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Saison 16-17 CinémaCasino–LeLocle Renseignements: 032 926 42 49 [email protected] www.cineclub-lelocle.ch Abonnements: couple 90.- étudiant-AVS-AI 50.- adulte 60.- soutien dès 100.- CP 690 – 2400 Le Locle – CP 23-2665-3 21 septembre 2016, AG à 20h, film à 20h30 Nous trois ou rien, comédie dramatique de Kheiron, France, 2015, avec Kheiron, Leïla Bekhti, Zabou Breitman, Gérard Darmon, Alexandre Astier, 102‘ 5 octobre 2016 à 20h30 O Menino e o Mundo (Le garcon et le monde), animation d’Alê Abreu, Brésil, 2013, voix: Vinicius Garcia, Marco Aurélio Campos, Lua Horta, 80’ 19 octobre 2016 à 20h30 North by Northwest (La mort aux trousses), espionnage-thriller d’Alfred Hitchcock, USA, 1959, avec Cary Grant, Eva Marie Saint, James Mason, 136’ 2 novembre 2016 à 20h30 Hannah Arendt, biopic de Margarethe von Trotta, Allemagne, 2012, avec Barbara Sukowa, Axel Milberg, Janet McTeer, Julia Jentsch, 113‘ 23 novembre 2016 à 20h30 Cesare deve morire (César doit mourir), documentaire de Paolo et Vittorio Taviani, Italie, 2012, 76’ 7 décembre 2016 à 20h30 Durak (L’idiot), drame de Yuri Bykov, Russie, 2014, avec Artem Bystrov, Natalia Surkova, Dmitry Kulichkov, 112’ 4 janvier 2017 à 20h30 La isla minima, thriller d’Alberto Rodriguez, Espagne, 2014, avec Javier Gutiérrez, Raúl Arévalo, Antonio de la Torre, 105’ 18 janvier 2017 à 20h30 Eyes Wide Open (Tu n’aimeras point), drame de Haim Tabakman, Israël, 2009, avec Zohar Strauss, Ran Danker, Ravit Rozen, 90’ 1 er février 2017 à 20h30 Paisà, drame de Roberto Rossellini, Italie, 1946, avec Carmela Sazio, Benjamin Emmanuel, Harold Wagner, 125’ 15 février 2017 à 20h30 Free to run, documentaire de Pierre Morath, Suisse/France/Belgique, 2016, voix: Philippe Torreton, 99’ 1 er mars 2017 à 20h30 Les Suffragettes, drame historique et social de Sarah Gavron, GB, 2015, avec Carey Mullingan, Helena Bonham, Meryl Streep, 106’ 15 mars 2017 à 20h30 Die Wand (Le mur invisible), drame de Julian Pölsler, Autriche/Allemagne, 2012, avec Martina Gedeck, Wolfgang Maria Bauer, 108’ 29 mars 2017 à 20h30 Sunrise: A Song of Two Humans (L’aurore), drame, de F.W. Murnau, USA, 1927, avec Janet Gaynor, Margaret Livingstone, George O’Brien, 93’ 2 avril 2017 – Lente décadence occidentale 14h – Apocalypse Now Director’s Cut, film de guerre de Francis Ford Coppola, USA, 1979, avec Marlon Brando, Robert Duvall, Martin Sheen, Frederic Forrest, Albert Hall, Sam Bottoms, Laurence Fishburne, Dennis Hopper, 194’ 18h – Repas en commun 20h30 – La folie Almayer, drame de Chantal Akerman, Belgique/France, 2012, avec Stanislas Merhar, Aurora Marion, Marc Barbé, 127’ 21 sept. 2016 à 20h30 Nous trois ou rien Nouchi Tabib dit Kheiron est un humoriste français confirmé, qui a décidé de nous conter lors de sa première réalisation cinématographique, le des- tin poignant de ses parents. Sous les traits de l’humour et de l’aventure dramatique, nous suivons leur départ forcé d’Iran à destination de la France durant le règne du dernier shah. Lors de la sortie du film en novembre 2015, le contexte social et politique en France est inquiétant. Ce pays doit trouver des solutions au terrorisme et aux problèmes aigus existant dans les banlieues. Non seulement la sor- tie du film n’est pas reportée, mais il obtient un succès incroyable en France et à l’international. Une belle his- toire au sens propre comme au figuré. 5 oct. 2016 à 20h30 O Menino e o Mundo (Le garçon et le monde) Ce film est un pur moment de grâce, de temps sus- pendu. Un bonheur total. Un petit garçon quitte son village à la recherche de son père et découvre un monde fan- tastique et mécanique, où la beauté et la musique ont bien du mal à résister au monstre qu’est le «progrès». Grâce à son incroyable liberté visuelle, le cinéaste redonne virginité et force à ce message candide. Il choi- sit de mélanger toutes les techniques possibles: pastels à l’huile, crayons de couleurs, feutres hydrographiques et même stylos à bille, ainsi que tous les types de pein- tures. En 2014, le film reçoit le Cristal du long métrage et le Prix du Public au Festival international du film d’ani- mation d’Annecy. 19 oct. 2016 à 20h30 North by Northwest (La mort aux trousses) Bon d’accord, on a tous déjà vu «La Mort aux trousses». Mais la redécouvrir en VO sur grand écran constituera à n’en pas douter une expérience de pur cinéma, tant ce film a été peu égalé malgré ses 57 ans d’âge. Du générique alors novateur utilisant la typogra- phie cinétique, à l’ultime plan sexuellement symbolique qui montre un train s’engageant dans un tunnel, ciné- philes avertis comme amateurs de bons divertissements s’y retrouveront. Là résident sans doute la force et la longévité de l’oeuvre d’Hitchcock. Le film est tout autant une source d’esthétisme qui fait sens qu’une succession de scènes spectaculaires savamment amenées. Et quel plaisir de revoir Cary Grant à l’ONU de New York, ou escalader les têtes des présidents du Mont Rushmore reconstituées en studio, ou encore attendre au milieu de nulle part lors de la mythique scène de l’attaque venue du ciel… Une formidable et ludique leçon de cinéma! 2 nov. 2016 à 20h30 Hannah Arendt En couvrant le procès d‘Adolf Eichmann et en élaborant ensuite sa théorie sur la bana- lité du mal la grande philo- sophe Hannah Arendt a fait fi des idéologies et est entrée dans le panthéon des pen- seurs intemporels. La cinéaste allemande Margarethe von Trotta décide de rendre compte de ces moments historiques et émo- tionels. Elle confie le rôle de l’intellectuelle juive à son actrice fétiche Barbara Sukowa et elle respecte à la lettre la pensée d’Hannah Arendt. Ces choix contribuent grandement à la réussite du film. Pas de strass et de paillettes, mais une réalisation ger- manique rigoureuse. Certainement le plus vibrant hom- mage que l’on pouvait rendre à cette illustre femme. 23 nov. 2016 à 20h30 Cesare deve morire (César doit mourir) La représentation de «Jules César» de Shakespeare s’achève dans le théâtre de la prison Rebibbia. Les lumières s’éteignent sur les acteurs d’un jour redevenus des déte- nus, escortés et enfermés dans leur cellule. Le film suit l’élaboration de la pièce, depuis les essais et la découverte du texte jusqu’à la représentation finale. De retour dans sa cellule, Cassius, prisonnier depuis de nombreuses années, regard face à la caméra, dit: «Depuis que j’ai connu l’art, cette cellule est devenue une prison …»

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Page 1: O Menino e o Mundo - CINÉ CLUB LE LOCLE · O Menino e o Mundo (Le garçon et le monde) Ce film est un pur moment de grâce, de temps sus-pendu. Un bonheur total. Un petit garçon

Saison 16-17Cinéma Casino – Le LocleRenseignements: 032 926 42 49 [email protected] www.cineclub-lelocle.chAbonnements: couple 90.- étudiant-AVS-AI 50.- adulte 60.- soutien dès 100.-CP 690 – 2400 Le Locle – CP 23-2665-3

21 septembre 2016, AG à 20h, film à 20h30Nous trois ou rien, comédie dramatique de Kheiron, France, 2015, avec Kheiron, Leïla Bekhti, Zabou Breitman, Gérard Darmon, Alexandre Astier, 102‘

5 octobre 2016 à 20h30O Menino e o Mundo (Le garcon et le monde), animation d’Alê Abreu, Brésil, 2013, voix: Vinicius Garcia, Marco Aurélio Campos, Lua Horta, 80’

19 octobre 2016 à 20h30North by Northwest (La mort aux trousses), espionnage-thriller d’Alfred Hitchcock, USA, 1959, avec Cary Grant, Eva Marie Saint, James Mason, 136’

2 novembre 2016 à 20h30Hannah Arendt, biopic de Margarethe von Trotta, Allemagne, 2012, avec Barbara Sukowa, Axel Milberg, Janet McTeer, Julia Jentsch, 113‘

23 novembre 2016 à 20h30Cesare deve morire (César doit mourir), documentaire de Paolo et Vittorio Taviani, Italie, 2012, 76’

7 décembre 2016 à 20h30Durak (L’idiot), drame de Yuri Bykov, Russie, 2014, avec Artem Bystrov, Natalia Surkova, Dmitry Kulichkov, 112’

4 janvier 2017 à 20h30La isla minima, thriller d’Alberto Rodriguez, Espagne, 2014, avec Javier Gutiérrez, Raúl Arévalo, Antonio de la Torre, 105’

18 janvier 2017 à 20h30Eyes Wide Open (Tu n’aimeras point), drame de Haim Tabakman, Israël, 2009, avec Zohar Strauss, Ran Danker, Ravit Rozen, 90’

1er février 2017 à 20h30Paisà, drame de Roberto Rossellini, Italie, 1946, avec Carmela Sazio, Benjamin Emmanuel, Harold Wagner, 125’

15 février 2017 à 20h30Free to run, documentaire de Pierre Morath, Suisse/France/Belgique, 2016, voix: Philippe Torreton, 99’

1er mars 2017 à 20h30Les Suffragettes, drame historique et social de Sarah Gavron, GB, 2015, avec Carey Mullingan, Helena Bonham, Meryl Streep, 106’

15 mars 2017 à 20h30Die Wand (Le mur invisible), drame de Julian Pölsler, Autriche/Allemagne, 2012, avec Martina Gedeck, Wolfgang Maria Bauer, 108’

29 mars 2017 à 20h30Sunrise: A Song of Two Humans (L’aurore), drame, de F.W. Murnau, USA, 1927, avec Janet Gaynor, Margaret Livingstone, George O’Brien, 93’

2 avril 2017 – Lente décadence occidentale14h – Apocalypse Now Director’s Cut, film de guerre de Francis Ford Coppola, USA, 1979, avec Marlon Brando, Robert Duvall, Martin Sheen, Frederic Forrest, Albert Hall, Sam Bottoms, Laurence Fishburne, Dennis Hopper, 194’

18h – Repas en commun

20h30 – La folie Almayer, drame de Chantal Akerman, Belgique/France, 2012, avec Stanislas Merhar, Aurora Marion, Marc Barbé, 127’

21 sept. 2016 à 20h30

Nous trois ou rien

Nouchi Tabib dit Kheiron est un humoriste français confirmé, qui a décidé de nous conter lors de sa première réalisation cinématographique, le des-tin poignant de ses parents. Sous les traits de l’humour et de l’aventure dramatique,

nous suivons leur départ forcé d’Iran à destination de la France durant le règne du dernier shah.Lors de la sortie du film en novembre 2015, le contexte social et politique en France est inquiétant. Ce pays doit trouver des solutions au terrorisme et aux problèmes aigus existant dans les banlieues. Non seulement la sor-tie du film n’est pas reportée, mais il obtient un succès incroyable en France et à l’international. Une belle his-toire au sens propre comme au figuré.

5 oct. 2016 à 20h30

O Menino e o Mundo (Le garçon et le monde)

Ce film est un pur moment de grâce, de temps sus-pendu. Un bonheur total. Un petit garçon quitte son village à la recherche de son père et découvre un monde fan-tastique et mécanique, où

la beauté et la musique ont bien du mal à résister au monstre qu’est le «progrès».Grâce à son incroyable liberté visuelle, le cinéaste redonne virginité et force à ce message candide. Il choi-sit de mélanger toutes les techniques possibles: pastels à l’huile, crayons de couleurs, feutres hydrographiques et même stylos à bille, ainsi que tous les types de pein-tures. En 2014, le film reçoit le Cristal du long métrage et le Prix du Public au Festival international du film d’ani-mation d’Annecy.

19 oct. 2016 à 20h30

North by Northwest (La mort aux trousses)

Bon d’accord, on a tous déjà vu «La Mort aux trousses». Mais la redécouvrir en VO sur grand écran constituera à n’en pas douter une expérience de pur cinéma, tant ce film a été peu égalé malgré ses 57 ans

d’âge. Du générique alors novateur utilisant la typogra-phie cinétique, à l’ultime plan sexuellement symbolique

qui montre un train s’engageant dans un tunnel, ciné-philes avertis comme amateurs de bons divertissements s’y retrouveront. Là résident sans doute la force et la longévité de l’oeuvre d’Hitchcock. Le film est tout autant une source d’esthétisme qui fait sens qu’une succession de scènes spectaculaires savamment amenées. Et quel plaisir de revoir Cary Grant à l’ONU de New York, ou escalader les têtes des présidents du Mont Rushmore reconstituées en studio, ou encore attendre au milieu de nulle part lors de la mythique scène de l’attaque venue du ciel… Une formidable et ludique leçon de cinéma!

2 nov. 2016 à 20h30

Hannah Arendt

En couvrant le procès d‘Adolf Eichmann et en élaborant ensuite sa théorie sur la bana-lité du mal la grande philo-sophe Hannah Arendt a fait fi des idéologies et est entrée dans le panthéon des pen-seurs intemporels.

La cinéaste allemande Margarethe von Trotta décide de rendre compte de ces moments historiques et émo-tionels. Elle confie le rôle de l’intellectuelle juive à son actrice fétiche Barbara Sukowa et elle respecte à la lettre la pensée d’Hannah Arendt. Ces choix contribuent grandement à la réussite du film.Pas de strass et de paillettes, mais une réalisation ger-manique rigoureuse. Certainement le plus vibrant hom-mage que l’on pouvait rendre à cette illustre femme.

23 nov. 2016 à 20h30

Cesare deve morire (César doit mourir)

La représentation de «Jules César» de Shakespeare s’achève dans le théâtre de la prison Rebibbia. Les lumières s’éteignent sur les acteurs d’un jour redevenus des déte-nus, escortés et enfermés dans leur cellule.

Le film suit l’élaboration de la pièce, depuis les essais et la découverte du texte jusqu’à la représentation finale.De retour dans sa cellule, Cassius, prisonnier depuis de nombreuses années, regard face à la caméra, dit: «Depuis que j’ai connu l’art, cette cellule est devenue une prison …»

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7 déc. 2016 à 20h30

Durak (L’idiot)

Un thriller implacable et hale-tant qui dévoile les maux et les tares dont souffre le monde politique russe: corruption, incompétence et prévarication.Face à cette société en déli-quescence, Dimitri, un plom-bier, doit défendre ses convic-tions et ses valeurs de justice

jusque dans sa propre famille.Du suspense, de la tension dramatique, un brûlot poli-tique, des performances d’acteurs et d’actrices qui incarnent une incroyable galerie de personnages com-posent cette histoire stupéfiante, à la fois angoissante et lumineuse, qui laisse les spectateurs éreintés, mais ô combien heureux de l’être!

4 janv. 2017 à 20h30

La isla minima

Le delta du Guadalquivir, avec ses milliers d’hectares de marécages couverts de rizières, est un véritable laby-rinthe végétal et aquatique. C’est un des personnages à part entière de ce film. On s’y cache, on s’y perd, on y tra-

fique toutes sortes de biens plus ou moins licites, on y tue aussi avec un raffinement pervers. C’est dans cet univers sauvage, à quelques kilomètres de la «civilisa-tion», que deux policiers venus de Madrid débarquent au début des années 1980 pour enquêter sur la disparition de deux adolescentes. La transition démocratique que vit alors l’Espagne n’a pas encore conquis l’Andalousie profonde. A l’image des marais, où la fange sommeille sous l’eau trouble, les frontières entre la loi et le crime, entre le bien et le mal deviennent floues. Il y a du «True Detective», la formidable série, dans cette traque au tueur en série qui réveille les fantômes du passé...

18 janv. 2017 à 20h30

Eyes Wide Open (Tu n’aimeras point)

Dans ce premier et déjà fort maîtrisé long métrage, le cinéaste israélien Haim Tabak-man aborde le thème diffi-cile et conflictuel du rapport amoureux qui survient entre deux hommes au coeur d’une

communauté juive orthodoxe de Jérusalem. Et il le fait

avec délicatesse et subtilité. Sa mise en scène sobre et épurée confronte la légèreté, la sensibilité exacerbée et l’intense sensualité du couple dans ses brefs moments de bonheur volé à la pesanteur étouffante, au contrôle permanent et à la silencieuse mais implacable répro-bation du groupe religieux. Le fait que le personnage d’Aaron «Fleischmann» soit le boucher casher de la communauté, un homme en quelque sorte entre le pur et l’impur selon la tradition juive, et qu’il laisse entrer dans sa vie intime un jeune étudiant talmudique de 22 ans n’est évidemment pas anodin. Un film rare, courageux et magnifique!

1er févr. 2017 à 20h30

Paisà

Deuxième volet d’une trilogie consacrée à la Seconde Guerre mondiale, «Paisà» (1946) est tourné entre «Rome ville ouverte» (1945) et «Allemagne année zéro» (1947). Réalisé par Roberto Rossellini, chef de file du néo-

réalisme, assisté de Federico Fellini (co-scénariste), le film dépeint l’Italie se libérant du joug allemand, de juillet 43 à l’hiver 44. En six épisodes autonomes, sui-vant la progression des alliés du débarquement en Sicile jusqu’aux marais du delta du Pô, il raconte des frag-ments de vie dans une Italie ravagée par la guerre. Rossellini, qui a tourné très peu de temps après les évé-nements relatés, a un regard d’une extraordinaire acuité. Dans cette fresque historique sans concession, il désa-cralise les mythes propres à la guerre et questionne la difficile reconstruction de l’identité d’un pays. Avant tout métaphore de la solitude des hommes, «Paisà» est un film bouleversant, à (re)découvrir absolument!

15 févr. 2017 à 20h30

Free to run

Des rues de New-York aux pentes de Morat-Fribourg, nous suivons l’évolution de la course à pied, qui, il y a 50 ans était considérée comme une discipline marginale, réservée aux hommes, et se pratiquant dans des stades. «Free to

run» est un hymne à la gloire de la course libre et de tous ceux qui la font exister.A ne louper sous aucun prétexte, même sans baskets.

1er mars 2017 à 20h30

Les Suffragettes

Angleterre, 1912. Maud, jeune femme issue d’un milieu modeste travaille dans une blanchisserie avec son mari. Se retrouvant engagée dans le mouvement féministe des Suffragettes et voyant que les manifestations pacifiques ne

mènent à rien, elle commence à se radicaliser dans son combat pour l’obtention du droit de vote des femmes. Suite à ce choix, elle perdra son foyer et même son enfant, tout en mettant sa vie en danger.Film indispensable pour se rendre compte que l’égalité homme – femme est loin d’être pleinement acquise et que le combat continue… même en 2017!

15 mars 2017 à 20h30

Die Wand (Le mur invisible)

Pour son premier long métrage Julian Roman Pölsler choisit d’adapter un grand roman de la littérature, le best-seller de l’Autrichienne Marlen Haus-hofer, paru en 1963... Venue passer quelques jours dans

un chalet des Alpes autrichiennes, une jeune femme est brutalement séparée du reste du monde. Une seule chose compte dorénavant pour l’héroïne: organiser sa survie dans une nature devenue sa seule et unique «compagnie»...Catastrophe planétaire? Métaphore de la condition féminine? Ce film radical, magnifié par sa photo, passe du fantastique à une réflexion sur l’animalité de l’huma-nité... Dans le rôle de ce Robinson féminin, avec un chien pour tout Vendredi, Martina Gedeck (La Vie des autres) est impressionnante, calme et guerrière, grande figure de nouvelle primitive.

29 mars 2017 à 20h30

Sunrise: A Song of Two Humans (L’aurore)

Qualifié par François Truffaut de plus beau film du monde, «L’aurore» est une sympho-nie de sensations et d’émo-tions! Enthousiasmé par «Le dernier des hommes», le producteur américain William Fox convainc Murnau de traverser l’Atlantique pour

travailler à Hollywood: Murnau a carte blanche et des moyens illimités! L’histoire: un jeune fermier, séduit par une tentatrice venue de la ville, va réapprendre à aimer sa femme. Le premier intertitre dit l’universalité de ce poème cinématographique: «Ce chant de l’Homme et de sa Femme est de nulle part et de partout: vous pourriez l’entendre en tout lieu et en tout temps». Pour exprimer toutes les contradictions et sensations des pro-tagonistes, Murnau invente des techniques inédites qu’il associe aux archétypes primitifs empruntés au mythe, au conte et à la tragédie. Magnifique étude de l’âme humaine, véritable cathédrale visuelle, «L’aurore» est une œuvre lumineuse et toujours aussi envoûtante!

2 avril 2017 – Lente décadence occidentale

Deux films adaptés très librement de Joseph Conrad aux antipodes l’un de l’autre, mais fidèles aux thèmes «conradiens»: le déracinement colonial de l’homme occidental, sa lente absorption par le lointain le menant à la folie, la quête d’une identité introuvable, le métissage. Tout cela au cœur de la jungle et le long d’une rivière.

14h – Apocalypse Now Director’s Cut

Regarder ce film, c’est accep-ter de perdre ses repères l’espace de quelques heures, c’est accepter d’accompagner ces soldats au cœur d’une jungle délétère qui semble comme dévoiler par moments aux yeux de l’homme la part de sauvagerie qui sommeille

encore en lui. En cela, le destin des troufions de ce petit bateau, remontant les eaux glauques d’un fleuve qui peut à tout moment les engloutir, est à l’image du destin de nombreux autres, qui ont connu l’enfer de la guerre et de la remise en question de toutes les valeurs humaines.

20h30 – La folie AlmayerHommage à Chantal Akerman

Alors que son père sombre dans un désespoir solitaire, Nina est placée dans un pen-sionnat. Elle s’en échappe au bout de quelques années pour suivre un jeune insurgé dans la jungle. En demandant de l’aide à son père, elle mettra celui-ci face à un choix douloureux,

mais peut-être rédempteur. De longs travellings au coeur de la végétation exotique, une déambulation nocturne dans une métropole suivant la jeune femme évadée du pensionnat et se perdant dans un inquiétant anonymat urbain. «La Folie Almayer» est l’obsession fatale d’un homme qui veut mourir d’amour pour sa fille, à moins que ce ne soit le fantasme désespéré d’une femme qui voudrait que son père meure d’amour pour elle.