dna 17052013 - une création en guise de final · par!al.!ma.,!publiée!le!17/05/2013!à!05:00!!...
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par Al. Ma., publiée le 17/05/2013 à 05:00 Drusenheim Pôle culturel - Drusenheim Une création en guise de final Les musiciens sous la direction de leur éminent chef d’un jour. PHOTO DNA En clôture des deux journées de portes ouvertes au Pôle culturel de Drusenheim dimanche, le public a reçu comme un cadeau extraordinaire l’œuvre « Pasophonique » créée spécialement pour l’occasion. Sous forme de fresque sonore, elle mêle musique et théâtre. L’œuvre fut d’abord la rencontre de deux artistes internationaux, de Paso, originaire de Drusenheim et dont les œuvres ont été présentées dans des musées comme Moscou, New York ou Hong-‐Kong, avec Pierre Hoppé de Schweighouse-‐sur-‐Moder, 33 ans, un des tout grands chefs d’orchestre actuels qui a suivi les classes de maîtres aussi prestigieux que Pierre Boulez, bénéficié des conseils d’Alain Lombard et surtout dirigé des orchestres à Vienne (Autriche), Budapest ou Milan. Créée au cours des derniers mois avec une remarquable orchestration, d’une durée totale de trente minutes, l’œuvre a été pensée d’abord comme une célébration de la vie et des arts, évoquant au passage la mélodie de l’hymne à la joie de Beethoven et les paroles de Schiller sur la fraternité. Tout en mouvement, mais aussi en rondeurs, elle mêle la musique et le texte, sur fond de vidéo. Celle-‐ci réalisée en premier et projetée sur écran géant a fait découvrir le travail créatif en atelier, souvent dans une faible lumière et avec des outils assez surprenants, du plasticien Paso. Il appartint aux membres de la Musique municipale de Drusenheim, aux accordéonistes de l’association locale et au quatuor de cordes Ethos de Strasbourg — transformant ainsi l’Harmonie en orchestre symphonique — d’interpréter magnifiquement l’œuvre de Pierre Hoppé. Les membres de la troupe de théâtre intervenant depuis la salle s’y mêlèrent pour déclamer, en dialecte d’abord, en français ensuite, la poésie de Christian Hahn moll m’re e Welt (dessine-‐moi un monde) ou S’Elsass unser Laendel (l’Alsace notre pays) revisité par le même auteur. Le public présent qui occupait l’espace bien au-‐delà des fauteuils numérotés ne s’est pas trompé sur la qualité de l’œuvre : c’est dans un silence religieux qu’il l’a reçue avant de réserver une longue ovation à tous les artistes et tout d’abord, comme chacun l’avait ressenti, au compositeur-‐chef d’orchestre.