eau : captagesde surface5 458

Économies d'eau :eau recyclée1 730

Prélèvement d'eau : réseau public1 836

Prélèvement d'eau : forages2 824

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51RAPPORT ANNUEL CEA 2006

SYSTÈMES D’INFORMATION :UNE ANNÉE DECONSOLIDATION

Les systèmes d’information du CEA ontconnu une année 2006 riche en finali-sation d’opérations ou de projets démarrés lors de l’exercice précédent.

Évolutiondes architectureset des infrastructures

• Le projet Synergie-Migration, dechangement de version du logicielde gestion SAP, a mobilisé denombreuses ressources. LaDirection des systèmes d’informa-tion a effectué ce travail en colla-boration avec d’autres Directionset quelques prestataires qui l’ontaidée à préparer, évaluer et validerles différentes étapes de la migra-tion. Cette adaptation du systèmed’information aux évolutionstechnologiques et réglementaires,et aux besoins des programmes,s’est achevée à la date prévue,

par le redémarrage de Sigma dans des conditions nominales.

• L’architecture du réseau CEAnetet des services associés(messagerie, Active Directory…),nécessaire à la mise en place de la politique de sécurité des réseaux, a été optimisée.Cette évolution permet à la zoneIntranet de disposer d’unemeilleure protection informatique.

• Le CEA a mené des études pourdéfinir la nouvelle architecturehaut-débit de son réseau et lamise en œuvre du wi-fi avec des accès distants encore plus souples et efficaces. Ces améliorations s’imposent dufait de l’accroissement du traficréseau et des nouveaux usagesinduits par les grands projets et les pratiques. La phaseréalisation sera lancée en 2007.

• Le déménagement du siègehistorique du CEA - de Paris vers le centre de Saclay et au«Ponant» (Paris 15e) - a mobiliséla filière Systèmes d’information(mise en place de l’infrastructure),et le Service archives (accompa-gnement des unités pour réduirede 30 % les 3 km d’archives etréaliser systématiquement destableaux de gestion).

• Parallèlement, le SITI - quihéberge plus de 400 sites ouapplications, 160 portails eDOC et130 sites web Intranet et Internet -a entrepris la mise en infogérancede son parc informatique.

Deux trophées

Selon un processus désormais bienrodé, toutes les actions prévuesdans le schéma directeur dessystèmes d’information ont faitl’objet d’une étude présentée auComité des systèmes d’information.Celui-ci est chargé de vérifier la pertinence et de validerl’opportunité du lancement de chaque projet.

En 2006, la Direction des systèmesd’information s’est vu décernerdeux trophées : • Le trophée «Pilotage des

performances» pour l’application « Tableaux de bord achats » dédiéeau suivi des dépenses selon quatre grands axes (fournisseurs,répartition financière du budget,segmentation par catégories et profil des commandes). 800 décisionnaires exploitentquotidiennement cette applicationen pilotant quelque deux milliardsd’euros d’achats et 10 000fournisseurs.

• Le trophée « LMI 2006 » dans la catégorie « Services publics »pour eDOC ; ce projet facilite,d’une part la création de portailsd’échanges d’informations et de documents pour les missionset collaborations transversesinter-organismes, et d’autre part la diffusion des contenusscientifiques et/ou pédagogiquesà des publics ciblés.

>b

a

a. Salle d’archives àFontenay-aux-Roses.

b. Salle informatiqueà Saclay.

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RAPPORT ANNUEL CEA 2006

Crédit photos

Artechnique – P. Avavian - P. Bazoge – J.J. Bigot - M. Boulet - CEA – C. Dupont – Dassault - DR – P. Dumas – V. Elkouby,M. Perrin, C. Poupon, J.F. Mangin – T. Foulon - L. Godart – A. Gonin – M. Jary - E. Joly - P. Labèguerie - Le Senechal- Marine nationale – C. Morel - H. Raguet – F. Rhodes - P. Stroppa - Vasconi et associés – F. Vigouroux

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RAPPORT ANNUEL2006

RAPPORTANNUEL

2006

Commissariat à l’énergie atomique

91191 Gif-sur-Yvette Cedex

www.cea.fr

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